Tout savoir sur les Européennes avec le groupe Jeunes de la LPO Anjou

Dans un contexte politique clivant, où l’Union européenne subit une incompréhension de son fonctionnement par les citoyens français, la LPO se mobilise afin d’encourager tout le monde à aller voter en faveur de la nature. Le 22 mai prochain, le groupe Jeunes de la LPO Anjou organise une soirée pour discuter des élections européennes à venir (9 juin). De 18 h 30 à 20 h, on vous donne rendez-vous au CEFRAS (35, rue de la barre, Angers) pour mettre en lumière les enjeux de ces prochaines élections.

Au cours de cette soirée d’échanges, le but est de rappeler à tous l’impact de l’Union européenne sur la législation française concernant les questions environnementales : l’environnement et le changement climatique étant au cœur des préoccupations pour les prochaines élections, il est crucial de remarquer les efforts faits par l’Union européenne en ce sens. Les députés français élus aux élections européennes représentant 10 % du parlement européen, c’est l’occasion pour tous de faire entendre son engagement pour la nature.

De plus, les projections des votes ont mis en lumière un constat frappant : la jeunesse française (18-24 ans) est particulièrement absente (près d’un quart des 18-24 ans se disent prêts à ne pas aller voter aux prochaines élections), et il est crucial qu’ils aillent voter aux prochaines élections s’ils veulent assurer la continuité des mesures environnementales déjà en place (pacte vert européen, directive cadre sur l’eau…).

Cette soirée avec le groupe Jeunes est l’occasion pour tous de venir comprendre les enjeux des prochaines élections pour la nature, et de montrer son engagement pour l’environnement, tout en profitant d’un apéritif convivial offert. Tout le monde est le bienvenu, on vous attend nombreux !

17 mâles chanteurs au deuxième comptage flash Outarde

Groupe cherchant les Outardes © Oks Amisse.

Depuis les années 1990, la Champagne de Méron est un lieu représentatif des efforts fournis par la LPO Anjou pour préserver les espaces naturels et les espèces qui y vivent. Cet espace naturel est essentiel notamment car il s’agit d’un habitat favorable à l’Outarde canepetière, qui a perdu 90 % de ses effectifs en Anjou en 40 ans. L’effectif est aujourd’hui stabilisé aux environs de 20 mâles chanteurs au prix d’efforts considérables de préservation.

La zone de Méron est le théâtre de nombreux comptages au cours de l’année, au cours desquels bénévoles et salariés, jumelles et longues-vues en main, scrutent les parcelles laissées en jachère à la recherche des mâles chanteurs qui s’y cachent.

Le 24 avril, le premier comptage flash est lancé : divisés en cinq groupes, les compteurs quadrillent les différents secteurs de la zone et s’arrêtent en voiture le long des parcelles connues pour abriter l’Outarde canepetière. Tous les mâles repérés (au chant ou à la vue), ainsi que les femelles qu’on réussit à apercevoir, sont recensés sur Faune Pays de la Loire. C’est ainsi que 20 mâles chanteurs ont été recensés sur la zone au premier comptage.

Outarde canepetière © Getty Images.

Au deuxième comptage, qui a eu lieu le 15 mai, seuls 17 mâles ont été aperçus ou entendus ! Une déception pour l’équipe, qui espérait retrouver les 20 mâles du premier comptage, voire plus. Le dernier comptage aura lieu au mois de juin : croisons les doigts pour que l’Outarde canepetière continue d’investir les lieux !

Biodiversité en milieu viticole

Venez vous joindre à nous le 14 juin pour découvrir la biodiversité dans les vignes du château de la Viaudière (Champ-sur-Layon).

Dès 15 h 30, une introduction au milieu viticole et son lien avec la biodiversité permettra de lancer des interventions sur l’agro-écologie (agroforesterie et mare) et sur la gestion de l’enherbement (viti-pastoralisme, pollinisateurs et couvert végétal).

Un apéritif sera offert après les interventions pour échanger ensemble.

Pour vous inscrire, contactez-nous par mail à anjou.pdn@lpo.fr.

Cet été, parcourez l’Anjou avec #ExploreTerredejeux

Avec 3 Français sur 4 qui pratiquent des sports et loisirs de nature, soit plus de 34,5 millions de pratiquants, on constate un engouement généralisé pour le sport en « plein air », constat plutôt positif pour notre santé physique et mentale, et témoin d’un lien fort qui nous lie à la nature.

Bois du Petit-Souper © Philippe Siriot.

Du 22 au 26 mai, la LPO célèbre la fête de la Nature, événement international organisé par l’association du même nom. À cette occasion, des milliers de manifestations sont organisées par les associations de conservation et d’éducation à la nature, les collectivités locales, les établissements scolaires, les entreprises, les particuliers… sur tout le territoire français, en métropole et outre-mer, dans les villes comme à la campagne.

L’année 2024 étant placée sous le signe des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, la LPO Anjou se mobilise donc sur le lien entre sports, loisirs nature, et respect de la biodiversité qui investit les espaces naturels en accompagnant des collectivités dans la célébration des Jeux, en révélant leurs trésors de nature.

Étang Saint-Nicolas © Olivier Loir.

Le département de Maine-et-Loire, labellisé « Terre de Jeux », offre 4 parcours « Explore Terre de jeux » : ces parcours nature mêlent activité sportive (randonnée, course à pied, vélo…) et découverte de la nature. Co-construits par la LPO et les collectivités locales, ces parcours seront matérialisés sous la forme de topoguides présentant :

  • la carte du parcours ;
  • les espèces observables ;
  • des recommandations pour observer et protéger la biodiversité locale.
Prairie de l’île Saint-Aubin ©Nono Vlf (Wikipédia).

Ces 4 parcours s’organisent autour de 4 espaces naturels de la région de l’Anjou : le lac de Maine, l’île Saint-Aubin, l’étang Saint-Nicolas et le bois du Petit-Souper. C’est l’occasion pour toute et tous de (re)découvrir ces espaces d’un nouvel œil. Peut-être apercevrez-vous une espèce d’oiseau que vous ne connaissiez pas, ou un arbre que vous n’aviez jamais remarqué auparavant. Le but est de profiter de ces espaces en appréciant la nature qui nous entoure.

Les topoguides sont consultables ci-dessous :

L’Europe, c’est la porte à côté !

La LPO se mobilise pour les élections européennes du 9 juin !

L’Union européenne est à l’origine de mesures environnementales concernant plusieurs domaines tels que :

  • Le changement climatique (directive SEQE*) ;
  • La pollution de l’air (normes EURO, directive qualité de l’air) ;
  • La pollution des eaux (directive cadre sur l’eau) ;
  • La gestion des déchets (directive sur les emballages) ;
  • La biodiversité (Natura 2000, directives Oiseaux et Habitats Faune-Flore) ;
  • La prévention des risques industriels et chimiques (règlement REACH**) ;
  • L’autorisation des OGM (directive sur la dissémination des OGM) ;
  • L’allocation de l’argent (LIFE, fonds structurels, politique agricole commune).

*Système d’échange de quotas d’émission de l’UE.
**Registration, Evaluation, Authorization and Restriction of Chemicals

Selon la projection des votes aux prochaines élections, une remise en cause de nos acquis est possible :

  • L’abolition des directives Oiseaux et Habitats FF et une dérégulation plus générale de toute législation environnementale du pacte vert européen ;
  • La disparition de budgets clés comme LIFE dans le prochain budget de l’UE et de tous les outils financiers qui assurent la viabilité de nos organisations ;
  • Un ancrage des discours anti-environnement et un rejet des mouvements environnementalistes.

Le 15 avril dernier, le CAN (Climate Action Network) Europe a publié les scores des différents partis politiques représentés au parlement européen. Ces scores comptabilisent les votes des membres du parlement en faveur de mesures écologiques (climat, nature, pollution) sur leur dernier mandat (2019-2024).

Ces scores sont disponibles en ligne.

Ces élections (9 juin 2024), qui concernent environ 400 millions d’électeurs, sont bien plus que l’élection de 720 députés européens. Il s’agit de décider des priorités politiques des cinq prochaines années.

Plusieurs législations environnementales européennes sont remises en cause et les tentatives de les faire régresser toujours plus sont palpables (loi sur la restauration de la nature, modification du statut du loup…).

Si la majorité actuelle du parlement n’existe plus, les conséquences pour les organisations de la société civile peuvent être catastrophiques.

Le Réseau action climat, en partenariat avec Vert, a lancé la plateforme « Paumés dans mon Europe » pour tout savoir sur les élections européennes. Si vous voulez comprendre, agir et vous inspirer, cliquez sur ce lien.

Des gîtes artificiels pour les chauves-souris

Le 18 avril 2024, la LPO Anjou a coordonné une journée d’installation de trois îlots de gîtes artificiels à chauves-souris au sein du bois de la Caille à Cholet. Cette intervention vise à tester l’efficacité des gîtes artificiels sur la Noctule commune, espèce fortement menacée en France, et de proposer une méthodologie d’implantation de ces derniers.

Ces actions pourront servir de retour d’expérience dans le cas où il serait indispensable de remplacer des gîtes déjà existants ou potentiels (arbres creux, cavités de pics) sur un site donné. La Noctule commune est ciblée en raison de son statut d’espèce menacée aux niveaux régional et national. Elle fait l’objet de plusieurs actions et notamment d’un plan régional d’actions.

L’espèce est presque exclusivement arboricole et trouve régulièrement refuge dans les arbres en ville où elle vient se reproduire, hiberner ou tout simplement s’abriter lors de mouvements migratoires. Elle recherche des réseaux de plusieurs vieux arbres à cavités qu’elle fréquente par intermittence mais avec une certaine fidélité. Ces réseaux d’arbres peuvent cependant être soumis à des actions de gestion qui peuvent être incompatibles avec l’occupation de la Noctule commune.

Pose de gîtes © Luna Tanquerelle

Le bois de la Caille est déjà un parc urbain connu comme accueillant des Noctules communes dans un réseau de plusieurs arbres gîtes. Il a donc été choisi comme « site test » pour cette implantation.

L’implantation des 18 gîtes artificiels s’est déroulée toute la journée : une nacelle a été utilisée afin d’installer les gîtes selon plusieurs critères (hauteur, orientation, espace dégagé devant le gîte…). Le coordinateur Chiroptères de la LPO Anjou ainsi qu’une chargée d’études de l’association ont pu aider deux grimpeurs du service des espaces verts de la ville de Cholet à installer les gîtes.

Ces gîtes pourront ensuite être suivis au moins deux fois par an sur les périodes hivernales (hibernation) et estivales (mise bas) durant plusieurs années. Ils peuvent aussi être colonisés par d’autres espèces de chauves-souris qui affectionnent les gîtes arboricoles, le suivi sera donc l’occasion d’avoir les informations sur quelles espèces les utilisent, comment et quand !

La LPO Anjou recrute une directrice ou un directeur

La LPO Anjou est une association loi 1901 qui agit en faveur de la nature et de la biodiversité par la connaissance, la protection, l’éducation et la mobilisation. Avec ses 2 000 adhérents, une équipe d’environ 30 salariés répartie à Angers et Saumur, la LPO Anjou agit depuis plus de 30 ans sur l’ensemble du département de Maine-et-Loire. Sous l’autorité du conseil d’administration, en lien étroit avec le bureau exécutif, la directrice ou le directeur met en œuvre la politique de l’association et le programme d’action qui en découle. Elle ou il assure la gestion de l’ensemble des ressources (humaines, financières, matérielles…) en relation avec deux cadres, responsables chacune d’un pôle d’activités. Elle ou il est également assisté·e d’une assistante en ressources humaines et d’une assistante de gestion.

Représenter la LPO Anjou aux plans institutionnel et partenarial

  • Représenter l’association auprès des institutions, des partenaires publics et privés ;
  • Communiquer auprès des partenaires et des adhérents en collaboration avec la présidente et le CA.

Animer la vie de l’association, coordonner son activité

  • Préparer les réunions statutaires qui rythment la vie administrative de l’association (bureaux, conseils d’administration, assemblées générales) ;
  • Informer des évolutions réglementaires et des dispositifs des politiques publiques et en identifier les perspectives pour la structure ;
  • Développer des projets, prendre des initiatives sur des dossiers émergents ;
  • Superviser les missions et projets menés par la LPO Anjou.

Gérer les activités administratives et financières

  • Élaborer le budget et piloter sa mise en œuvre ;
  • Rechercher des financements (subventions, dons, etc.) ;
  • Organiser et formaliser les procédures de fonctionnement de la LPO Anjou.

Piloter les ressources humaines

  • Encadrer le personnel ;
  • Suivre et réguler le plan de charge des salariés en relation avec les deux responsables de pôle ;
  • Assurer la gestion des emplois et des parcours professionnels (GEPP) ;
  • Définir les besoins en personnel, et mener les recrutements décidés par le CA ;
  • Présider le CSE.
  • Adhésion aux valeurs et objectifs de la LPO ;
  • Compétences en management et expérience en direction ;
  • Excellent relationnel et aisance à l’oral pour représenter l’association ;
  • Connaissances des contextes d’intervention de la LPO : politiques environnementales, financements, acteurs ;
  • Formation supérieure en management, RH ou gestion.
  • CDI à temps plein (forfait cadre 215 jours/an), travail possible en soirée et le week-end ;
  • Poste basé à Angers et établissement secondaire à Saumur ;
  • Déplacements fréquents sur l’ensemble du département, occasionnels en dehors. Permis B requis, véhicule de service à disposition ;
  • Rémunération : base 41 000 € brut annuel (groupe J de la convention « ÉCLAT »).

Pour postuler : envoyer votre CV et votre lettre de motivation à madame la présidente de la LPO Anjou.

Quelques conseils pour nettoyer les mangeoires

Le nourrissage des oiseaux du jardin est une pratique largement répandue en Europe et en France, comme à travers le monde. Elle consiste à supplémenter les oiseaux via l’apport d’un mélange de graines en période hivernale, dès les premières gelées (fin octobre/début novembre) jusqu’aux dernières gelées (aux environs du mois de mars).

L’arrivée du printemps dans notre région coïncide avec la fin recommandée du nourrissage à la mangeoire. Il est fortement recommandé de nettoyer les mangeoires lorsque l’hiver se termine afin d’éviter les contaminations par les fientes ou les restes d’aliments.

Une recrudescence des cas de psittacose (aviaire et humaine) en Europe a été relevée1. C’est l’occasion de rappeler les bonnes pratiques pour nettoyer les mangeoires :

  • Se laver les mains systématiquement après contact avec les animaux (déchets, plumes ou fientes compris) ;
  • Se laver les mains avant les repas ;
  • Utiliser des équipements de protection (gants) ;
  • Éviter de nettoyer des fientes sèches (une humidification préalable réduit le risque de pulvérisation dans l’atmosphère).

Pour plus d’informations sur le nettoyage des mangeoires et le nourrissage des oiseaux, vous pouvez consulter la fiche médiation faune sauvage ici.

  1. Avertissement sur la recrudescence des cas de psittacose ↩︎

Un nouveau coup porté à la biodiversité

La Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) Anjou, association dédiée à la préservation de la biodiversité a pris connaissance de l’existence d’un projet d’arrêté autorisant la taille des haies jusqu’au 16 avril sur l’ensemble du territoire.

Alors que la LPO avait demandé début février l’extension de l’interdiction de la taille et de l’élagage des haies à tous les acteurs du territoire, elle a appris le 20 mars 2024 via le site internet Agri49 que la FDSEA et les JA avaient négocié le dépôt d’un arrêté autorisant l’élagage des haies jusqu’au 16 avril. À ce jour, aucun arrêté n’est sorti.

De nombreuses espèces protégées nichent et se reproduisent dans les haies à partir du mois de mars, notamment : Merle noir, Rougegorge familier, Accenteur mouchet, Fauvette à tête noire, Pouillot véloce, Grive musicienne, Lézard vert, Lézard des murailles, Couleuvre helvétique, Chardonneret élégant, Pinson des arbres.

La LPO Anjou est consciente des difficultés pouvant être rencontrées sur les terrains gras, pour autant, elle ne peut accepter une nouvelle mise en danger de la faune et flore sauvage. La LPO Anjou demande que cet arrêté de prolongation ne soit pas publié. Face aux crises structurelles rencontrées par la profession agricole, il est inadmissible que la réponse apportée consiste à passer outre la réglementation visant à préserver la biodiversité. À moyen et long terme, cette mesure est un recul vis-à-vis de la nécessaire alliance entre agriculture et biodiversité.

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Le loup doit rester une espèce strictement protégée

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La Commission européenne propose de déclasser le loup de son statut actuel de protection stricte. Ce qui, concrètement, pourrait autoriser sa chasse. Ce n’est ni nécessaire, ni justifié. Et cela mettrait clairement en péril l’avenir de l’espèce, à l’heure où les efforts pour sa conservation commencent tout juste à porter leurs fruits…

Protéger le loup, c’est protéger une espèce aussi emblématique qu’indispensable à l’équilibre des écosystèmes qui nous entourent ! En chassant des proies sauvages, il contribue en effet à réguler de nombreuses espèces. De plus, en les contraignant à se déplacer, il permet à la végétation de se régénérer. Et, contrairement à ce que certains promoteurs du déclassement laissent entendre, il ne met pas en péril les populations d’ongulés sauvages.

Nous sommes convaincus qu’une cohabitation harmonieuse est possible. Nous soutenons des actions pour aider les bergers à protéger leurs troupeaux : renforcement de la présence humaine aux côtés du bétail, chiens de protection, pose de clôtures appropriées, expérimentations d’effarouchement… Pour mettre les animaux d’élevage à l’abri, ces mesures fonctionnent !

Nous appelons donc le gouvernement français à s’opposer à ce projet dangereux pour la biodiversité et la vie sauvage qui vise à simplifier les conditions de destruction de cette espèce protégée et l’appelons à défendre la possibilité d’une coexistence pacifique entre le loup et les activités pastorales en privilégiant une politique de protection renforcée des troupeaux.

Mobilisez-vous à nos côtés en signant cet appel.