La réserve du Pont-Barré inaugure sa nouvelle extension

La réserve naturelle régionale (RNR) des coteaux du Pont-Barré a inauguré ce vendredi 24 mai son extension. Sa superficie est passée de 8,52 ha à 27,40 ha. Pour l’occasion, des animations et démonstrations étaient organisées sur la réserve pour les élus, propriétaires et partenaires invités. Une cinquantaine de personnes ont pu profiter de ce cadre et célébrer la biodiversité.

Cheval de trait © Oks Amisse.

Dès 11 h 15, une présentation de débardage du bois par traction équine a ravi les participants : Fabrizio et son cheval de trait ont montré leur manière de travailler en harmonie, et lagilité du cheval a été saluée par tous.

Tout le monde sest ensuite dirigé vers la maison du chaufournier pour une dégustation de vins à laveugle animée par le musée de la Vigne et du Vin. Les participants ont profité dun vin rouge et dun vin blanc, guidés par Antoine dans leur dégustation. Par ailleurs, une présentation du domaine viticole Belargus nous a permis de retracer lhistoire du domaine, la création des vignes et les différents travaux mis en œuvre sur le site. Les invités ont ensuite apprécié un buffet, composé uniquement de produits locaux, financé par le conseil régional.

À 13 h, la compagnie Gaïa a lancé son spectacle culturel déambulatoire sur le thème de larbre. Une classe de CM de lécole Saint-Louis de Beaulieu-sur-Layon a rejoint les rangs des invités pour découvrir les arbres du site en compagnie dun acteur de la Cie Gaïa et de Francis Tuya, botaniste de la région.

Après la déambulation, les nouveaux panneaux dentrée de la réserve, actualisés par la Région des Pays de la Loire, ont été inaugurés. Ces nouveaux panneaux sinscrivent dans un remaniement complet de la signalétique présente sur la réserve : le règlement a été mis à jour, la charte graphique actualisée, le périmètre modifié…

Nouveaux panneaux d’entrée © Valérie Chalumeau

Les invités sont ensuite partis à la découverte du sentier sensoriel, tout en haut du vallon : entre des bouts de bois assemblés, on peut se promener pieds nus et sentir les différents matériaux issus de la réserve qui sont assemblés au sol (sable, bois, laine de mouton, etc.). Un vrai moyen de se reconnecter à la nature.

Ensuite, une démonstration de chiens de berger a été animée par Bérenger Arnould, suivie dune présentation de lAssociation des utilisateurs de chiens de troupeau (AUCT 49) par Odile Chancerelle et Mathieu Béliard. Il a été rappelé les consignes à respecter par les promeneurs vis à vis des chiens de troupeau.

La cérémonie a continué avec la présentation de la plaque commémorative 40 ans de la réserve naturelle volontaire du chanoine Corillion, avant de se terminer par un retour vers les voitures avec des explications sur la réserve et ses richesses.

La LPO Anjou remercie chaleureusement la Région des Pays de la Loire et les Réserves Naturelles de France, ainsi que le conseil départemental 49 et le fonds FEDER, sans qui l’extension de la réserve et son inauguration n’auraient pas eu lieu. Leur investissement et leur soutien financier sont un atout primordial pour la biodiversité et les actions que la LPO Anjou mène sur cette réserve naturelle.

4 consultations publiques contre la biodiversité

La direction départementale des Territoires (DDT) de Maine-et-Loire a ouvert la consultation au public pour 4 arrêtés préfectoraux qui nuisent à la préservation de la biodiversité. La LPO Anjou demande à tous ses adhérents, bénévoles et sympathisants de transmettre ses observations en opposition à ces arrêtés. Il est important de rappeler que les avis à transmettre en défaveur de ces arrêtés doivent être personnalisés et transmis avant le 4 juin pour être pris en compte par la DDT.

La FDGDON (Fédération départementale des groupements de défense contre les organismes nuisibles) demande une dérogation pour la destruction et la perturbation intentionnelle de 379 Choucas des tours dans 17 communes situées dans le nord-ouest du département (Bécon-les-Granits, Le Lion-d’Angers, Candé, Pouancé…).

L’article L.411-2 du code de l’Environnement prévoit que des dérogations à l’interdiction de détruire, d’altérer ou de dégrader certaines espèces animales et végétales peuvent être délivrées notamment pour des raisons impératives d’intérêt public majeur et « à condition qu’il n’existe pas d’autre solution satisfaisante et que la dérogation ne nuise pas au maintien, dans un état de conservation favorable, des populations des espèces concernées dans leur aire de répartition naturelle ».

Cependant, la LPO Anjou a réalisé en 2016 une étude ornithologique sur le Choucas de tours sur quelques communes de Maine-et-Loire : suite à cette étude, nous avons pu émettre des recommandations quant aux mesures de prévention à mettre en place (engrillagement des cheminées et mesures alternatives de protection des cultures).

Choucas des tours © Lilian Sineux.

Les méthodes alternatives sont encore peu utilisées et ne sont pas évaluées. La protection des cheminées ne fait que commencer, et ce dispositif ne peut pas encore avoir des effets sur les populations de Choucas. On commence également à utiliser d’autres méthodes de culture (surtout le semis plus profond, qui empêche les Choucas de prélever des graines).

Enfin, sur les 17 communes concernées, seules 12 communes ont connu une augmentation de la population de Choucas supérieure à 10 %. Le conseil scientifique régional du patrimoine naturel (CSRPN) a émis un avis négatif à cette demande de dérogation. La LPO Anjou demande donc à ce qu’un avis défavorable à cet arrêté soit envoyé.

Vous pouvez consulter les documents relatifs à la consultation ici, ainsi que les informations pour transmettre vos observations.

Cet arrêté a pour but de définir la période d’ouverture complémentaire de la vénerie sous terre du blaireau dans le département, conformément à l’article R.424-5 du code de l’Environnement.

Le code de l’Environnement, à l’article L.424-10, dit ceci : « Il est interdit de détruire, d’enlever, de vendre, d’acheter et de transporter les portées ou petits de tous mammifères dont la chasse est autorisée. » Or, c’est le cas du blaireau, qui a le statut de chassable : la naissance se fait fin février en Maine-et-Loire, et ce n’est que 5 mois plus tard (au mieux !) que les blaireautins cherchent leur nourriture de façon indépendante.

Blaireau européen © Louis-Marie Préau.

De plus, l’arrêté a été annulé en juillet 2023 par le tribunal administratif de Nantes. Des études basées sur des protocoles fiables seraient nécessaires pour affiner la connaissance des effectifs. Il existe également des méthodes alternatives qui permettent de repousser les blaireaux (il est possible d’installer tout autour de la parcelle, une cordelette placée à 15 cm du sol et imbibée d’un répulsif).

Aussi, la chasse du blaireau n’est pas indispensable : le suivi de l’espèce mis en place depuis plus de 20 ans par la LPO Alsace et le Groupe d’étude et de protection des mammifères d’Alsace a permis d’acquérir des connaissances sur les populations et le comportement du blaireau. Sur la base de ces éléments, protecteurs de la nature et chasseurs se sont entendus pour retirer le blaireau de la liste des espèces chassables. Le Bas-Rhin est le seul département où le blaireau n’est pas chassé.

Vous pouvez consulter les documents relatifs à la consultation ici, ainsi que les informations pour transmettre vos observations.

Cet arrêté a pour but de définir les périodes de chasse à tir dans le département, pour la campagne 2024-2025, conformément aux articles R.424-1 à R.424-9 du code de l’Environnement.

L’arrêté propose l’ouverture générale de la chasse à tir dans le département de Maine-et-Loire sur une période allant du dimanche 15 septembre 2024 au vendredi 28 février 2025 au soir.

La LPO Anjou s’oppose à cet arrêté pour plusieurs raisons : il n’est pas prévu dans cet arrêté une interdiction de chasser au moins 2 jours par semaine. De plus, la période de chasse du sanglier est trop longue, surtout au printemps, qui est une période sujette aux dérangements pour la reproduction de la faune. Il manque aussi des mesures pour reconstituer la population de la Perdrix grise, qui est en fort déclin. Ensuite, la chasse du lièvre, prévue à partir d’octobre, coïncide avec la fin de la période de reproduction de l’espèce, il faudrait n’ouvrir la chasse qu’à partir de novembre.

Lièvre d’Europe © Olivier Vimont.

Le prélèvement autorisé pour la Bécasse des bois en Maine-et-Loire est aussi trop important au vu des effectifs de l’espèce en Maine-et-Loire. Similairement, le prélèvement de canards et oies autorisé (10 oiseaux par chasseur par jour) est trop important.

Vous pouvez consulter les documents relatifs à la consultation ici, ainsi que les informations pour transmettre vos observations.

Le Pigeon ramier et le Sanglier sont deux espèces appartenant au groupe 3 des ESOD (espèces susceptibles d’occasionner des dégâts), un groupe qui fait l’objet d’un examen annuel en commission de la CDCFS puis d’un arrêté préfectoral.

L’arrêté préfectoral propose de reconnaître les deux espèces comme susceptibles d’occasionner des dégâts pour la période du 1er juillet 2024 au 30 juin 2025. La LPO Anjou est défavorable à cet arrêté.

Sanglier © Dany Kroon.

La destruction du Sanglier au printemps dérange la faune en période de reproduction. De plus, le temps de chasse (de septembre à février) est bien assez long pour chasser les sangliers. De plus, il existe des solutions alternatives qui ne sont pas étudiées pour réduire les populations de sangliers, comme les méthodes orales de contraception (on a réussi à éliminer la rage chez le Renard par des méthodes d’ingestion orale des populations sauvages).

Pigeon ramier © Ace Gamer.

Tout comme pour le Sanglier, la période de destruction en juillet 2024 et au printemps 2025 est une cause de dérangement pour la faune en reproduction. En mars 2025, la destruction du Pigeon ramier est une cause de dérangements importants en période de migration pour les populations transpyrénéennes migrant vers la Scandinavie. Cette population migratrice, dont les effectifs périclitent, doit être protégée coûte que coûte : or, un chasseur ne fait pas la distinction en mars lorsqu’ils passent au-dessus du département.

Vous pouvez consulter les documents relatifs à la consultation ici, ainsi que les informations pour transmettre vos observations.

Tout savoir sur les Européennes avec le groupe Jeunes de la LPO Anjou

Dans un contexte politique clivant, où l’Union européenne subit une incompréhension de son fonctionnement par les citoyens français, la LPO se mobilise afin d’encourager tout le monde à aller voter en faveur de la nature. Le 22 mai prochain, le groupe Jeunes de la LPO Anjou organise une soirée pour discuter des élections européennes à venir (9 juin). De 18 h 30 à 20 h, on vous donne rendez-vous au CEFRAS (35, rue de la barre, Angers) pour mettre en lumière les enjeux de ces prochaines élections.

Au cours de cette soirée d’échanges, le but est de rappeler à tous l’impact de l’Union européenne sur la législation française concernant les questions environnementales : l’environnement et le changement climatique étant au cœur des préoccupations pour les prochaines élections, il est crucial de remarquer les efforts faits par l’Union européenne en ce sens. Les députés français élus aux élections européennes représentant 10 % du parlement européen, c’est l’occasion pour tous de faire entendre son engagement pour la nature.

De plus, les projections des votes ont mis en lumière un constat frappant : la jeunesse française (18-24 ans) est particulièrement absente (près d’un quart des 18-24 ans se disent prêts à ne pas aller voter aux prochaines élections), et il est crucial qu’ils aillent voter aux prochaines élections s’ils veulent assurer la continuité des mesures environnementales déjà en place (pacte vert européen, directive cadre sur l’eau…).

Cette soirée avec le groupe Jeunes est l’occasion pour tous de venir comprendre les enjeux des prochaines élections pour la nature, et de montrer son engagement pour l’environnement, tout en profitant d’un apéritif convivial offert. Tout le monde est le bienvenu, on vous attend nombreux !

17 mâles chanteurs au deuxième comptage flash Outarde

Groupe cherchant les Outardes © Oks Amisse.

Depuis les années 1990, la Champagne de Méron est un lieu représentatif des efforts fournis par la LPO Anjou pour préserver les espaces naturels et les espèces qui y vivent. Cet espace naturel est essentiel notamment car il s’agit d’un habitat favorable à l’Outarde canepetière, qui a perdu 90 % de ses effectifs en Anjou en 40 ans. L’effectif est aujourd’hui stabilisé aux environs de 20 mâles chanteurs au prix d’efforts considérables de préservation.

La zone de Méron est le théâtre de nombreux comptages au cours de l’année, au cours desquels bénévoles et salariés, jumelles et longues-vues en main, scrutent les parcelles laissées en jachère à la recherche des mâles chanteurs qui s’y cachent.

Le 24 avril, le premier comptage flash est lancé : divisés en cinq groupes, les compteurs quadrillent les différents secteurs de la zone et s’arrêtent en voiture le long des parcelles connues pour abriter l’Outarde canepetière. Tous les mâles repérés (au chant ou à la vue), ainsi que les femelles qu’on réussit à apercevoir, sont recensés sur Faune Pays de la Loire. C’est ainsi que 20 mâles chanteurs ont été recensés sur la zone au premier comptage.

Outarde canepetière © Getty Images.

Au deuxième comptage, qui a eu lieu le 15 mai, seuls 17 mâles ont été aperçus ou entendus ! Une déception pour l’équipe, qui espérait retrouver les 20 mâles du premier comptage, voire plus. Le dernier comptage aura lieu au mois de juin : croisons les doigts pour que l’Outarde canepetière continue d’investir les lieux !

Biodiversité en milieu viticole

Venez vous joindre à nous le 14 juin pour découvrir la biodiversité dans les vignes du château de la Viaudière (Champ-sur-Layon).

Dès 15 h 30, une introduction au milieu viticole et son lien avec la biodiversité permettra de lancer des interventions sur l’agro-écologie (agroforesterie et mare) et sur la gestion de l’enherbement (viti-pastoralisme, pollinisateurs et couvert végétal).

Un apéritif sera offert après les interventions pour échanger ensemble.

Pour vous inscrire, contactez-nous par mail à anjou.pdn@lpo.fr.