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Secourir un animal sauvage

L’animal est-il réellement en détresse ?

De trop nombreux animaux sauvages sont recueillis et amenés inutilement en centre de sauvegarde. Aussi, avant d’agir, assurez-vous d’abord que l’animal est bien en situation de détresse. Prenez le temps d’observer, de regarder l’environnement dans lequel vous l’avez trouvé. C’est important car un animal n’est pas forcément en détresse ou abandonné par ses parents quand on le trouve au sol…

Idéalement, ne recueillez un animal que s’il est manifestement blessé (aile pendante, trace de saignement, impossibilité de se tenir sur ses pattes). La majorité des animaux sauvages craint l’homme. Oiseaux et mammifères s’enfuient instinctivement à son approche. Un individu adulte qui reste immobile est vraisemblablement malade, affaibli ou blessé. Incapable de se défendre, il s’expose à la prédation par d’autres animaux et à des dangers divers (faim, déshydratation, épuisement…) :

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    Chouette hulotte en détresse © LPO Anjou

    Intervenir s’impose ?

    Avant tout gardez votre calme !

    Si l’animal est un oiseau sauvage en détresse

    Les règles d’or pour manipuler un oiseau :

    • Protégez-vous ! Risques de transmission et de contamination virale et bactérienne. Faites bien attention aux serres des rapaces et aux coups de bec des échassiers. Utilisez des gants et soyez vigilant aux mouvements de votre tête et de celle de l’oiseau !
    • Capturez-le avec prudence, précautions et sans précipitation, à l’aide d’un tissu épais (serviette, vêtement…). Dans l’obscurité, l’oiseau se calmera. Maintenez-lui les ailes collées au corps et la tête cachée. Ne jamais bloquer ou fermer le bec d’un oiseau avec un élastique ou du ruban adhésif !
    • Veillez à ne jamais l’exhiber, ce stress supplémentaire risquerait d’aggraver son état.
    • Ne lui donnez ni à manger ni à boire. Vous risqueriez de l’étouffer ou de lui donner une nourriture inadaptée.
    • Placez-le dans un carton, ne le mettez pas en cage, il risquerait de se blesser davantage. Isolez-le en attendant de le transférer vers une structure habilitée. Placez-le au calme dans une pièce tempérée.
    • Contactez le centre de soins le plus proche de chez vous ou appelez la LPO Anjou qui vous conseillera au 02 41 44 44 22.

    Cas des oisillons

    La reproduction des oiseaux commence au printemps. Après quelques jours ou semaines les jeunes oiseaux se retrouvent vite à l’étroit et peuvent s’aventurer au sol, à la merci des dangers. Mais attention, un jeune oiseau au sol est très rarement abandonné ! Ne le ramassez-pas systématiquement !

    Quelques conseils pratiques

    • Dans un premier temps, conservez vos distances avant d’aller vers lui et posez-vous certaines questions : Est-il blessé ? En danger ? L’oiseau vient peut-être de tomber du nid. Est-il seul ?
    • Si l’oisillon ne semble pas pouvoir s’envoler mais sautille de branche en branche ou volète au-dessus du sol, ne faites rien. Il ne lui faudra que peu de temps avant de pouvoir atteindre seul les hautes branches. Si vous l’avez déjà recueilli, remettez-le vite où vous l’avez trouvé.
    • Si nécessaire, mettez-le à l’abri des dangers ou replacez-le dans le nid. Les oiseaux contrairement aux mammifères, ont un odorat très peu développé. Aussi, sachez que le fait de les toucher n’entraînera aucun rejet par les parents.
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    Troglodyte mignon en détresse © LPO Anjou

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    Œdicnème criard © Manon Bachelet

    Pour un oisillon en duvet ou peu emplumé : si son nid est intact, replacez-le dedans. Si son nid est détruit ou introuvable, essayez d’en créer un sommaire au même endroit.

    Pour un oisillon bien emplumé (presque volant), qui sautille au sol mais qui ne vole pas encore, il peut soit avoir quitté son nid trop tôt ou être à quelques jours de son envol. Laissez faire ses parents. S’il se trouve en un lieu particulièrement exposé (chats, routes…) essayez de le mettre en sûreté sur une branche, un muret, dans une haie, un buisson… et à proximité de l’endroit où vous l’avez trouvé.

    Replacer un oisillon

    Il n’est pas rare de trouver un oisillon au sol bien plumé, mais pas très vaillant et ne bougeant pas. Pas d’inquiétude, c’est normal ! En effet beaucoup de jeunes oiseaux s’émancipent au sol ou sur les branches autour du nid et se retrouvent au sol, les parents les nourrissent en les éparpillant dans le jardin. Le mieux reste de le laisser à sa place ! Mais bien souvent le chat rôde aux alentours ! Que faire ? L’emmener au centre de sauvegarde alors ? Eh bien non ! Replacez-le !

    Si l’animal est un mammifère sauvage en détresse

    • Protégez-vous également ! Quelle que soit l’espèce, lorsque vous récupérez un mammifère (écureuil, hérisson, chauve-souris…) jeune ou adulte, blessé ou non, soyez très vigilants et ne négligez pas le risque de blessures (morsures, griffures, coups de sabot, etc.) et de maladies (échinococcose, leptospirose, rage). Portez obligatoirement des gants ! S’il s’agit d’un carnivore (renard, blaireau, belette, fouine, etc.) faites particulièrement attention aux morsures et aux griffures. Pour les chauves-souris, faites attention aux dents (ce qui ne devrait pas poser de soucis puisque vous portez des gants !), certaines transmettent des formes de rage !
    • Capturez-le avec prudence, précautions et sans précipitation. S’approcher calmement de l’animal et le recouvrir avec un tissu.
    • Ne tenez jamais les Gliridés (loirs, lérots et muscardins) par la queue qui est fragile et qui se détacherait. Soyez vigilants à ne pas casser les ailes des chauves-souris qui sont très fragiles.
    • Placez le mammifère dans un carton. Le porter le plus proche possible du sol et le déposer dans le carton : attention, une mauvaise chute risque de lui briser les os. Préparez une feuille de renseignements (coordonnées, lieu de découverte…).
    • Veillez à ne jamais l’exhiber, ce stress supplémentaire risquerait d’aggraver son état.
    • Ne lui donnez ni à manger ni à boire. Vous risqueriez de l’étouffer ou de lui donner une nourriture inadaptée.
    • Placez-le au calme dans une pièce tempérée.
    • Contactez le centre de soins le plus proche de chez vous ou appelez la LPO Anjou qui vous conseillera au 02 41 44 44 22.
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    Hérisson d’Europe en détresse © Sarah Desdoits

    Cas des jeunes mammifères

    Certaines espèces (lièvres d’Europe, chevreuils…) cachent leurs petits dans l’herbe haute des prairies. Ceux-ci restent alors immobiles, à l’endroit exact où leur mère les a laissés. Il ne faut alors surtout pas les récupérer, ni même les toucher ! Néanmoins, un jeune mammifère qui se déplace au sol doit être surveillé, en prenant soin de rentrer les animaux domestiques. S’il s’agit d’un jeune écureuil et que la femelle adulte est visible, il est préférable de remettre le jeune dans l’arbre et de veiller à ce que sa mère le récupère. Une femelle reprend généralement en charge l’élevage de ses jeunes même après un léger dérangement ou une manipulation. Les hérissons ne s’enfuient pas toujours à l’approche d’un homme mais se roulent souvent en boule. Il ne faut donc pas systématiquement les récupérer ! En revanche, un hérisson se déplaçant en pleine journée ou au cœur de l’hiver peut avoir besoin d’aide…

     

    Toutes les fiches médiation de la LPO sont disponibles en cliquant ici.

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    Poster ramassage des jeunes

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