Des gîtes artificiels pour les chauves-souris

Le 18 avril 2024, la LPO Anjou a coordonné une journée d’installation de trois îlots de gîtes artificiels à chauves-souris au sein du bois de la Caille à Cholet. Cette intervention vise à tester l’efficacité des gîtes artificiels sur la Noctule commune, espèce fortement menacée en France, et de proposer une méthodologie d’implantation de ces derniers.

Ces actions pourront servir de retour d’expérience dans le cas où il serait indispensable de remplacer des gîtes déjà existants ou potentiels (arbres creux, cavités de pics) sur un site donné. La Noctule commune est ciblée en raison de son statut d’espèce menacée aux niveaux régional et national. Elle fait l’objet de plusieurs actions et notamment d’un plan régional d’actions.

L’espèce est presque exclusivement arboricole et trouve régulièrement refuge dans les arbres en ville où elle vient se reproduire, hiberner ou tout simplement s’abriter lors de mouvements migratoires. Elle recherche des réseaux de plusieurs vieux arbres à cavités qu’elle fréquente par intermittence mais avec une certaine fidélité. Ces réseaux d’arbres peuvent cependant être soumis à des actions de gestion qui peuvent être incompatibles avec l’occupation de la Noctule commune.

Pose de gîtes © Luna Tanquerelle

Le bois de la Caille est déjà un parc urbain connu comme accueillant des Noctules communes dans un réseau de plusieurs arbres gîtes. Il a donc été choisi comme « site test » pour cette implantation.

L’implantation des 18 gîtes artificiels s’est déroulée toute la journée : une nacelle a été utilisée afin d’installer les gîtes selon plusieurs critères (hauteur, orientation, espace dégagé devant le gîte…). Le coordinateur Chiroptères de la LPO Anjou ainsi qu’une chargée d’études de l’association ont pu aider deux grimpeurs du service des espaces verts de la ville de Cholet à installer les gîtes.

Ces gîtes pourront ensuite être suivis au moins deux fois par an sur les périodes hivernales (hibernation) et estivales (mise bas) durant plusieurs années. Ils peuvent aussi être colonisés par d’autres espèces de chauves-souris qui affectionnent les gîtes arboricoles, le suivi sera donc l’occasion d’avoir les informations sur quelles espèces les utilisent, comment et quand !