Sites et espèces
Consultez la fiche Râle des genêts cliquez ici
Consultez la fiche Les Basses Vallées Angevines cliquez ici
Le Râle des genêts ressemble un peu à une perdrix, moins grand et plus élancé. Il a un cou assez long et un corps arrondi.
En vol, les pattes sont pendantes. Cet oiseau emblématique des vallées alluviales chante à l’abri de la végétation dense des prairies. Son chant est très caractéristique : crex… crex, crex… crex, évoquant les dents d’un peigne frotté. C’est un migrateur au long cours. Il niche dans les vallées alluviales. Appelé « roi des cailles », il était autrefois très commun. Les Basses Vallées Angevines constituent son dernier bastion à l’échelle nationale.
La régression importante de ses effectifs et de son aire de répartition le classe parmi les espèces en danger.
Le Râle des genêts niche au sol dans les prairies humides entretenues par la fauche. L’enjeu est de concilier activités humaines et cycle biologique de l’espèce. Des mesures agro-environnementales ont été mises en place dans ce but depuis 1990. Il existe dans les vallées angevines une association d’éleveurs engagés dans la préservation du Râle des genêts : Éleveurs des Vallées Angevines.
La LPO Anjou anime également une déclinaison régionale du plan national d’action.
Pour en savoir plus :
- blog PNA Râle des genêts cliquez ici
- lettre d’information annuelle cliquez ici
À consulter :
- Plaquette LIFE Râle des genêts cliquez ici
- Guide technique de bonnes pratiques en faveur de l’avifaune prairiale cliquez ici
- Forum des marais cliquez ici
- Journal du Crex nº 1 cliquez ici
- Journal du Crex nº 2 cliquez ici
- Journal du Crex nº 3 cliquez ici
- LPO Info nº 87 cliquez ici
- LPO Info nº 88 cliquez ici
- LPO Info nº 89 cliquez ici
- LPO Info nº 90 cliquez ici
- Lettre info Râle des genêts cliquez ici
- Rapport d’activités 2012 LPO Anjou cliquez ici
- LPO Anjou Colloque agri-biodiv’ cliquez ici
Fiche complète sur la Loire et les sternes : cliquez ici
Deux espèces de sternes sont présentes sur la Loire : la Sterne pierregarin et la Sterne naine. La Sterne pierregarin a le bec rouge, la Sterne naine, plus petite, a le bec jaune. Appelées parfois hirondelles de mer, en raison de leur vol, elles ont les mêmes couleurs que les mouettes : plumage blanc et cendré. La tête a une calotte noire.
Les fleuves occupés en période de nidification sont, en France, l’Allier et la Loire. Les sternes font partie des espèces emblématiques de la Loire : ces oiseaux migrateurs s’installent en colonies sur les bancs de sable et apprécient les gravières. Le département de Maine-et-Loire a une forte responsabilité quant à leur conservation justifiant ainsi la création du site Natura 2000 « vallée de la Loire des Ponts-de-Cé à Montsoreau ».
Des menaces naturelles pèsent sur les colonies : prédations animales, crues tardives, creusement du lit de la Loire qui fait disparaître les bancs de sable. Des menaces humaines dues aux dérangements : divagation d’animaux domestiques, activités sportives, débarquement sur les sites, accès aux bancs de sable reliés tardivement à la rive. Cette avifaune bénéficie d'une protection prioritaire dans les Pays de la Loire. Un arrêté préfectoral de protection de biotope s’applique du 1er avril au 15 août. L’information du public, usagers réguliers ou occasionnels, fait partie intégrante de la protection.
L’envol d’oiseaux sur un banc de sable est souvent perçu comme un spectacle agréable mais témoigne généralement d’oiseaux dérangés sur leur site de nidification.
Qui contacter en cas d’infractions ?
- LPO Anjou - 02 41 44 44 22
accueil@lpo-anjou.org
- LPO Anjou groupe Saumur - 02 41 67 18 18
- Parc naturel régional - Loire Anjou Touraine - 02 41 53 66 00
info@parc-loire-anjou-touraine.fr
L'ile du Grand Buisson
La dynamique fluviale joue un rôle majeur dans le fonctionnement écologique de la vallée de la Loire créant tout une mosaïque d’habitats :
- Prairies inondables et réseaux bocagers associés,
- Iles et grèves,
- Boisements alluviaux et ripisylves,
- Milieux aquatiques comme les mares, boires, etc.
- Pelouses sèches remarquables sur ses marges et le long des affluents.
Les iles comme le Grand Buisson réunissent l’ensemble de ces milieux. Ce sont de véritables arches de Noé dérivant sur le fleuve au fil des siècles. Car oui ces espaces ne sont pas figés ils bougent et évoluent rapidement. Au fil des siècles leur dérive est même perceptible à l’échelle humaine. Par exemple la carte de Cassini figure l’ile du grand Buisson en face du clocher de Saint Mathurin sur Loire.
Cette diversité de milieux, dont les paramètres physico-chimiques sont très variables, créée les conditions propices à l'expression de la vie sous toutes ses formes (Oiseaux, insectes, fleurs …). Ces milieux constituent l'habitat indispensable à l’alimentation, la reproduction ou le stationnement migratoire d'une multitude d'espèces.
La Loire et ces zones humides associées sont reconnues Zones Humides d'Importance Majeure à l'échelle nationale et sont inscrites dans le réseau européen Natura 2000, au titre de la directive Habitat et de la directive Oiseaux. Cette reconnaissance est donc liée à la richesse biologique présente sur ce territoire. Le complexe de la Loire abrite ni plus ni moins que 15 Habitats d'intérêt communautaires, 18 espèces d'oiseaux inscrites à l'annexe 1 de la directive oiseaux et 17 espèces d'intérêt communautaire. Toutes ces espèces et habitats sont aujourd'hui considérés comme ayant une valeur patrimoniale forte voir unique à l'échelle européenne
D’un point de vue géographique et historique ces espaces ligériens ont constitué à la fois une barrière à la circulation des espèces mais aussi a contrario ont joués un véritable rôle de corridors. Très tôt l’homme c’est installé sur ces rives et a façonné ces paysages par ses pratiques agricoles et ses infrastructures.
Depuis 6000 ans les pratiques agropastorales ont dessiné une véritable mosaïque de milieux prairiaux, de haies et de boisement. Ces paysages agricoles jouissent d’une richesse spécifique extraordinaires, leur flore et leur faune offrent une palette de couleur et de forme infinie au regard humain.
L’ile du Grand Buisson dont la gestion pastorale a été interrompue pendant une 20 aine d’année a été racheté par la LPO en 2005. Elle fait depuis l’objet de travaux et de pratiques visant à maintenir cette richesse.
En 2020 des travaux de clôtures et de débroussaillage préalable à la pose, ont été réalisés sur le site à la faveur d’un contrat Natura 2000 établi avec l’opérateur du site le PNR Loire Anjou Touraine. Ces travaux ont été financés par les fonds Feder.
Consultez la fiche Outarde canepetière
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Consultez la fiche la Champagne de Méron
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Connus des naturalistes depuis le xixe siècle, plusieurs sites de l’est du département de Maine-et-Loire présentent un intérêt majeur pour leur biodiversité.
- La Champagne de Méron représente un vaste espace de 650 ha sur la commune de Montreuil-Bellay qui s’étale entre la butte de Méron et la faille du Loudunais.
- La plaine de Douvy s’étale sur les départements de Maine-et-Loire (Épieds) et de la Vienne.
- La plaine des Douces, à Doué-la-Fontaine, située sur la faille des Douces marquant la rupture entre le Bassin parisien (Anjou blanc) et le Massif armoricain schisteux (Anjou noir).
Le climat est caractérisé par des précipitations régulières mais faibles. Ces zones comptent parmi les plus sèches du département. Fruits d’une géologie atypique, ces lieux sont chargés d’histoire et constituent des habitats spécifiques riches mais fragiles malgré les nombreux statuts de reconnaissance patrimoniale : ZNIEFF, ENS, Natura 2000…
La faune et la flore associées présentent un cortège d’espèces caractéristiques souvent rare dans les Pays de la Loire. Pour la botanique, les plantes messicoles trouvent encore leur place malgré l’intensification des pratiques agricoles. De nombreuses espèces patrimoniales figurent également à l’inventaire de ces zones. La richesse floristique et le caractère steppique favorisent la présence de nombreux invertébrés (criquets, sauterelles, papillons…).
Les oiseaux des plaines trouvent ici des conditions de reproduction favorables (Œdicnème criard, Busard cendré, Bruant proyer…). Pour l’Outarde canepetière il s’agit du seul lieu de présence en Maine-et-Loire et l’un des sites de reproduction les plus septentrionaux de l’espèce.
Pourtant l’Outarde canepetière a bien failli disparaître : 90 % des effectifs en 40 ans ! L’effectif est aujourd’hui stabilisé aux environs de 20 mâles chanteurs au prix d’efforts considérables de préservation engagés notamment depuis les années 1990.
Ainsi, grâce à plusieurs programmes d’études et la mise en place de mesures agro-environnementales, l’Outarde fait aujourd’hui partie du patrimoine vivant local. Fortement dépendante de pratiques agricoles vertueuses, elle fait l’objet d’un suivi attentif dans le cadre du site Natura 2000.
Comme nombre d’espèces, elle est très sensible aux dérangements. En période de reproduction, l’observer nécessite de prendre des précautions…
Si vous souhaitez contribuer à sa préservation, rejoignez-nous pour participer aux différentes étapes de suivi !
Pour en savoir plus :
- Parc naturel régional Loire Anjou Touraine
Site Natura 2000 Champagne de Méron et plaine de Douvy : Cliquez ici - Circuit de balade PNR Loire Anjou Touraine : Cliquez ici
Les réserves naturelles sont des territoires protégés, créés par l’État ou les régions. Elles visent à protéger le patrimoine naturel, biologique, géologique. Au début du xxe siècle le chanoine Corillion, botaniste angevin achète quelques parcelles. Dans les années 2000 Jo Pithon, viticulteur, et la LPO Anjou s’unissent pour prolonger le travail du chanoine. La réserve est créée en 2009. La LPO Anjou en est gestionnaire avec l’appui de partenaires techniques et financiers. La vallée du Layon au Pont Barré, c'est une histoire géologique de plus de 600 millions d’années avec une situation géographique et climatique singulière. Le site est classé à l’inventaire des sites géologiques d'intérêt majeur des Pays de la Loire.
Ces milieux, du fait de leur ensoleillement et d’une faible hygrométrie présentent une forte aridité. Ouvertes et pauvres en nutriments, ces pelouses sèches attirent une biodiversité spécifique, rare et menacée. La flore est particulièrement riche : ce lieu constitue un refuge pour un ensemble d’espèces méridionales, atteignant leur limite nord actuelle de répartition.
La faune, surtout composée d’invertébrés, accueille entre autres espèces 153 espèces d’abeilles et de guêpes, une part importante des espèces d’araignées de la région, et 34 espèces d’orthoptères y sont recensés dont l’Œdipode germanique, seule population connue dans les Pays de la Loire.
La principale menace qui pèse sur ces milieux est la disparition des pratiques agropastorales pour maintenir ouvertes ces pelouses sèches.
La LPO depuis 15 ans entreprend un travail de renouveau des pratiques pastorales et conduit des chantiers de débroussaillage complémentaires. Le Pont Barré, à travers ses vestiges géologiques, industriels et son patrimoine bâti, participe à la conservation et à la compréhension de l’histoire locale. Longtemps resté confidentiel, ce site s’ouvre au regard des Angevins et des touristes. Il accueille aujourd’hui entre 7 000 et 8 000 visiteurs à l’année.
Pour en savoir plus :
Le département de Maine-et-Loire, par son réseau important de sites souterrains, l’abondance de son bâti ancien, sa proximité avec des grandes vallées humides (Loire, Basses Vallées Angevines, Loir, Mayenne et Sarthe), ou encore son recouvrement en massifs boisés, concentre des enjeux remarquables en ce qui concerne les populations de chauves-souris troglophiles et anthropophiles régionales. Le département de Maine-et-Loire compte à ce jour 21 espèces de chiroptères et à titre indicatif, les effectifs comptés en un hiver dépassent les 15 000 individus !
L’étude et la conservation des chauves-souris sont des axes forts sur lesquels la LPO Anjou s'investit. En raison des nombreux enjeux régionaux et nationaux identifiés en Maine-et-Loire, ainsi que de la présence d'un groupe de bénévoles impliqués de longue date, des actions concrètes ont émergé et sont poursuivies. Membre du conseil d'administration du Groupe Chiroptères Pays de la Loire, la LPO s’appuie sur ce réseau régional et ses bénévoles locaux pour conduire ses opérations. L’ensemble de ces actions s’articule autour de plusieurs aspects ancrés dans le fonctionnement de la LPO : actions de connaissance et actions de sensibilisation avec pour finalité des actions de conservation. photo : Rhinolophe euryale en hibernation dans le Saumurois © Didier Faux
La LPO Anjou intervient sur les thématiques liées aux chauves-souris dans différents cadres :
- animation régionale du plan national d’actions Chiroptères ;
- animation des sites Natura 2000 « chauves-souris » ;
- prise en compte des chauves-souris dans la politique des Espaces naturels sensibles (ENS) du département ;
- prise en compte des chauves-souris dans la politique des réserves naturelles régionales des Pays de la Loire ;
- refuges LPO, gestion forestière, expertise et partenariat, etc.
Ses actions peuvent être réparties en cinq grandes thématiques : cliquez ici pour les découvrir
Ces espèces sont très sensibles en période de reproduction. Leurs lieux de nidification sont pour la plupart situés dans des secteurs privés. La LPO Anjou œuvre chaque année pour entretenir de bons rapports avec les propriétaires par le biais notamment de conventions limitant les accès aux sites.
Les suivis des rapaces nicheurs rares de Maine-et-Loire sont assurés de façon bénévole et requièrent une certaine expérience. Depuis 2016 les résultats de ces suivis font l’objet d’un compte rendu annuel dans la rubrique « Actualités » du site web faune-anjou-org. (contact : Jean-Claude Beaudoin).
Espèces concernées :
Cinq espèces font actuellement l’objet de suivis approfondis : Élanion blanc, Circaète Jean-le-Blanc, Busard cendré, Balbuzard pêcheur et Faucon pèlerin.
Busard cendré et Balbuzard pêcheur
Sous la responsabilité de Damien Rochier (et Thierry Printemps pour le busard). photo : Busard cendré © Philippe Siriot
Cliquez sur les couvertures et découvrez le Busard cendré et le Balbuzard pêcheur.
Circaète Jean-le-Blanc
En Maine-et-Loire ce rapace se trouve sur la limite nord-ouest de son aire de répartition française, sans doute en raison de son régime alimentaire très spécialisé car composé presque exclusivement de serpents. De ce fait moins d’une dizaine de couples se reproduisent dans les parties les plus chaudes de notre département. Au milieu des années 2000, un petit groupe de bénévoles a entamé une recherche et un suivi annuel des différents sites de nidification avec les objectifs suivants :
- préciser la répartition des couples et suivre son évolution dans le temps ;
- mesurer leur succès de reproduction ;
- prévenir si possible tout dérangement durant le cycle de nidification — en particulier ceux liés aux travaux forestiers — en entretenant des contacts avec les propriétaires privés et l’Office national des forêts au sein des massifs domaniaux. Cette action est réalisée dans le cadre du partenariat existant entre cet organisme et la LPO.
photo : Circaète Jean-le-Blanc © Luis Jiménez Delgado sur wikicommons
Élanion blanc
Il a commencé à se reproduire dans le sud-ouest de la France au début des années 1980 et progresse depuis. Une première nidification est enregistrée en 2013 en Maine-et-Loire (voir l’article publié dans le Crex 13 : 45-50). Depuis l’espèce fait l’objet d’un suivi mené par une équipe de bénévoles constituée à cet effet. L’élanion semble régulièrement établi en Anjou (une douzaine de couples en 2021).
photo : Élanion blanc © Srikaanth Sekar sur wikicommons
Faucon pèlerin
Vers la fin des années 1990, son aire de nidification a commencé à s'étendre aux plaines françaises et les premiers cas de reproduction sont constatés en 2013 en Maine-et-Loire (voir l’article dans le Crex 13 : 51-54). Depuis l’espèce poursuit sa progression et une douzaine de couples sont désormais établis (2020), pour la totalité d’entre eux, en carrière.
Dès 2013 un petit groupe de bénévoles a mis en place un suivi régulier dont les objectifs sont les suivants :
- contrôler les couples connus et évaluer leur succès de reproduction ;
- établir des contacts avec les propriétaires des carrières où l'espèce est installée afin d’assurer au mieux les conditions des suivis (dans ce cadre deux conventions ont été passées entre la LPO Anjou et des carriers) ;
- rechercher de nouveaux sites potentiels de nidification.
photo : Faucon pèlerin © sur pixabay libre de droits
Les mammifères semi-aquatique remarquables de l’Anjou
Le Castor d’Eurasie Castor fiber
Le Castor d’Eurasie est le plus gros rongeur d’Europe et un mammifère semi-aquatique qui est actif principalement en fin de journée et la nuit. C’est une espèce protégée qui a été fortement chassée pour sa fourrure, sa viande et le castoréum qui est une molécule qui était utilisée en pharmacie et en parfumerie. Au début du xxe siècle il avait complètement disparu du département de Maine-et-Loire et de la plupart des départements français. La dernière population se situait dans la vallée du Rhône. Après un programme de réintroduction, il est réapparu en Maine-et-Loire en 1985 et le statut d’espèce protégée acquis en 1968 lui a permis une recolonisation des cours d’eau d’Europe.
Connaître sa biologie en France : https://inpn.mnhn.fr/docs/cahab/fiches/1337.pdf
La LPO suit la recolonisation du castor depuis 1985 à l’aide d’un réseau de bénévoles. Elle mène diverses actions pour améliorer sa prise en compte :
- Elle accompagne son retour en Maine-et-Loire en améliorant sa prise en compte par les acteurs liés aux cours d’eau comme les syndicats de rivières ou les communes ;
- Elle sensibilise le grand public et les écoles à la présence de l’espèce pour mieux cohabiter avec ;
- Elle veille à la non destruction de son habitation et des gîtes de l’espèce.
Le castor est aujourd’hui présent sur les grands cours d’eau du département :
La Loutre d’Europe Lutra lutra
Depuis 2014, la LPO Anjou œuvre à la conservation des mammifères semi-aquatiques et plus précisément de la Loutre d’Europe. Cette mission se déroule dans le cadre du plan national d’action en faveur de la Loutre d’Europe financé par la DREAL Pays de la Loire. La LPO Anjou travaille sur une déclinaison régionale au niveau des Pays de la Loire portée par la coordination régionale de la LPO.
La Loutre d’Europe est un mammifère semi-aquatique nocturne fortement lié aux cours d’eau qui était présent sur toutes les rivières de France. Elle a fortement régressé au xxe siècle à cause de la chasse pour la fourrure et de la concurrence qu’elle pouvait occasionner aux pêcheurs. La dégradation de la qualité de l’eau et des habitats liés aux rivières n’ont fait qu’accentuer sa disparition. Heureusement elle fut classée comme espèce protégée en 1981 et maintenant elle recolonise petit à petit les cours d’eau.
Pour plus d’informations sur le PNA Loutre : https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/PNA_loutre_d_europe_2019-2028.pdf
La LPO Anjou travaille dans ce cadre sur différentes missions pour le bien de la recolonisation de la Loutre d’Europe :
- Suivi du front de colonisation à travers des prospections annuelles ;
- Suivi de la répartition de l’espèce en Maine-et-Loire ;
- La prise en compte de la Loutre d’Europe par les acteurs liés aux cours d’eau (techniciens rivière, riverains, conseil départemental 49, etc.) ;
- Sensibilisation du grand public pour porter à connaissance la présence de l’espèce ;
- Réduction de la mortalité routière et rétablissement de la connectivité entre les milieux favorables.
Pour voir des exemples d’actions menées par la LPO Anjou :
- https://lpo-anjou.org/loutre-deurope/
- http://groupelposaumur.blogspot.com/2020/09/la-loutre-deurope-la-reconquete-des.html
La recolonisation de la Loutre d’Europe reste encore fragile et lente en Maine-et-Loire :
Le Campagnol amphibie Arvicola sapidus
Le Campagnol amphibie est un petit rongeur protégé depuis 2012. Autrefois très abondant il semble avoir régressé à cause de la dégradation de son milieu et de la concurrence engendrée par le Ragondin et le Rat musqué. Il vit dans les rivières, les étangs ou les marais, tant que la végétation rivulaire y est abondante. Sa répartition est mal connu dans le département de Maine-et-Loire.
Connaître sa biologie en France : https://www.sfepm.org/Campagnolamphibie.htm
Connaître sa répartition en Anjou :
Il existe d’autres espèces en Anjou : le Rat musqué Ondatra zibethicus et le Ragondin Myocastor coypus. Ces deux espèces sont classées comme espèces susceptibles d’occasionner des dégâts et sont piégées pour limiter leur propagation.
La LPO étudie et préserve la flore et ses habitats
Nécessaire à la vie de la faune dont les oiseaux, La LPO Anjou a développé son expertise et ses compétences botaniques depuis bien longtemps. Dans le cadre de :
- Diagnostics d’Espaces naturels sensibles (ENS), Refuge LPO, etc.
- L’accompagnement à l’accueil de la biodiversité dans les fermes et domaines viticoles.
- La gestion de réserve naturelle telle que Pont-Barré à Beaulieu-sur-Layon et son suivi.
- Expertises floristiques et habitats sur des sites privés (carrière, collectivités, etc.).
- Programmes d’action régionaux tels que le plan régional d’Actions Tourbières (PRAT) ou le plan national d’actions Messicoles.
- Sur les sites « phares » de la LPO Anjou : les Basses Vallées Angevines, la Champagne de Méron, la forêt de Fontevraud, la plaine des Douces, la vallée du Couesnon à Baugé, la tourbière des Loges, etc.
- Sensibilisation des publics à la diversité botanique et la fragilité de leurs milieux.
La LPO Anjou s’investit et mobilise ses réseaux pour maintenir, faire connaître et préserver ces espèces et leurs habitats au même titre que la faune. Elle agit via :
- L’inventaire des espèces et l’étude de leur répartition en Anjou ;
- La conservation des espèces les plus communes et menacées (veille naturaliste et plan de gestion) ;
- La réalisation de chantier de restauration de milieux ;
- La réintroduction d’espèces menacées telles que la Tulipe sauvage.
La LPO travaille en étroite collaboration avec le Conservatoire botanique au travers d’une convention de partenariat. Elle s’associe également aux collectifs et associations locales tels qu’Anjou Bota ou la SESA.
Les programmes spécifiques en cours :
- La tulipe sauvage :
Fleur emblématique du vignoble en Pays de la Loire, la Tulipe sauvage encore appelée Tulipe sylvestre ou Tulipe des bois, est une jolie fleur jaune odorante de 3 à 5 cm, souvent penchée. Autrefois très abondante, elle a trouvé refuge de nos jours dans les sous-bois, friches et paysages agricoles extensifs. D’une hauteur totale de 30 à 50 cm, elle porte 2 ou 3 feuilles d’environ 2 cm de largeur. Elle se développe pendant l’automne et l’hiver à partir de son bulbe, et sa floraison se produit généralement à partir de la deuxième quinzaine de mars.
Après plusieurs années d’enquête, la LPO Anjou a mis en place en 2018 et 2019 la transplantation de graines de Tulipes sauvages dans des domaines viticoles volontaires et accueillants pour l’espèce.
- Le PNA Messicoles : Enquête et réintégration des pratiques favorables
C’est quoi ces plantes ? Il s’agit de petites plantes qui aiment bien pousser en bordure des cultures d'hiver (orge, colza, seigle...) mais aussi dans les vignes (cavaillon, inter-rang et tournière). Les plus connues sont le bleuet et le coquelicot. Pourquoi, la LPO s’y intéresse ?
Il existe un plan national d’action pour les conserver en France. En Anjou, la LPO a pour mission de répertorier leur présence et conseille qui veut pour préserver la présence de ces plantes peu communes. Avec les agriculteurs volontaires, nous étudions aussi l’histoire des parcelles et leurs pratiques agricoles pour mieux les connaître et mieux les préserver.
En parallèle des actions de conservations menées, la LPO Anjou réalise une enquête sur les messicoles. Participer à l’enquête avec la LPO Anjou, partagez vos observations : Je participe à l’enquête.
Échangez avec nous pour mieux les connaître et/ou les préserver : sylvie.desgranges@lpo.fr
En savoir plus sur la flore angevine et ses habitats :
- Blog de la LPO Saumur et ses chroniques botaniques : http://groupelposaumur.blogspot.com/
- La flore des Refuges LPO : https://refuges.lpo.fr/connaitre/flore/
- Quelques articles sur la flore des sites suivis en Anjou : http://publis.lpo-anjou.org/crex4/bota/bota_crex4.htm (1998) et http://publis.lpo-anjou.org/crex3/botacrex3.htm (1997)
- La répartition des espèces floristiques dans notre région : http://www.cbnbrest.fr/ecalluna/
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