Suivi du Courlis cendré dans les Basses Vallées Angevines

Mais pourquoi un suivi ?

Vous n’êtes pas sans savoir que la clé pour la conservation des espèces, c’est l’information. C’est pour cela que de nombreux amphibiens, oiseaux ou même insectes font l’objet de suivis spécifiques, permettant de faire un état des lieux des populations courantes. Dans le cas du Courlis cendré, il s’agit d’une espèce qui, comme beaucoup d’autres, est en forte régression au niveau mondial comme national. C’est pour cela qu’il est plus qu’important de connaître les effectifs locaux afin de préserver au maximum ses habitats de prédilection.

Comment se passe le suivi du Courlis cendré ?

Dans les Basses Vallées et ses prairies humides, cet oiseau reconnaissable à son bec légèrement arqué vers le bas fait l’objet d’un suivi depuis plusieurs années. En l’espace d’un mois, entre fin mars et début avril, deux passages sont planifiés dans les BVA, allant des prairies de la Baumette jusqu’à celles avoisinant Étriché. Une vingtaine de points d’écoute et d’observation sont définis et le protocole en vigueur demande à rester 20 minutes sur chacun de ces points, chaque Courlis observé ou entendu étant soigneusement pointé.

Les chiffres

Les derniers chiffres de 2021 et 2022 font état d’une dizaine de couples nicheurs dans toutes les BVA. Le suivi de cette année vient tout juste de commencer et se poursuivra jusqu’en juin (hors protocole donc). Espérons que la pêche soit bonne et que les populations actuelles et locales se maintiennent, voire, qui sait, augmentent légèrement !

Présumés coupables ? laissons-les vivre !

Présumés coupables, laissons-les vivre !

Cher ami, chère amie,

Alors que la saison de chasse s’est terminée le 28 février, des centaines de milliers d’oiseaux (corbeaux, geais, corneilles, pies, étourneaux) et de mammifères sauvages (renards, belettes, martres, fouines) continuent d’être légalement tués pour une seule et unique raison : ils sont considérés — à tort — néfastes pour les activités humaines.

À quelques mois du renouvellement de l’arrêté ministériel triennal fixant la liste officielle de ces espèces indésirables à abattre, dites « espèces susceptibles d’occasionner des dégâts (ESOD) », la LPO a décidé de se mobiliser pour elles en 2023.

Vous pouvez agir !

Votre mission ? Être les ambassadeurs, les défenseurs de ces espèces présumées coupables à travers plusieurs actions que la LPO vous propose dans les prochaines semaines, avec, en point d’orgue, une grande mobilisation pour la consultation publique du mois de mai.

Étape 1 : je m’informe et je partage avec mes proches

Action 1 : je participe à la webconférence de lancement le mercredi 29 mars à 18 h (1 h), en présence d’Allain Bougrain Dubourg et des experts de la LPO.

Action 2 : je partage mes connaissances sur ces espèces présumées coupables et je les relaye auprès de mon entourage, de mes contacts, sur les réseaux sociaux.
Découvrez notre websérie, les fiches techniques, argumentaires, visuels, etc.

Action 3 : je lis aux enfants, et je partage avec des enseignants, des livres et histoires sur ces espèces pour nous aider à les réhabiliter et à lutter contre les fausses croyances.
La LPO vous propose par exemple un conte en ligne Maître Renard le mal-aimé.

Rendez-vous prochainement pour de nouvelles informations.

Merci de votre soutien et de votre mobilisation !

Formation au protocole Vigie-Chiro

Murin à oreilles échancrées © Louis-Marie Préau

La LPO Pays de la Loire souhaite développer dans les années à venir des inventaires biodiversité sur les fermes volontaires de nos réseaux de paysans locaux, pour avoir un suivi dans le temps de certains taxons. Pour cela il s’agit de présenter aux bénévoles et paysans intéressés 4 protocoles pour inventorier les chauves-souris, les reptiles, les amphibiens et les oiseaux.

L’année dernière, plusieurs formations ont déjà eu lieu auprès de bénévoles volontaires. Cette année, nous proposons de former les personnes qui n’auraient pas pu y participer, ou qui découvrent tout simplement ce dispositif et qui souhaitent s’engager à moyen ou long terme dans ces protocoles d’inventaire.

Pour l’année 2023, nous reconduisons une formation au protocole Vigie-Chiro, consacré aux chauves-souris.

Elle aura lieu le jeudi 20 avril sur l’ensemble de la journée (9 h 30-17 h) sur la ferme du GAEC Bellis Perennis, à Chemillé-en-Anjou (la localisation exacte sera envoyée aux participants avant la formation).

Elle se déroulera en plusieurs parties, avec notamment une présentation du protocole en salle en début de matinée et un rappel sur les chauves-souris, ainsi qu’une partie en extérieur l’après-midi avec démonstration de la pose et du paramétrage des enregistreurs passifs, ainsi que de l’export des données sur la plateforme en ligne.

Ce protocole étant un peu plus « technique » que les autres, notamment d’un point de vue informatique (rassurez-vous, tout sera détaillé pendant la formation et cela reste accessible), il est tout de même important de préciser qu’il vaut mieux maîtriser les fonctions suivantes : utilisation et navigation sur Google Maps, compression de fichiers informatiques, téléversement de fichiers… Mais ce sera l’occasion avec ce protocole de voir s’ouvrir à vous une autre partie du monde des chauves-souris, qui repose, entre autres choses, sur la technologie (mais pas que, heureusement 😀) !

Plusieurs logiciels seront à installer dans le cadre du protocole, les liens vers les sites de téléchargement (les logiciels sont gratuits et accessibles à tous) seront envoyés quelques jours avant la formation aux personnes inscrites.

Si vous souhaitez participer, veuillez nous l’indiquer par retour de mail, en mettant mon collègue Simon Coutand (simon.coutand@lpo.fr) en copie.

Pour des raisons d’espace, le nombre de participants sera limité à 10 personnes ; toutes nos excuses par avance auprès des personnes qui auraient voulu s’inscrire si le nombre de places est atteint au moment de leur inscription.

Au plaisir de vous rencontrer,

Camille Gaudin
Chargée de mission Chiroptères

Comment aider les ESOD en Maine-et-Loire ?

Les ESOD ? Autrement dit les espèces susceptibles d’occasionner des dégâts.

Aider les ESOD en Maine-et-Loire
Renard roux © Fabrice Cahez

Autre terminologie pour parler des « nuisibles » ! La notion fait débat depuis fort longtemps et elle est infondée. Scientifiquement, il n’existe pas d’espèces nuisibles. Tout animal joue un rôle dans l’écosystème même s’il peut avoir parfois un effet négatif sur les activités humaines. Les ESOD sont comme les ex-nuisibles, soumises au piégeage, au tir en battue, sans aucun quota, à tout moment de l’année, même la nuit. Voir le document de la SFEPM sur les carnivores ESOD.

Comment faire pour aider les ESOD en Maine-et-Loire dans les trois années qui viennent ?

  1. Répondre à la consultation publique au niveau national dès maintenant et jusqu’au 6 juillet.
  2. Dans le cadre de la campagne « Présumés coupables », nous vous proposons de faire des déclarations sincères et véritables qui contrebalanceraient les déclarations de dégâts, souvent sujettes à caution et aux montants fantaisistes faites par certains chasseurs et agriculteurs : si vous avez un potager, quelques volailles, voire un élevage, vous déclarez votre bien et déclarez que vous n’avez pas de dégâts causés par le Renard, la Fouine, le Corbeau, la Corneille ou la Pie. Pour remplir ces déclarations, allez sur le formulaire de télédéclaration des ESOD sur le site de la fédération départementale des chasseurs de Maine-et-Loire.
    Dans le formulaire, sélectionnez une des 5 espèces nommées ci-dessus et dans commentaires, mettez que vous certifiez sur l’honneur n’avoir eu à ce jour aucun dégât à déplorer car des aménagements simples et quelques précautions ont suffi à empêcher cette espèce de s’introduire, malgré sa présence alentour.

    N’oubliez pas de nous en envoyer une copie sur anjou.accueil@lpo.fr

    (Ne cherchez pas dans la liste le Sanglier… Il n’y est pas.)

À lire avant de faire votre télédéclaration

Attention ! Cela ne sert à rien de dire que vous n’avez pas subi de dégâts du Renard roux dans votre propriété s’il n’y a pas la présence de Renard roux chez vous. Il faut que la télédéclaration reste cohérente !

Nous vous avons créé une procédure pour bien remplir votre télédéclaration.

Champagne de Méron : lancement de la saison 2023 !

Alors que les premières Outardes canepetières arrivent, l’équipe saumuroise est dans les starting-blocks pour la reprise des suivis ornithologiques sur la ZPS de la Champagne de Méron ! Avec des résultats encourageants lors des comptages de rassemblements postnuptiaux l’année dernière, nous espérons qu’elles seront nombreuses à venir se reproduire sur le site en 2023. Cette année, Axelle Denis et Alexis Genuy seront épaulés par Simon Pizzamiglio, stagiaire de l’université de Caen, qui s’apprête à rejoindre l’équipe pour 6 mois afin de participer à l’étude et à la protection de cette espèce emblématique.

Outarde canepetière à la Champagne de Méron
Outarde canepetière © Alexis Genuy

Mais l’Outarde n’est pas la seule espèce dans le viseur des ornithologues qui étudient tout le cortège des oiseaux de plaine, ainsi que l’entomofaune représentative de la qualité des ressources alimentaires. Du nouveau pour cette année : l’engagement de la LPO Anjou dans le programme national Œdicnème criard ! Au programme : un effort de prospection augmenté et standardisé à l’échelle nationale, pour améliorer les connaissances sur la situation de l’espèce et évaluer les mesures de protection envisageables.

Programme national Œdicnème criard

Comme chaque année, les bénévoles sont invités à participer aux temps forts de la saison : 

  • Trois comptages flash pour le recensement des outardes ;
  • Deux comptages crépusculaires pour les Œdicnèmes criards ;
  • Le suivi des rassemblements postnuptiaux  ;
  • Le suivi des hivernants.

Et pour partager avec le plus grand nombre, l’équipe vous donne rendez-vous pour deux sorties grand public : le lundi 1er mai et le mercredi 27 septembre. L’occasion de découvrir ensemble la faune et la flore de ce site unique, mais également de rencontrer nos principaux partenaires : les agriculteurs engagés pour leur conservation ! 

Si vous souhaitez participer, réservez vos dates (attention, elles sont susceptibles de changer en fonction des aléas météorologiques)…

À bientôt sur le terrain !

Contacts et informations : 02 41 67 18 18.

Axelle Denis : axelle.denis@lpo.fr.

Alexis Genuy : alexis.genuy@lpo.fr.

Manger bio, c’est aussi protéger la biodiversité !

Il existe des liens particulièrement étroits entre l’agriculture et la biodiversité. Les agriculteurs, qui travaillent avec le vivant au quotidien, détiennent par leurs pratiques les clés du maintien de la biodiversité animale et végétale sur 42 % de la surface de la France métropolitaine (plus de 70 % dans les Pays de la Loire).

En Europe, 24,5 % des espèces vulnérables ou en danger sont menacées par les intrants agricoles (parmi lesquels les pesticides et les engrais).

Les pesticides ont une très forte responsabilité dans la chute des populations d’oiseaux de nos campagnes. La suppression de la flore adventice se traduit par des agrosystèmes simplifiés à l’extrême où ne subsistent dans les parcelles qu’une ou deux variétés cultivées, ce qui induit une chute drastique des invertébrés indispensables à l’alimentation des oiseaux insectivores, particulièrement en période d’élevage des poussins. En outre l’éradication de la flore annuelle provoque la quasi-absence de graines sur les sols en période hivernale ce qui touche toutes les espèces d’oiseaux granivores.

Graphique sur l’évolution des oiseaux en France depuis 1990.

Il faut métamorphoser la façon de produire notre alimentation ! La solution est une agriculture reposant sur les principes de l’agriculture biologique et sur les services rendus par la nature. Les agriculteurs mettant en œuvre ces pratiques sont nombreux ! Mais l’agriculture bio va mal : les ventes de produits issus de ces pratiques ont baissé de 4 % en 2022, le chiffre d’affaires des magasins concernés de 12,2 % et la consommation bio ne représentait encore que 6,6 % de la dépense alimentaire des ménages en 2021 1.

Le plan de soutien d’urgence annoncé fin février par le gouvernement est loin de répondre aux attentes des agricultrices et agriculteurs bio : 166 € seulement par ferme ! Face à l’inflation et au manque d’initiatives et d’ambitions de nos responsables politiques, nous pouvons, une nouvelle fois, essayer de prendre individuellement nos responsabilités.

Soutenons nos agriculteurs en mangeant bio et local !

1 Synthèse de la cour des comptes – juin 2022 : https://www.ccomptes.fr/system/files/2022-07/20220630-synthese-soutien-agriculture-bio.pdf

Formation «Ambassadeurs SOS Chauves-souris et Sentin’ailes de la Nuit»

La fin de l’hiver et la sortie d’hibernation des chauves-souris arrivent à grands pas ! Elles vont bientôt se remettre à chasser pour reprendre des forces. Nous les verrons rejoindre leurs quartiers d’été, et notamment les combles, les greniers, les toitures. Entre problèmes de cohabitation et individus en détresse, le printemps et l’été représentent une période cruciale pour le réseau SOS Chauves-souris.

C’est pourquoi, comme chaque année, nous organisons une formation «Ambassadeurs SOS Chauves-souris et Sentin’ailes de la Nuit» !

D’une durée de 3 heures, elle sera proposée sur deux dates pour essayer de répondre aux disponibilités de chacun : le jeudi 30 mars à 14 h et le samedi 22 avril à 14 h.

L’objectif est de former des bénévoles, pouvant se porter ambassadeurs du réseau SOS Chauves-souris en Maine-et-Loire. Ces ambassadeurs sont amenés à être contactés pour des cas de SOS sur leur commune ou à proximité. Leur rôle peut être de se rendre sur place afin de prendre connaissance de la présence des animaux, de compter ou d’identifier la colonie, de sensibiliser les personnes rencontrées ou encore de proposer des solutions en fonction des situations.

Bien sûr être ambassadeur du réseau signifie être en relais avec le service civique Chiroptères et les salariés de la LPO. Vous n’êtes pas lâchés dans la nature ! Concernant le contenu de la formation, nous suivrons plusieurs axes : apprendre à connaître les chauves-souris, les identifier, et savoir intervenir dans différentes situations.

Le but de ces sessions de formation est de vous permettre de vous investir dans le réseau. Cela représente un réel engagement associatif, à moyen ou long terme, que nous voulons partager avec vous !

Si le projet vous tente, n’hésitez pas à vous inscrire à une des deux sessions de formation via le lien suivant : https://framadate.org/2TIszuDbBpAHTdSZ

Des demandes ou interrogations ? N’hésitez pas à envoyer un mail à anjou.chiro@lpo.fr.