La LPO apporte son soutien à Paul Watson et demande sa libération

Le militant écologiste a été arrêté le 21 juillet 2024 par les autorités danoises et risque l’extradition vers le Japon.

Allain Bougrain Dubourg et Paul Watson en 2016 © AFP.

Le fondateur emblématique de l’association Sea Shepherd, infatigable défenseur des océans et de la vie marine, a été arrêté par la police danoise lors d’une escale au Groenland. Le capitaine canadien et son équipage étaient en route pour empêcher le nouveau navire japonais Kangei Maru de tuer des baleines. Cette arrestation fait suite à la notice rouge émise par Interpol en 2012 à la demande du Japon, qui reprochait déjà à Paul Watson de s’être opposé à des baleiniers nippons dans une zone pourtant protégée en Antarctique.

En 1986, la Commission baleinière internationale (CBI) a mis en place un moratoire mondial pour interdire la chasse commerciale des baleines, afin de permettre aux populations de cétacés de se reconstituer après des décennies de tueries aveugles. Seuls la Norvège, le Japon et l’Islande ont poursuivi cette activité au nom de traditions archaïques. Les Îles Féroé, sous souveraineté danoise, perpétuent également le Grindadráp, qui consiste à rabattre et massacrer des familles entières de dauphins globicéphales. C’est sans doute pour s’être à maintes reprises interposé contre cette atrocité moyenâgeuse que Paul Watson a été placé hier en détention par les autorités du Danemark et risque aujourd’hui l’extradition vers le Japon.

Par la voix de son président Allain Bougrain Dubourg, la LPO apporte son soutien confraternel à Paul Watson et appelle l’État français à agir diplomatiquement pour une libération rapide du militant écologiste, qui réside en France. Nous invitons également nos sympathisants à signer la pétition mise en ligne par le journaliste Hugo Clément afin de demander à Emmanuel Macron d’intervenir auprès de son homologue danoise.

Attention à ne pas aussi dissoudre la protection de la nature

Reconnue d’utilité publique, la LPO est une association non partisane qui joue pleinement son rôle de mobilisation de la société depuis plus de 100 ans afin de défendre les intérêts de la nature.

Les résultats des élections européennes qui se sont tenues en France dimanche dernier et la dissolution de l’Assemblée nationale qui s’en est suivie, constituent une source d’inquiétude majeure pour notre association :

  • Parce que la LPO est très attachée aux valeurs qu’elle porte avec ses 70 000 adhérents, ses 9 000 bénévoles et 600 salariés autour de l’entraide, la tolérance, l’ouverture, le respect de la diversité, et la solidarité, valeurs qui pourraient être remises en question.
  • Parce que nous craignons de voir les actions de protection de la nature et de mobilisation citoyenne empêchées par des politiques qui ne peuvent qu’accélérer la crise actuelle de la biodiversité.

Les rapports successifs des experts scientifiques du GIEC et de l’IPBES confirment, année après année, le réchauffement du climat et l’effondrement de la biodiversité, et l’urgence existentielle à agir. La protection de la nature ne peut rester la grande absente des politiques publiques, sauf à penser que garantir une planète vivable pour les générations futures représente un enjeu secondaire. 

Des forces politiques n’ont cessé de voter contre la nature, comme l’a notamment démontré le bilan du Parlement Européen réalisé par notre partenaire BirdLife à l’occasion de la campagne des élections européennes. La LPO ne peut l’admettre !

Pour que les électeurs puissent faire leur choix en connaissance de cause, la LPO a donc appelé l’ensemble des formations en lice à clarifier les orientations environnementales de leur programme respectif sur des sujets cruciaux : agriculture intensive, pêche industrielle, espaces naturels protégés, cohabitation avec le loup, bien-être animal, chasse, énergies renouvelables, artificialisation, etc.

L’avenir de chacun de nous dépend de la capacité de nos dirigeants politiques à intégrer la protection de la nature dans chacune de leurs décisions. 

La LPO vous invite à vous mobiliser dans les élections à venir et à voter pour le vivant !

Sternes de Loire : situation alarmante pour ces espèces emblématiques

Les sternes sont de retour sur le territoire. Tous les ans, le Maine-et-Loire accueille un grand nombre de ces oiseaux emblématiques qui viennent se reproduire sur nos grèves de Loire. S’ils s’exhibent volontiers en vol, ils sont très vulnérables au sol. Et l’année 2024 s’annonce particulièrement sensible ! La vigilance et les efforts de tous sont nécessaires pour assurer la survie de ces espèces protégées.

Des espèces remarquables largement menacées

Tous les ans, deux espèces emblématiques effectuent un long vol depuis l’Afrique pour se reproduire en Anjou : la Sterne naine et la Sterne pierregarin. D’avril à septembre, ces oiseaux s’installent en colonie et creusent leurs nids à même le sable des bancs de Loire. Les risques sont importants, en grande partie liés aux activités humaines. Ces oiseaux sont très farouches et abandonnent facilement leurs nichées si l’on s’en approche de trop près et trop fréquemment. De même, la divagation d’animaux domestiques, principalement les chiens, est un facteur majeur de perturbation. Tous les ans, des colonies entières disparaissent.

Et cette année, leur reproduction s’annonce particulièrement délicate. Les niveaux d’eau élevés du fleuve ont contraint les sternes à retarder leur installation. Depuis plusieurs jours, les premiers couples commencent à se fixer sur les quelques bancs de sable émergés, malheureusement proches des rives. Une situation préoccupante qui inquiète le Parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine et la Ligue pour la Protection des Oiseaux Anjou.

« Avec la baisse prochaine du niveau d’eau, plusieurs grèves où nichent les sternes seront vite raccordées à la berge et accessibles aux piétons, augmentant les risques de dérangements et d’écrasements des œufs » alerte Lucie Blondel, chargée de mission Natura 2000 au Parc. C’est notamment le cas à Saumur (banc de sable des Ardilliers), à Gennes-Val de Loire (amont de l’Île de Gennes) et à Montsoreau (grève du pont). Des espaces naturels plébiscités des riverains et visiteurs, habitués à s’y promener, pique-niquer… « Si cette première ponte est un échec, les sternes n’auront alors pas de deuxième chance » conclut Lucie.

Sterne naine © Louis-Marie Préau

Après une année 2023 difficile où pour la première fois depuis plus de 20 ans, aucun couple de sternes n’a produit de jeunes à l’envol entre Montsoreau et Saumur, une bonne cohabitation des Hommes et de la nature est alors plus que nécessaire.

Des nuisances constatées malgré les actions de protection

Premier département d’accueil pour les populations ligériennes de sternes, le Maine-et-Loire a une responsabilité très forte pour la survie de ces espèces menacées. Depuis 2013, la Préfecture a mis en place deux « Aires de Protection de Biotope » (APB). Ces mesures réglementaires s’appliquent du 1er avril au 15 août à tous les bancs de sable non accessibles à pied sec, de Saumur à Montsoreau et de La Daguenière au Thoureil. L’accès y est donc interdit tout comme l’accostage, le stationnement, la divagation d’animaux domestiques, le bivouac, le camping et les feux.

Des panneaux rappelant les interdictions sont visibles toute l’année sur les cales de Loire. D’autres, plus spécifiques seront prochainement installés sur les grèves concernées, par les salariés et bénévoles de la LPO Anjou. La réglementation s’applique même en l’absence de signalisation. Des agents de la police de l’environnement patrouillent dans ces secteurs et sont habilités à verbaliser les contrevenants.

Les sternes, comme d’autres oiseaux de Loire, sont protégées par la loi. Même en dehors de ces zones réglementaires, toute destruction, dérangements volontaires ou dégradation de leur habitat sont passibles de sanctions pénales.

Donnez votre avis, sauvez les zones humides !

Le Gouvernement multiplie les mesures en faveur de la création de retenues de substitution destinées à l’irrigation, souvent au détriment de zones naturelles. La LPO dénonce une régression écologique irresponsable visant à maintenir sous perfusion un modèle agricole obsolète et délétère, et appelle les citoyens à se mobiliser.

Jusqu’au 19 juin 2024, le ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires soumet à la consultation publique obligatoire un projet de modification de l’arrêté du 9 juin 2021 encadrant l’aménagement et l’exploitation de plans d’eau au niveau national, conformément à la rubrique 3.2.3.0 de la nomenclature annexée à l’article R. 214-1 du code de l’environnement.

La LPO demande le retrait de ce projet d’arrêté et encourage les Français à s’y opposer lors de la consultation publique en donnant un avis défavorable avant le 19 juin.

La modification envisagée consiste à soustraire de l’application de l’article 4 dudit arrêté les zones humides dont la superficie est inférieure à 1 hectare, qui représentent environ la moitié de la surface nationale estimée à 3 millions d’hectares. Selon cet article 4, l’implantation d’un plan d’eau en zone humide ne peut intervenir que s’il participe à l’opération de restauration de cette dernière, ou s’il respecte une série de conditions strictes :

  • Existence d’un intérêt général majeur ;
  • Absence d’autre solution alternative ;
  • Efficacité des mesures de réduction et de compensation de l’impact écologique.

Si l’arrêté est adopté, les plans d’eau inférieurs à 1 hectare seront désormais exonérés de toutes ces conditions, avec comme conséquence l’implantation facilitée de bassins d’irrigation artificiels de taille moyenne (des « mini méga-bassines ») en lieu et place d’habitats naturels pour la biodiversité.

Cette mesure fait suite à l’adoption en première lecture par les députés le 26 mai dernier de la Loi d’orientation agricole qui, entre autres reculs environnementaux, limite les procédures de recours suspensif contre les méga-bassines afin de faciliter leur installation.

Il est estimé qu’environ la moitié des zones humides françaises ont disparu entre 1960 et 1990, victimes du remembrement agricole et de l’urbanisation, et que 41 % des milieux humides françaises ont continué de se dégrader entre 2010 et 2020 selon une étude des services de l’État.

Dans un contexte de réchauffement climatique et d’effondrement du vivant, il est irresponsable de faire disparaitre des écosystèmes qui sont essentiels pour préserver la biodiversité, réguler le cycle de l’eau et absorber du carbone. L’accaparement des ressources en eau au profit d’une poignée d’agroindustriels accentue en outre l’assèchement des bassins versants et les inégalités au sein du monde agricole.

La réserve du Pont-Barré inaugure sa nouvelle extension

La réserve naturelle régionale (RNR) des coteaux du Pont-Barré a inauguré ce vendredi 24 mai son extension. Sa superficie est passée de 8,52 ha à 27,40 ha. Pour l’occasion, des animations et démonstrations étaient organisées sur la réserve pour les élus, propriétaires et partenaires invités. Une cinquantaine de personnes ont pu profiter de ce cadre et célébrer la biodiversité.

Cheval de trait © Oks Amisse.

Dès 11 h 15, une présentation de débardage du bois par traction équine a ravi les participants : Fabrizio et son cheval de trait ont montré leur manière de travailler en harmonie, et lagilité du cheval a été saluée par tous.

Tout le monde sest ensuite dirigé vers la maison du chaufournier pour une dégustation de vins à laveugle animée par le musée de la Vigne et du Vin. Les participants ont profité dun vin rouge et dun vin blanc, guidés par Antoine dans leur dégustation. Par ailleurs, une présentation du domaine viticole Belargus nous a permis de retracer lhistoire du domaine, la création des vignes et les différents travaux mis en œuvre sur le site. Les invités ont ensuite apprécié un buffet, composé uniquement de produits locaux, financé par le conseil régional.

À 13 h, la compagnie Gaïa a lancé son spectacle culturel déambulatoire sur le thème de larbre. Une classe de CM de lécole Saint-Louis de Beaulieu-sur-Layon a rejoint les rangs des invités pour découvrir les arbres du site en compagnie dun acteur de la Cie Gaïa et de Francis Tuya, botaniste de la région.

Après la déambulation, les nouveaux panneaux dentrée de la réserve, actualisés par la Région des Pays de la Loire, ont été inaugurés. Ces nouveaux panneaux sinscrivent dans un remaniement complet de la signalétique présente sur la réserve : le règlement a été mis à jour, la charte graphique actualisée, le périmètre modifié…

Nouveaux panneaux d’entrée © Valérie Chalumeau

Les invités sont ensuite partis à la découverte du sentier sensoriel, tout en haut du vallon : entre des bouts de bois assemblés, on peut se promener pieds nus et sentir les différents matériaux issus de la réserve qui sont assemblés au sol (sable, bois, laine de mouton, etc.). Un vrai moyen de se reconnecter à la nature.

Ensuite, une démonstration de chiens de berger a été animée par Bérenger Arnould, suivie dune présentation de lAssociation des utilisateurs de chiens de troupeau (AUCT 49) par Odile Chancerelle et Mathieu Béliard. Il a été rappelé les consignes à respecter par les promeneurs vis à vis des chiens de troupeau.

La cérémonie a continué avec la présentation de la plaque commémorative 40 ans de la réserve naturelle volontaire du chanoine Corillion, avant de se terminer par un retour vers les voitures avec des explications sur la réserve et ses richesses.

La LPO Anjou remercie chaleureusement la Région des Pays de la Loire et les Réserves Naturelles de France, ainsi que le conseil départemental 49 et le fonds FEDER, sans qui l’extension de la réserve et son inauguration n’auraient pas eu lieu. Leur investissement et leur soutien financier sont un atout primordial pour la biodiversité et les actions que la LPO Anjou mène sur cette réserve naturelle.

4 consultations publiques contre la biodiversité

La direction départementale des Territoires (DDT) de Maine-et-Loire a ouvert la consultation au public pour 4 arrêtés préfectoraux qui nuisent à la préservation de la biodiversité. La LPO Anjou demande à tous ses adhérents, bénévoles et sympathisants de transmettre ses observations en opposition à ces arrêtés. Il est important de rappeler que les avis à transmettre en défaveur de ces arrêtés doivent être personnalisés et transmis avant le 4 juin pour être pris en compte par la DDT.

La FDGDON (Fédération départementale des groupements de défense contre les organismes nuisibles) demande une dérogation pour la destruction et la perturbation intentionnelle de 379 Choucas des tours dans 17 communes situées dans le nord-ouest du département (Bécon-les-Granits, Le Lion-d’Angers, Candé, Pouancé…).

L’article L.411-2 du code de l’Environnement prévoit que des dérogations à l’interdiction de détruire, d’altérer ou de dégrader certaines espèces animales et végétales peuvent être délivrées notamment pour des raisons impératives d’intérêt public majeur et « à condition qu’il n’existe pas d’autre solution satisfaisante et que la dérogation ne nuise pas au maintien, dans un état de conservation favorable, des populations des espèces concernées dans leur aire de répartition naturelle ».

Cependant, la LPO Anjou a réalisé en 2016 une étude ornithologique sur le Choucas de tours sur quelques communes de Maine-et-Loire : suite à cette étude, nous avons pu émettre des recommandations quant aux mesures de prévention à mettre en place (engrillagement des cheminées et mesures alternatives de protection des cultures).

Choucas des tours © Lilian Sineux.

Les méthodes alternatives sont encore peu utilisées et ne sont pas évaluées. La protection des cheminées ne fait que commencer, et ce dispositif ne peut pas encore avoir des effets sur les populations de Choucas. On commence également à utiliser d’autres méthodes de culture (surtout le semis plus profond, qui empêche les Choucas de prélever des graines).

Enfin, sur les 17 communes concernées, seules 12 communes ont connu une augmentation de la population de Choucas supérieure à 10 %. Le conseil scientifique régional du patrimoine naturel (CSRPN) a émis un avis négatif à cette demande de dérogation. La LPO Anjou demande donc à ce qu’un avis défavorable à cet arrêté soit envoyé.

Vous pouvez consulter les documents relatifs à la consultation ici, ainsi que les informations pour transmettre vos observations.

Cet arrêté a pour but de définir la période d’ouverture complémentaire de la vénerie sous terre du blaireau dans le département, conformément à l’article R.424-5 du code de l’Environnement.

Le code de l’Environnement, à l’article L.424-10, dit ceci : « Il est interdit de détruire, d’enlever, de vendre, d’acheter et de transporter les portées ou petits de tous mammifères dont la chasse est autorisée. » Or, c’est le cas du blaireau, qui a le statut de chassable : la naissance se fait fin février en Maine-et-Loire, et ce n’est que 5 mois plus tard (au mieux !) que les blaireautins cherchent leur nourriture de façon indépendante.

Blaireau européen © Louis-Marie Préau.

De plus, l’arrêté a été annulé en juillet 2023 par le tribunal administratif de Nantes. Des études basées sur des protocoles fiables seraient nécessaires pour affiner la connaissance des effectifs. Il existe également des méthodes alternatives qui permettent de repousser les blaireaux (il est possible d’installer tout autour de la parcelle, une cordelette placée à 15 cm du sol et imbibée d’un répulsif).

Aussi, la chasse du blaireau n’est pas indispensable : le suivi de l’espèce mis en place depuis plus de 20 ans par la LPO Alsace et le Groupe d’étude et de protection des mammifères d’Alsace a permis d’acquérir des connaissances sur les populations et le comportement du blaireau. Sur la base de ces éléments, protecteurs de la nature et chasseurs se sont entendus pour retirer le blaireau de la liste des espèces chassables. Le Bas-Rhin est le seul département où le blaireau n’est pas chassé.

Vous pouvez consulter les documents relatifs à la consultation ici, ainsi que les informations pour transmettre vos observations.

Cet arrêté a pour but de définir les périodes de chasse à tir dans le département, pour la campagne 2024-2025, conformément aux articles R.424-1 à R.424-9 du code de l’Environnement.

L’arrêté propose l’ouverture générale de la chasse à tir dans le département de Maine-et-Loire sur une période allant du dimanche 15 septembre 2024 au vendredi 28 février 2025 au soir.

La LPO Anjou s’oppose à cet arrêté pour plusieurs raisons : il n’est pas prévu dans cet arrêté une interdiction de chasser au moins 2 jours par semaine. De plus, la période de chasse du sanglier est trop longue, surtout au printemps, qui est une période sujette aux dérangements pour la reproduction de la faune. Il manque aussi des mesures pour reconstituer la population de la Perdrix grise, qui est en fort déclin. Ensuite, la chasse du lièvre, prévue à partir d’octobre, coïncide avec la fin de la période de reproduction de l’espèce, il faudrait n’ouvrir la chasse qu’à partir de novembre.

Lièvre d’Europe © Olivier Vimont.

Le prélèvement autorisé pour la Bécasse des bois en Maine-et-Loire est aussi trop important au vu des effectifs de l’espèce en Maine-et-Loire. Similairement, le prélèvement de canards et oies autorisé (10 oiseaux par chasseur par jour) est trop important.

Vous pouvez consulter les documents relatifs à la consultation ici, ainsi que les informations pour transmettre vos observations.

Le Pigeon ramier et le Sanglier sont deux espèces appartenant au groupe 3 des ESOD (espèces susceptibles d’occasionner des dégâts), un groupe qui fait l’objet d’un examen annuel en commission de la CDCFS puis d’un arrêté préfectoral.

L’arrêté préfectoral propose de reconnaître les deux espèces comme susceptibles d’occasionner des dégâts pour la période du 1er juillet 2024 au 30 juin 2025. La LPO Anjou est défavorable à cet arrêté.

Sanglier © Dany Kroon.

La destruction du Sanglier au printemps dérange la faune en période de reproduction. De plus, le temps de chasse (de septembre à février) est bien assez long pour chasser les sangliers. De plus, il existe des solutions alternatives qui ne sont pas étudiées pour réduire les populations de sangliers, comme les méthodes orales de contraception (on a réussi à éliminer la rage chez le Renard par des méthodes d’ingestion orale des populations sauvages).

Pigeon ramier © Ace Gamer.

Tout comme pour le Sanglier, la période de destruction en juillet 2024 et au printemps 2025 est une cause de dérangement pour la faune en reproduction. En mars 2025, la destruction du Pigeon ramier est une cause de dérangements importants en période de migration pour les populations transpyrénéennes migrant vers la Scandinavie. Cette population migratrice, dont les effectifs périclitent, doit être protégée coûte que coûte : or, un chasseur ne fait pas la distinction en mars lorsqu’ils passent au-dessus du département.

Vous pouvez consulter les documents relatifs à la consultation ici, ainsi que les informations pour transmettre vos observations.

L’Europe, c’est la porte à côté !

La LPO se mobilise pour les élections européennes du 9 juin !

L’Union européenne est à l’origine de mesures environnementales concernant plusieurs domaines tels que :

  • Le changement climatique (directive SEQE*) ;
  • La pollution de l’air (normes EURO, directive qualité de l’air) ;
  • La pollution des eaux (directive cadre sur l’eau) ;
  • La gestion des déchets (directive sur les emballages) ;
  • La biodiversité (Natura 2000, directives Oiseaux et Habitats Faune-Flore) ;
  • La prévention des risques industriels et chimiques (règlement REACH**) ;
  • L’autorisation des OGM (directive sur la dissémination des OGM) ;
  • L’allocation de l’argent (LIFE, fonds structurels, politique agricole commune).

*Système d’échange de quotas d’émission de l’UE.
**Registration, Evaluation, Authorization and Restriction of Chemicals

Selon la projection des votes aux prochaines élections, une remise en cause de nos acquis est possible :

  • L’abolition des directives Oiseaux et Habitats FF et une dérégulation plus générale de toute législation environnementale du pacte vert européen ;
  • La disparition de budgets clés comme LIFE dans le prochain budget de l’UE et de tous les outils financiers qui assurent la viabilité de nos organisations ;
  • Un ancrage des discours anti-environnement et un rejet des mouvements environnementalistes.

Le 15 avril dernier, le CAN (Climate Action Network) Europe a publié les scores des différents partis politiques représentés au parlement européen. Ces scores comptabilisent les votes des membres du parlement en faveur de mesures écologiques (climat, nature, pollution) sur leur dernier mandat (2019-2024).

Ces scores sont disponibles en ligne.

Ces élections (9 juin 2024), qui concernent environ 400 millions d’électeurs, sont bien plus que l’élection de 720 députés européens. Il s’agit de décider des priorités politiques des cinq prochaines années.

Plusieurs législations environnementales européennes sont remises en cause et les tentatives de les faire régresser toujours plus sont palpables (loi sur la restauration de la nature, modification du statut du loup…).

Si la majorité actuelle du parlement n’existe plus, les conséquences pour les organisations de la société civile peuvent être catastrophiques.

Le Réseau action climat, en partenariat avec Vert, a lancé la plateforme « Paumés dans mon Europe » pour tout savoir sur les élections européennes. Si vous voulez comprendre, agir et vous inspirer, cliquez sur ce lien.

Un nouveau coup porté à la biodiversité

La Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) Anjou, association dédiée à la préservation de la biodiversité a pris connaissance de l’existence d’un projet d’arrêté autorisant la taille des haies jusqu’au 16 avril sur l’ensemble du territoire.

Alors que la LPO avait demandé début février l’extension de l’interdiction de la taille et de l’élagage des haies à tous les acteurs du territoire, elle a appris le 20 mars 2024 via le site internet Agri49 que la FDSEA et les JA avaient négocié le dépôt d’un arrêté autorisant l’élagage des haies jusqu’au 16 avril. À ce jour, aucun arrêté n’est sorti.

De nombreuses espèces protégées nichent et se reproduisent dans les haies à partir du mois de mars, notamment : Merle noir, Rougegorge familier, Accenteur mouchet, Fauvette à tête noire, Pouillot véloce, Grive musicienne, Lézard vert, Lézard des murailles, Couleuvre helvétique, Chardonneret élégant, Pinson des arbres.

La LPO Anjou est consciente des difficultés pouvant être rencontrées sur les terrains gras, pour autant, elle ne peut accepter une nouvelle mise en danger de la faune et flore sauvage. La LPO Anjou demande que cet arrêté de prolongation ne soit pas publié. Face aux crises structurelles rencontrées par la profession agricole, il est inadmissible que la réponse apportée consiste à passer outre la réglementation visant à préserver la biodiversité. À moyen et long terme, cette mesure est un recul vis-à-vis de la nécessaire alliance entre agriculture et biodiversité.

Découvrez la biodiversité de Maine-et-Loire avec la LPO Anjou

La Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) Anjou, association dédiée à la préservation de la biodiversité en Maine-et-Loire, invite le grand public à participer aux 140 sorties gratuites prévues tout au long de l’année 2024. Ces sorties, réparties dans tout le département, offriront aux participants l’occasion de découvrir la richesse de la faune et de la flore locales.

Platane commun © Louis-Marie Préau.

Les sorties, couvrant une diversité de thématiques, s’adressent à un large public, du naturaliste en herbe au plus féru de biodiversité. Les participants iront à la rencontre de la faune et de la flore locales dans le but d’acquérir des connaissances naturalistes. Ils auront l’occasion de parcourir les espaces naturels sensibles présents dans le département afin de découvrir les êtres vivants qui s’y cachent. Pour les plus sportifs, des sorties en kayak et à vélo sont également proposées. La LPO Anjou est en partenariat avec plusieurs agriculteurs engagés en faveur de la biodiversité, les participants pourront se balader sur leurs fermes pour découvrir toutes les bonnes pratiques mises en place.

Les sorties LPO Anjou à ne pas manquer

Le comptage oiseaux des jardins du 27 janvier et le comptage oiseaux des jardins du 18 mai vous permettront de partir à la rencontre des oiseaux des jardins accompagnés d’une animatrice de la LPO Anjou. Vous aurez tous les éléments pour ensuite, de chez vous, contribuer à l’enquête nationale « Oiseaux des jardins » qui permet d’étudier les populations d’oiseaux.

À l’occasion des Jeux olympiques 2024, la LPO Anjou organise plusieurs sorties pour brûler les calories ! La sortie du 10 avril, Run & birds est parfaite pour celles et ceux qui aiment la course à pied ! Plusieurs sorties kayak sont organisées afin d’observer la faune et la flore des Basses Vallées Angevines. Pour les fans de randonnées, la sortie du dolmen et de la grande prairie du 5 mai vous permettra d’y observer la flore des Basses Vallées Angevines sur un parcours de 6,5 km. Le 22 septembre, Un p’tit tour de réserve ! de 5-6 kilomètres est également prévu pour parcourir la réserve naturelle des coteaux du Pont-Barré. Participez à notre sortie nature à vélo du 22 juin à Angers et découvrez la biodiversité qui se cache en ville.

Le 10 juillet, développez vos compétences en photographie en participant à notre sortie Initiation à la photo nature, vous serez accompagnés par Jean-Paul Gislard, photographe illustrateur nature.

Les grands événements nature de l’année 2024

  • Le week-end national de comptage les 27 et 28 janvier ;
  • Les journées mondiales des zones humides du 29 janvier au 29 février ;
  • Le printemps des castors du 20 mars au 20 juin ;
  • Le week-end national de comptage les 25 et 26 mai ;
  • L’Écolo Big Day 49 du 25 au 26 mai ;
  • La fête de la nature du 22 au 26 mai ;
  • La nuit de la chauve-souris avec des sorties organisées tout l’été ;
  • L’Eurobirdwatch les 5 et 6 octobre ;
  • Le jour de la nuit le 12 octobre ;
  • Événement national des groupes jeunes de la LPO le 16 novembre.

La LPO Anjou s’engage à sensibiliser le public à l’importance de la biodiversité et à l’impact positif de la protection de l’environnement. Ces sorties offriront non seulement des moments de découverte, mais aussi des occasions d’apprentissage et d’échange.

Les sorties auront lieu tout au long de l’année, de janvier à décembre 2024, dans divers lieux à travers le département. Pour participer à ces sorties, il suffit de consulter le calendrier des événements sur le site web de la LPO Anjou et de s’y inscrire en ligne : https://lpo-anjou.org/events/.