Voilà un peu plus de 10 ans que Jean-Pierre Moron préside cette association et il ne veut pas monopoliser ce poste :
« Les années se sont aussi accumulées sur moi, et il est temps de céder la place à quelqu’un de plus jeune qui sera plus dynamique ! Ce que je peux affirmer c’est que j’ai assumé cette fonction avec beaucoup de plaisir et qu’elle m’a apporté beaucoup de satisfaction personnelle. Le bénévolat prend beaucoup de votre temps mais il apporte aussi plein de richesses dont celle de vous avoir rencontré. Je ne quitte pas pour l’instant le conseil d’administration, je tiens à rester auprès de mes collègues et amis administrateurs afin de poursuivre notre combat pour la biodiversité. »
Jean-Pierre Moron
Les membres du conseil d’administration de la LPO Anjou remercient vivement Jean-Pierre pour ces années passées à la présidence de la LPO Anjou. Tâche qu’il a accomplie avec beaucoup de bienveillance, de bonne humeur, toujours prêt à écouter, rencontrer et donner de son temps pour faire avancer la cause. Placer notre association de protection de la nature au rang des interlocuteurs incontournables de la vie publique a été un de ses objectifs. Nous sommes heureux de savoir qu’il souhaite rester au sein du conseil d’administration. Il nous fera profiter encore longtemps de sa sagesse, de ses connaissances des dossiers, de son expérience.
Présider une telle association d’une quinzaine de salariés, c’est une grande responsabilité, beaucoup de temps en réunions au sein de l’association, en temps de médiation avec divers interlocuteurs. C’est veiller à la sécurité financière afin de continuer à agir pour la nature. C’est aussi beaucoup de temps passé en représentation auprès des collectivités locales, des institutions et de leurs représentants.
Nous remercions donc aussi son épouse Paulette qui a accepté ses absences nombreuses et assumé ainsi sa part dans les engagements pris par Jean-Pierre !
Portrait de Reine, nouvelle présidente de la LPO Anjou
Native de Maine-et-Loire, je suis revenue m’y installer pour ma retraite il y a juste 8 ans après avoir vécu 20 ans en région parisienne et une quinzaine d’années à La Roche-sur-Yon. Entrée par une petite porte dans l’administration et aujourd’hui retraitée du ministère de l’Agriculture, j’ai œuvré la plus grande partie de ma vie professionnelle à la protection des espaces naturels et agricoles dans les documents d’urbanisme.
La passion des oiseaux m’est tombée dessus au moment de ma migration vers la capitale. L’oiseau n’a cessé ensuite de tenir une grande place dans ma vie. J’ai d’abord adhéré au CORIF (Centre ornithologique de la région Île-de-France) : imaginez les réunions mensuelles dans un amphi un peu poussiéreux du Muséum… Intéressée par toute la Nature j’ai fréquenté entre autres un peu « Les Naturalistes parisiens » et surtout j’ai adhéré à la LPO en 1988.
J’ai appris beaucoup dans toutes ces associations, posé mon regard sur la qualité des milieux naturels grâce à l’ornithologie. C’est en Vendée que je me suis investie vraiment dans le fonctionnement de l’association où pendant 3 années j’ai assumé le poste de secrétaire de la LPO Vendée. Et depuis 7 ans je participe au conseil d’administration de la LPO Anjou.
Bien qu’observatrice active, contributrice de Faune-Anjou, en particulier par ma participation au suivi STOC (suivi temporel des oiseaux communs) depuis une vingtaine d’années, mon approche n’est pas exclusivement naturaliste. Je dirais même qu’elle est d’abord artistique et poétique, une façon éclectique de plonger dans le monde du vivant. Et c’est ainsi que fascinée par l’Oiseau, par le jeu qu’implique sa possible observation, j’ai laissé ces êtres légers conduire mes découvertes de la nature ici et par le monde. Libres et sauvages dans leurs milieux, grands migrateurs, indépendants des humains, c’est ainsi que je les veux…
Aujourd’hui, dans ce contexte de l’effondrement des espèces, du réchauffement climatique, des atteintes redoublées aux milieux naturels, c’est avec émotion que j’ai accepté d’assurer la fonction de présidente de la LPO Anjou. Avec vous tous, je souhaite contribuer au basculement nécessaire de nos sociétés pour une prise en compte réelle de la biodiversité.
Reine Dupas