Échouage de dauphins : Allain Bougrain Dubourg lance une lettre citoyenne pour interpeller le président de la République

Le président de la LPO vous propose de cosigner un courrier demandant à Emmanuel Macron de stopper le massacre des cétacés sur le littoral atlantique français.

Chères amoureuses et amoureux de la nature,

La colère m’envahit, j’ai besoin de vous.

Depuis le mois de décembre 2022, plus de 300 dauphins ont été retrouvés morts sur les côtes françaises, plus particulièrement en Vendée et en Charente-Maritime, y compris dans des réserves naturelles nationales gérées par la LPO. J’ai personnellement découvert deux cadavres sur une plage de l’île de Ré, un spectacle insupportable.

Cette odieuse hécatombe se poursuit à l’heure où j’écris ces lignes. Chaque hiver, près de 10 000 cétacés périssent ainsi dans les eaux françaises. Il n’y a aujourd’hui plus aucun doute sur le fait que les dauphins sont piégés dans les filets de bateaux de pêche, où ils meurent d’asphyxie. Chaque animal prisonnier peut subir plus de 30 minutes d’agonie avant d’être « délivré » par la mort. Comment pouvons-nous tolérer une pareille situation ?

Rostre de dauphin portant des marques de filets © D. Chevillon

L’affaire est d’autant plus inadmissible qu’elle est évitable. Il suffirait de suspendre les pratiques de pêche en cause pendant plusieurs semaines dans le golfe de Gascogne pour épargner la grande majorité des dauphins. Certains pêcheurs y sont favorables. Pourtant le gouvernement tergiverse et ne propose que des demi-mesures inefficaces.

Le temps presse. Face au risque d’extinction de ces espèces protégées et aux maltraitances qu’elles subissent, j’ai décidé aujourd’hui d’interpeller directement Emmanuel Macron afin de tenter de le convaincre d’agir sur le champ. À vous qui, j’en suis sûr, partagez ma colère, je propose de cosigner ce courrier qui lui est adressé.

Faites connaître notre opération #unelettrepourlesdauphins : soyons des milliers à écrire au président de la République pour sauver les dauphins !

Avec ma profonde gratitude,  

Allain Bougrain Dubourg,

président de la LPO

Lire et cosigner la lettre à Emmanuel Macron

Cap sur les zones humides à l’occasion de la JMZH 2023

Du 28 janvier au 28 février, la LPO vous emmène observer la faune et la flore de ces lieux uniques. Suivez le guide !

JMZH, quèsaco ?

La JMZH ou Journée mondiale des zones humides est célébrée le 2 février pour commémorer la signature de la Convention de Ramsar (Iran) sur les zones humides en 1971.

La convention sur les zones humides ?

Il s’agit d’un texte qui cadre l’utilisation des ressources en eau : marais, tourbières, prairies humides, lagunes, mangroves, deltas, baies, rives. Les milieux humides quoi ! Ce texte protège ainsi la multitude d’espèces animales et végétales qui y vit.

Les zones humides, ces milieux riches et variés

Quel est le point commun entre la baie du Mont-Saint-Michel, le Marais audomarois dans le Pas-de-Calais, la Brenne, le lac de Grand-Lieu au sud de Nantes, la Camargue, l’étang des Salines en Martinique ou encore les marais salants de Guérande ? Ce sont des zones humides !

Le terme « zone humide » est très vaste et il désigne un espace de transition entre la terre et l’eau. Il s’agit de lieux où l’eau peu profonde (douce ou salée) est présente de façon permanente ou temporaire : estuaires, lagunes, étangs, lacs, marais, marais salants, baies, vasières, tourbières, prairies humides, mares, forêts humides, ou encore récifs coralliens, lagons et mangroves dans les régions tropicales.

Savez-vous ce qui garantit une eau de qualité et peu onéreuse à notre robinet ? Oui ! Les zones humides ! Elles jouent en effet un rôle de premier plan dans le cycle de l’eau en la stockant en période d’inondation et en la restituant en période de sécheresse. De plus, en tant que puits de carbone naturels, les milieux humides atténuent le réchauffement climatique global.

Parce qu’il s’agit d’un des écosystèmes les plus utiles pour répondre aux crises – climat, eau, biodiversité – que nous traversons actuellement et qu’elles continuent malgré cela de disparaître partout dans le monde, le thème de 2023 est donc tout trouvé : il est urgent de restaurer les zones humides.

À cette occasion, la LPO vous propose des animations du 28 janvier au 28 février partout en France ! Au programme : sorties, expositions, chantiers nature, conférences… Il y en a pour toutes les envies.

Consultez toutes les animations sur le portail en ligne dédié.

Au programme de l’édition 2023 : nos activités à la LPO Anjou

Les oiseaux hivernants de la Baumette | 4 février : Partez à la rencontre des oiseaux d’eau passant l’hiver dans les Basses Vallées Angevines et apprenez-en plus sur leur mode de vie. Munis de jumelles, vous aurez peut-être la chance d’observer des migrateurs ayant parcouru des milliers de kilomètres pour se retrouver ici… Inscrivez-vous ici.

Plan d’eau des Monteaux | 5 février : Observation des oiseaux de passage et hivernants qui se succèdent de l’automne au printemps sur ce site important pour l’avifaune. Inscrivez-vous ici.

Les oiseaux du lac du Verdon | 5 février : À la découverte des oiseaux hivernants: canards, grèbes, passereaux, goélands, etc. Inscrivez-vous ici.

Dortoir de goélands et mouettes au lac de Maine | 5 février : Venez découvrir l’étonnant spectacle du coucher de milliers de mouettes et goélands. Inscrivez-vous ici

Balade au lac de Maine | 12 février : Découverte de la flore et de la faune. Inscrivez-vous ici.

Journée mondiale des zones humides avec les oiseaux hivernants du lac de Rillé | 12 février : Le froid amène les oiseaux nordiques à venir se réfugier dans nos contrées plus clémentes. Canards, fuligules, grèbes, aigrettes, hérons, oies, sans oublier les petits passereaux, seront présents. Une longue-vue nous permettra de les admirer en toute quiétude. Plus d’infos ici.

Les oiseaux de l’étang de Peronne | 12 février : Dans son écrin forestier, un étang accueillant nombre d’oiseaux hivernants (sarcelles, fuligules, grèbes…) et sur la lisière toute proche de nombreux oiseaux de la forêt. Inscrivez-vous ici.

Permanence à l’observatoire du marais de l’Aubance | 19 février : Le marais de l’Aubance est un site d’alimentation et de repos pour de nombreux oiseaux d’eau. Venez les observer à la longue-vue et apprendre à les reconnaître avec des passionnés de la LPO Anjou. Plus d’infos ici.

Les oiseaux du lac du Verdon | 19 février : À la découverte des oiseaux hivernants: canards, grèbes, passereaux, goélands, etc. Inscrivez-vous ici.

Participez à l’Ecolo Big Day !

Bien connu dans divers pays, cet événement ludique consiste tout simplement à observer un maximum d’espèces d’oiseaux en 24 h. 22 ans plus tard, cette deuxième édition angevine s’attachera tout particulièrement à privilégier les modes de déplacements « verts ».

© Samuel Havet

L’Ecolo Big Day se tiendra le week-end du 3-4 juin 2023. Pour y participer, il est indispensable de lire attentivement le règlement.

Règlement

  • Une épreuve par équipe : Les prospections individuelles ne sont pas autorisées, les équipes devront être constituées d’un minimum de 2 personnes. Par contre, aucune limite maximale n’est fixée. Pour ceux qui n’ont pas d’équipe : pas de panique ! Il y a la possibilité de vous mettre en contact avec d’autres personnes (voir paragraphe inscription ci-dessous).
  • Une durée de 24 h : Les prospections commencent à 10 h, le samedi 3 juin 2023, et s’arrêtent le lendemain, dimanche 4 juin 2023, à 9 h 59 !
  • Un territoire défini : Le périmètre d’observation correspond tout simplement aux limites administratives du département de Maine-et-Loire.
  • Reconnaissance des espèces : Pour être notées, les espèces peuvent être identifiées par contact visuel ou auditif (ce qui n’empêche pas de rester rigoureux et honnête : en cas de doute sur une identification, s’abstenir !).
    De plus, si le nombre de participants multiplie les paires d’yeux, d’oreilles et donc les chances de contacter un maximum d’oiseaux, une espèce doit en revanche avoir été contactée par tous les membres d’une équipe pour être comptabilisée.
  • Éthique des observations : L’utilisation de la repasse est proscrite pour toutes les espèces. Toutes les autres règles d’éthique (respect des oiseaux, des milieux naturels et des propriétés) restent plus que jamais en vigueur !
  • Les moyens de déplacements autorisés doivent appartenir aux catégories suivantes :
    • Catégorie « zéro carbone ». C’est la catégorie reine ! Elle concerne les déplacements uniquement « verts » : la marche, le vélo, le kayak, etc. Aucun moyen de transport électrique ou à essence n’est autorisé.
    • Catégorie « émissions réduites » (déplacements considérés comme « verts »). Les transports en communs sont autorisés (bus, train…) ainsi que les vélos électriques.
  • Classement/Résultat : La notation dépend de votre catégorie. Et par conséquent vous aurez un petit désavantage si vous concourez dans la catégorie « émissions réduites ».
CatégorieNote pour 1 espèce
« Zéro carbone »1 point
« Émissions réduites »0,95 point

Saisie des observations

Pour bien être comptabilisées, l’ensemble des observations devront être saisies avant la fin du week-end dans la base de données Faune-Anjou :

Tous les membres d’une même équipe peuvent saisir des observations. Néanmoins, pour nous faciliter la collecte des données et la présentation des résultats, chaque équipe devra désigner une personne responsable de l’enregistrement des données. Cette personne devra notamment être garante du bon respect du règlement et notamment que les oiseaux saisis devront avoir été bien contactés par tous les membres de l’équipe.

Ne vous limitez pas à saisir « une simple liste » d’oiseaux ! Cet événement est un jeu mais si c’est possible de joindre l’utile à l’agréable alors pourquoi pas !? En alimentant la base de données Faune-Anjou, vos observations pourront être utilisées pour faire reconnaître l’intérêt biologique des milieux de notre département et contribuer à leur préservation. N’hésitez donc pas à emmagasiner toutes vos observations durant ces 24 heures. Cela peut être sur différents groupes taxonomiques si vous le souhaitez mais aussi par exemple plusieurs données de la même espèce autant de fois que vous l’observez au cours de cette journée.
La qualité de vos renseignements est également « un gros plus » ! Ainsi, nous vous conseillons d’ajouter toutes vos données en mode « Observation précise » et non au lieu-dit. N’oubliez pas aussi de rattacher un maximum d’informations à vos données en complétant les différents champs : détails, conditions, code atlas, remarques, etc. Enfin, cela peut être l’occasion d’effectuer de manière régulière des EPOC tout au long de cette journée.

Inscription

Il est demandé de vous inscrire de manière individuelle et de renseigner l’équipe à laquelle vous appartenez via un formulaire en ligne.
Pour ceux qui n’ont pas d’équipe pour diverses raisons (je ne connais pas d’autres observateurs, j’ai moins d’expérience dans l’identification des oiseaux, etc.), il y a la possibilité de vous mettre en contact avec d’autres personnes. Précisez simplement la demande dans le formulaire.

POUR S’INSCRIRE, CLIQUEZ SUR LE FORMULAIRE ICI

(A remplir de manière individuelle)

Conseils, trucs et astuces !

Préparez votre journée à l’avance :

  • Établir la liste des sites que vous souhaitez prospecter et les espèces ciblées ;
  • Élaborer votre itinéraire pour optimiser le temps et les distances parcourus.

Pour ceux qui utiliseront leur smartphone, n’oubliez pas de le charger à 100 %. Si vous possédez également une batterie externe, cela peut vous être utile.  

Pour les cyclistes :

  • Prévoir un kit de réparation, crevaison (rustines, papier de verre, colle…). Pompe à vélo. Chambre à air de rechange…
  • Le p’tit plus : équipez votre vélo avec un porte-bagage et des sacoches.
  • Pour les fesses sensibles, pensez à mettre un short de cycliste bien rembourré.

Pour les « vrais acharnés » :

  • Pensez à l’option bivouac : en plus de la magie de passer une nuit en pleine nature, cela peut être un sérieux gain de temps et de kilomètres ! (Bon, faut quand même se trimballer le duvet, la tente, etc.).

Sécurité : on ne rigole pas avec ça ! Tout particulièrement pour ceux qui se déplaceront à vélo. Pensez bien à mettre un gilet réfléchissant, des éclairages avant et arrière, un casque…

On compte sur vous pour être nombreux !

Comptage national hivernal des oiseaux des jardins

Pour la 11e année consécutive, la LPO et le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) invitent les citoyens à participer au comptage national des oiseaux des jardins. Le principe est simple : compter durant 1 h les oiseaux de son jardin ou d’un parc public pendant le dernier week-end de janvier. Chaque année ces données vont s’ajouter à celles des années précédentes pour permettre d’en apprendre d’avantage sur ces « oiseaux communs ». Cette opération de sciences participatives est un moyen simple et concret de rendre les citoyens acteurs de la connaissance et de la protection de l’avifaune française des parcs et jardins.

24 050 : le nouveau record à battre !

En janvier 2022, 24 050 jardins ont été recensés durant le comptage. Loin devant le record de participation de 2020, en lien avec le succès de l’opération « Confinés mais aux aguets », c’est la plus grosse participation jamais enregistrée pour cette opération depuis son lancement en 2013.

Comment faire ?

Rassurez-vous, il n’est pas nécessaire d’être un expert ! Il suffit d’avoir un peu de temps, d’aimer regarder ce qu’il se passe dans son jardin et de savoir compter. Facile !

  • Choisir un jour d’observation, samedi 28 ou dimanche 29 janvier, et un créneau d’une heure, idéalement en fin de matinée ou début d’après-midi, lorsque les températures sont un peu plus chaudes et les oiseaux plus actifs ;
  • Trouver un lieu d’observation, un jardin ou un balcon, à la ville ou en campagne. Un parc public peut également servir de lieu d’observation ;
  • Compter et noter durant 1 heure tous les oiseaux qui visitent le jardin. Pour les reconnaître plus facilement, des fiches sont disponibles sur le site de l’Observatoire ainsi qu’une fiche d’aide pour le comptage (à ne pas renvoyer !) ;
    Attention ! Il faut noter le nombre maximal d’individus d’une espèce vus en même temps et non pas additionner les oiseaux qui défilent, p. ex., à la mangeoire, ce sont en grande partie les mêmes individus : les 20 Mésanges charbonnières que vous pourriez compter à la mangeoire ne concernent peut-être que 4 individus différents, notez seulement 2, 3, 4… si vous les voyez ensemble à la mangeoire ou autour.
  • Transmettre les données sur le site de l’Observatoire des oiseaux des jardins : www.oiseauxdesjardins.fr.

Un problème technique ?

Pour tout problème technique avec le site (inscription, saisie de données…) nous vous invitons à consulter le Guide d’aide à la participation. Lisez-le attentivement, vous y trouverez certainement la solution à votre problème. Sinon rendez-vous dans la foire aux questions !

Moineau ou accenteur ?

Pour vous aider à identifier les oiseaux des jardins plus facilement et à limiter les confusions entre espèces, voici deux documents :

L’équipe animatrice du programme reste également à la disposition des participants pour les aider à identifier les oiseaux observés en envoyant de simples photos à oiseauxdesjardins@lpo.fr.

À bientôt !

Opération réalisée avec le soutien du Crédit Mutuel, de la Fondation Nature et Découvertes et du moteur de recherche Lilo

Groupe jeunes : sortie de décembre 2022 à Guérande

Le Groupe Jeunes de la LPO Anjou s’est rendu au delà des frontières des Maine-et-Loire, en Loire-Atlantique le 3 décembre dernier. Guérande était le point à atteindre en ce 3 démarre pour observer les oiseaux !

Le vent et le froid étaient de la partie, mais les oiseaux aussi ! Au moins trente espèces côtières et pélagiques ont été observées dont : 

  • Bernache cravant 
  • Eider à duvet 
  • Goéland cendré 
  • Mouette tridactyle 
  • Grand gravelot 
  • Pluvier argenté 
  • Grèbe à cou noir 
  • Spatule blanche 
  • Avocette élégant 
  • Guillemot de Troïl 
  • Pingouin torda 
  • Fou de bassan 
  • Et d’autres…

La matinée a été occupée à se balader dans les marais salants, suivi d’un pique-nique sur le bord de mer permettant de faire un peu de sea-watch. Trouver une bonne position n’est pas toujours facile… Chacun sa technique ! 

Vos données sont militantes ! Mais comment puis-je contribuer en ce moment ?

La LPO Anjou s’appuie sur son expertise et les données que les bénévoles et contributeurs saisissent sur Faune-Anjou pour réaliser des « porters-à-connaissance ». Dans le contexte d’effondrement du vivant, y compris des espèces ordinaires, c’est grâce à ces informations précieuses que nous pouvons être toujours plus exigeants en matière de prise en compte réelle de la faune sauvage.

Parmi nos actions qui mobilisent de très nombreuses données naturalistes, l’exemple des projets de parcs éoliens où il est fréquent de dépasser les 100 000 données analysées sur un rayon de 20 km est parlant ! (Nous ne réalisons pas les études, nous indiquons simplement les enjeux pressentis pour améliorer leur insertion ou nous y opposer.) Malheureusement, notre échantillonnage est souvent hétérogène, tant en matière d’espèces notées, de saison, de secteurs d’intérêt et de précision de l’observation. 

Ce qui nous fait le plus souvent défaut, en raison des conséquences potentielles, va concerner les caractéristiques suivantes :

  • les rassemblements posés ou en vol d’oiseaux, avec des mouvements si fréquents lors de baisse de température et de migrations : citons ici les groupes de Vanneaux huppés en plaine (posés ou en vol), de Pluviers dorés, de Laridés (mouettes, goélands), d’Ardéidés (hérons en groupe dans les prés, en dortoir ou en vol), de Grands Cormorans (en vol ou en reposoir)… ;
  • les rapaces en activité de chasse : citons le Faucon crécerelle et l’Élanion blanc pour l’hiver ;
  • des précisions quant aux observations : localisation précise, « en vol », « posé », précision du nombre (ou estimation si trop nombreux, trop rapide(s))…

À vous de jouer !

Nous comptons sur votre participation active lors de vos déplacements ! Si vous repérez des oiseaux lors de vos promenades, n’hésitez plus et inscrivez vos données naturalistes sur notre base de données Faune-Anjou ! Cela nous permettra d’avoir plus d’influence lors de nos futures actions pour protéger la biodiversité.

Benjamin et Édouard, salariés de la LPO Anjou.

Appel aux adhérents et sympathisants LPO : vous pouvez contribuer à mieux encadrer la pratique de la chasse !

Pour cela, donnez votre avis jusqu’au 15 janvier sur le projet de schéma départemental de gestion cynégétique (SDGC) en Maine-et-Loire pour 2023-2028.

© Grégoire Duffez – Tourterelle des bois

Ce projet, rédigé et proposé par la Fédération départementale de chasse, est en effet actuellement en consultation publique. Le préfet recueille ainsi l’avis du public avant de prendre l’arrêté qui officialisera ce schéma : toute personne peut donc donner son avis.

Le SDGC est un document établi pour une période de six ans renouvelables, qui vise à encadrer toutes les activités cynégétiques dans le département. Ceci englobe aussi bien la gestion des espèces et des milieux que la sécurité à la chasse ou encore la communication des organisations de chasseurs vers le public. Le deuxième schéma départemental de gestion cynégétique (SDGC) de Maine-et-Loire est arrivé à échéance le 30 décembre 2022.

Lien internet vers le site de la Préfecture pour télécharger le SDGC : https://www.maine-et-loire.gouv.fr/chasse-r2105.html

Le document est volumineux, mais vous pouvez cependant émettre un avis de façon simple et rapide en vous appuyant sur notre analyse du projet, détaillée ci-dessous.

Envoyez votre avis par courriel à fcer.seeb.ddt-49@equipement-agriculture.gouv.fr en vous inspirant de nos remarques tout en les personnalisant (ne recopiez pas directement tel quel lavis LPO).  Précisez en objet du mail : consultation du public « Avis sur le SDGC Maine-et-Loire » et mettez anjou.accueil@lpo.fr en copie (cachée ou non).

La LPO Anjou formule pour sa part un avis défavorable à cette version du SDGC, en demandant (au minimum) les révisions suivantes de ce projet :

Préservation des espèces

Il faut demander le retrait de la Tourterelle des bois de la liste des espèces chassables, dont elle ne fait plus partie au plan réglementaire car considérée comme vulnérable.

Il faut également demander le retrait de toutes les espèces chassables ayant un statut supérieur à préoccupation mineure comme l’Alouette, la Bécassine, le Vanneau huppé, la Perdrix grise, la Belette, le Lapin de garenne, le Putois, la Martre…

Demandez l’arrêt de la vénerie sous terre, pratique cruelle. En outre, le code de l’environnement interdit de détruire les portées de blaireaux ; or dans nos régions les petits blaireaux cherchent leur nourriture de façon indépendante seulement après juillet, le déterrage après la mi-mai n’est donc pas conforme à la législation.

Préservation des espaces

Dans les zones naturelles ou préservées (Natura 2000, ENS, ZNIEFF, etc.) il faut au minimum ne pas nourrir et élever les sangliers à moins de 500 m à la ronde, et y stopper la chasse des oiseaux.

Élevage du sanglier

Le nourrissage doit être réellement interdit. Il a pour conséquence des surpopulations qui détruisent les oiseaux nichant au sol. L’agrainage de « fixation » n’est pas autorisé par le code de l’environnement.

Le nourrissage des oiseaux d’eau ainsi que leur tir sur les lieux de nourrissage doivent être prohibés.

Nourrir des oiseaux d’eau pour pouvoir mieux les tirer est parfois détourné pour nourrir les sangliers. En outre, ces pratiques aggravent la pollution des eaux.

La sécurité du public

Elle est très peu prise en compte dans le projet, qui se limite à rappeler la réglementation et les règles de bon sens. Promeneurs en quête de nature, photographes animaliers, sportifs, cyclistes… sont totalement oubliés.

Il faut notamment prévoir des mesures dans les secteurs à forte présence du public (secteurs touristiques…) et leurs alentours.

Le tir en direction des sentiers de randonnée et des chemins forestiers doit être ajouté aux interdictions actuelles.

Une interdiction de consommation d’alcool plusieurs heures avant et pendant la chasse doit figurer parmi les obligations. Enfin, pour garantir un peu de quiétude à la faune sauvage et aux autres usagers de la nature, et en réponse au souhait de la très grande majorité des Français (81 % selon un sondage IPSOS/OneVoice 2022), la LPO demande à l’échelle nationale l’instauration de 2 jours sans chasse dont le dimanche. En attendant, et en conformité avec la latitude dont dispose chaque préfet de département, la LPO Anjou souhaite que le SDGC de Maine-et-Loire intègre l’interdiction de la chasse le dimanche.