L’accaparement des terres a aussi lieu près de chez nous…

Aujourd’hui, une grande partie des terres agricoles est cédée aux plus offrants. Le système français est de moins en moins apte à réguler l’accaparement des terres aux mains des plus gros acteurs, qui, entre montages financiers opaques, spéculation et engloutissement des petits agriculteurs, transforment le visage de notre agriculture. Entre 2010 et 2020, 80 000 emplois agricoles salariés ont disparu et la concentration des terres est un facteur déterminant de cette hémorragie.

Quatre jeunes agriculteurs bio luttent depuis trois semaines contre ce phénomène à côté de chez nous, à Denée. Ce sont, ici, 170 ha de terres agricoles entre Mantelon et la vallée du Louet, deux maisons d’habitation, des coteaux, des prairies inondables, des arbres et des haies qui peuvent être sauvés. Ces quatre jeunes agriculteurs, Maelys Dilé (animatrice à la CIAP 49), Clémence Mahieu (animatrice au CIVAM AD 49), Marius Chauvin (salarié en maraîchage) et Simon Coutand (animateur agri-biodiversité et « paysan de nature » à la LPO Anjou), ont un projet d’installation en élevage bovin, céréales et pain, maraîchage.

Les propriétaires actuels souhaitent s’arrêter avant la retraite et vendre rapidement. Mobilisons-nous pour préserver ce foncier agricole, sa biodiversité et aussi permettre l’installation de quatre familles ! Avec un délai très court pour réunir les fonds (avant le 13 juin), l’implication citoyenne dans l’achat de cette ferme est indispensable.

Alors si vous avez 1 000 €, ou plus, d’épargne, n’hésitez pas à participer à une de leurs réunions publiques pour en savoir plus :

  • le dimanche 9 juin à 17 h à la ferme de la Blairie, 4, chemin du plessis à Denée ;
  • le mercredi 12 juin à 20 h 30 à Mûrs-Érigné (lieu à confirmer).

Pour la génération qui vient, la vraie révolution est celle du partage. Celui d’une terre en commun. Et pour la  transition agro-écologique, il est indispensable que des paysans comme eux puissent s’installer pour développer des projets nourriciers ! Notre épargne peut participer à la concrétisation de beaux projets humains et environnementaux, plutôt que de soutenir des banques qui investissent encore aujourd’hui massivement dans les énergies fossiles.

Pour plus d’informations, vous pouvez les contacter par mail scidesjoncs@proton.me.