La migration postnuptiale touche à sa fin, les observateurs du groupe bénévole des Mauges ont maintenant déserté la crête de l’Angibourgère et la saison hivernale commence à pointer son nez. Il est temps d’esquisser un premier bilan de cette seconde année de suivi des oiseaux migrateurs.
Beaucoup d’espèces, mais moins d’oiseaux
94 espèces d’oiseaux migrateurs ont été contactées cette saison, contre 79 en 2023. Cette augmentation peut s’expliquer de plusieurs façons. D’abord par un suivi plus étendu dans le temps. Cette année, les observations ont en effet commencé dès la mi-juillet contre début septembre en 2023. D’où de nouvelles espèces ou encore des espèces plus présentes, notamment celles dont la période migratoire est précoce comme le Martinet noir, le Milan noir, le Courlis corlieu.
Mais ce nombre plus important d’espèces observées cette année est aussi lié à l’augmentation non négligeable des jours de suivi. Citons parmi les espèces, la Bernache cravant, les Cigognes noire et blanche, le Circaète Jean-le-Blanc, le Busard cendré, le Rollier d’Europe, le Merle à plastron. En somme, plus on est présent là-haut, plus on augmente les chances de contacter telle ou telle espèce.
En revanche, concernant le nombre d’oiseaux comptabilisés, celui-ci est à la baisse : 39 365 (contre 45 206 en 2023), et cela paradoxalement malgré une augmentation importante du nombre de jours d’observation. La principale raison de cette baisse est due aux conditions météorologiques, notamment au brouillard présent sur le site plusieurs fois au cours du mois d’octobre et surtout installé de façon persistante à la fin de ce même mois et dans la première décade de novembre, soit à la période du pic de passage de certaines espèces dont les fringilles et les alouettes. Résultat, 4 862 Pinsons des arbres contre 11 788 l’année précédente et seulement 1 206 Alouettes des champs contre 2 094 en 2023.
Perspectives
Le site de l’Angibourgère reste un site important. Pour mieux en mesurer l’intérêt, il suffit de le comparer aux autres sites français de suivi migratoire. Ainsi, la crête de l’Angibourgère est-elle bien placée concernant quatre espèces : la Tourterelle des bois (1ʳᵉ place avec 38 individus), lᵉHirondelle rustique (2ᵉ place avec 21 246 ind.), le Bouvreuil pivoine (3ᵉ place avec 28 ind.) et le Grosbec casse-noyaux (10ᵉ place avec 282 ind.) (chiffres Trektellen au 16.11.24), autant de confirmations, s’il en était besoin, du potentiel que représente ce site concernant le passage postnuptial de ces espèces.
Un bilan plus détaillé (espèce par espèce) du suivi 2024 devrait voir le jour d’ici quelques mois. Il permettra à chacun, participant ou non, de prendre la mesure du potentiel du site de l’Angibourgère concernant la migration et le motivera, n’en doutons pas, pour revenir sur le site en 2025.
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