Le fondateur emblématique de l’association Sea Shepherd, infatigable défenseur des océans et de la vie marine, a été arrêté par la police danoise lors d’une escale au Groenland. Le capitaine canadien et son équipage étaient en route pour empêcher le nouveau navire japonais Kangei Maru de tuer des baleines. Cette arrestation fait suite à la notice rouge émise par Interpol en 2012 à la demande du Japon, qui reprochait déjà à Paul Watson de s’être opposé à des baleiniers nippons dans une zone pourtant protégée en Antarctique.
En 1986, la Commission baleinière internationale (CBI) a mis en place un moratoire mondial pour interdire la chasse commerciale des baleines, afin de permettre aux populations de cétacés de se reconstituer après des décennies de tueries aveugles. Seuls la Norvège, le Japon et l’Islande ont poursuivi cette activité au nom de traditions archaïques. Les Îles Féroé, sous souveraineté danoise, perpétuent également le Grindadráp, qui consiste à rabattre et massacrer des familles entières de dauphins globicéphales. C’est sans doute pour s’être à maintes reprises interposé contre cette atrocité moyenâgeuse que Paul Watson a été placé hier en détention par les autorités du Danemark et risque aujourd’hui l’extradition vers le Japon.
Par la voix de son président Allain Bougrain Dubourg, la LPO apporte son soutien confraternel à Paul Watson et appelle l’État français à agir diplomatiquement pour une libération rapide du militant écologiste, qui réside en France. Nous invitons également nos sympathisants à signer la pétition mise en ligne par le journaliste Hugo Clément afin de demander à Emmanuel Macron d’intervenir auprès de son homologue danoise.
Après un passage rapide ce lundi 15 juillet, 81 Martinets noirs ont été comptabilisés en migration : c’est donc bien parti. L’année dernière avait été une très bonne année avec une implication importante des bénévoles. Nous vous attendons encore cette année pour faire au mieux comme en 2023. Les résultats seront en lien avec le temps consacré au suivi.
Les sondages Framadate vous permettent de vous inscrire : vous pouvez venir participer ou simplement vous émerveiller du spectacle.
Le 28 juin dernier ont eu lieu la 6e édition des Rendez-vous naturalistes, un temps d’échange et de convivialité entre les adhérents de la LPO Anjou, permettant de se retrouver autour de diverses communications et actualités naturalistes. Cette année, c’est sur le domaine de Fleur Lacarelle que les invités ont été accueillis, à la Ferme de la Virevolte (Longué-Jumelles). Fleur tient une ferme biologique en maraîchage, avec poules pondeuses et production de pain.
En début de soirée, ce sont 25 participants qui se sont réunis autour d’une série de présentations sur des sujets naturalistes, avant de partager un repas en extérieur. La soirée s’est terminée par des inventaires nocturnes pour les plus motivés, grâce auxquels 216 espèces ont pu être recensées, dont 164 espèces de papillons de nuit ! On vous laisse découvrir quelques photos :
Un grand merci à Fleur pour son accueil chaleureux et pour son intérêt pour la biodiversité de sa ferme et des alentours. Et merci à tous les participants pour ces beaux échanges et ces bons moments conviviaux !
Dans le cadre de l’animation du site Natura 2000 des Basses Vallées Angevines porté par Angers Loire Métropole, la LPO Anjou et la Chambre d’agriculture des Pays de la Loire ont organisé une soirée sur la thématique du Râle des genêts auprès des agriculteurs des Basses Vallées.
L’objectif de cette soirée réalisée annuellement est d’informer les agriculteurs engagés dans les mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC) sur la situation du râle avant le début des fauches. La localisation des mâles chanteurs est donc présentée aux agriculteurs afin qu’ils redoublent de vigilance au moment des fauches sur les secteurs fréquentés par les râles. Ce temps d’échange est également l’occasion d’évoquer la situation des autres espèces sur les BVA et de partager un moment convivial entre monde agricole et acteurs de la préservation de la biodiversité sur le territoire.
Ainsi, le 25 juin dernier, une quarantaine d’agriculteurs se sont rejoints en fin d’après-midi chez François Fouqueron, éleveur bovin sur la commune de Rives-du-Loir-en-Anjou. Plusieurs présentations ont eu lieu :
Retour sur la campagne d’engagement 2024 en MAEC (D. Dutertre – CAPDL) ;
Conservation du Râle des genêts en France (R. Boswarthick – LPO Anjou et Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive) ;
Localisation des Râles des genêts en 2024 (J. Pelé – LPO Anjou) ;
Actualités du site Natura 2000 (J. Pelé – LPO Anjou) ;
Identification du Râle des genêts et quizz (J. Pelé – LPO Anjou).
Un grand merci à François Fouqueron pour son accueil, aux agriculteurs présents ainsi qu’à la Chambre d’agriculture des Pays de la Loire et Angers Loire Métropole pour l’organisation de cette soirée.
Dans le cadre du plan national d’action (PNA) Pollinisateurs, la LPO Anjou organise une formation gratuite ouverte à tous sur la thématique Pollinisateurs et agriculture : accessible sur 4 dates différentes, cette formation aura lieu sur des fermes de l’Anjou, de 10 h à 16 h 30 :
le 30 juillet, chez Olivier Binet, de Misengraine (Ombrée-d’Anjou).
La matinée sera dédiée à un temps de formation théorique : connaissance sur la thématique, retentissement des pollinisateurs sur les rendements agricoles, rôle de la pollinisation, attraction des pollinisateurs, exemples d’actions mises en œuvre. L’après-midi sera consacré à un temps de prospection et identification sur le terrain avec la présence d’un naturaliste.
Reconnue d’utilité publique, la LPO est une association non partisane qui joue pleinement son rôle de mobilisation de la société depuis plus de 100 ans afin de défendre les intérêts de la nature.
Les résultats des élections européennes qui se sont tenues en France dimanche dernier et la dissolution de l’Assemblée nationale qui s’en est suivie, constituent une source d’inquiétude majeure pour notre association :
Parce que la LPO est très attachée aux valeurs qu’elle porte avec ses 70 000 adhérents, ses 9 000 bénévoles et 600 salariés autour de l’entraide, la tolérance, l’ouverture, le respect de la diversité, et la solidarité, valeurs qui pourraient être remises en question.
Parce que nous craignons de voir les actions de protection de la nature et de mobilisation citoyenne empêchées par des politiques qui ne peuvent qu’accélérer la crise actuelle de la biodiversité.
Les rapports successifs des experts scientifiques du GIEC et de l’IPBES confirment, année après année, le réchauffement du climat et l’effondrement de la biodiversité, et l’urgence existentielle à agir. La protection de la nature ne peut rester la grande absente des politiques publiques, sauf à penser que garantir une planète vivable pour les générations futures représente un enjeu secondaire.
Des forces politiques n’ont cessé de voter contre la nature, comme l’a notamment démontré le bilan du Parlement Européen réalisé par notre partenaire BirdLife à l’occasion de la campagne des élections européennes. La LPO ne peut l’admettre !
Pour que les électeurs puissent faire leur choix en connaissance de cause, la LPO a donc appelé l’ensemble des formations en lice à clarifier les orientations environnementales de leur programme respectif sur des sujets cruciaux : agriculture intensive, pêche industrielle, espaces naturels protégés, cohabitation avec le loup, bien-être animal, chasse, énergies renouvelables, artificialisation, etc.
L’avenir de chacun de nous dépend de la capacité de nos dirigeants politiques à intégrer la protection de la nature dans chacune de leurs décisions.
La LPO vous invite à vous mobiliser dans les élections à venir et à voter pour le vivant !
Les sternes sont de retour sur le territoire. Tous les ans, le Maine-et-Loire accueille un grand nombre de ces oiseaux emblématiques qui viennent se reproduire sur nos grèves de Loire. S’ils s’exhibent volontiers en vol, ils sont très vulnérables au sol. Et l’année 2024 s’annonce particulièrement sensible ! La vigilance et les efforts de tous sont nécessaires pour assurer la survie de ces espèces protégées.
Des espèces remarquables largement menacées
Tous les ans, deux espèces emblématiques effectuent un long vol depuis l’Afrique pour se reproduire en Anjou : la Sterne naine et la Sterne pierregarin. D’avril à septembre, ces oiseaux s’installent en colonie et creusent leurs nids à même le sable des bancs de Loire. Les risques sont importants, en grande partie liés aux activités humaines. Ces oiseaux sont très farouches et abandonnent facilement leurs nichées si l’on s’en approche de trop près et trop fréquemment. De même, la divagation d’animaux domestiques, principalement les chiens, est un facteur majeur de perturbation. Tous les ans, des colonies entières disparaissent.
Et cette année, leur reproduction s’annonce particulièrement délicate. Les niveaux d’eau élevés du fleuve ont contraint les sternes à retarder leur installation. Depuis plusieurs jours, les premiers couples commencent à se fixer sur les quelques bancs de sable émergés, malheureusement proches des rives. Une situation préoccupante qui inquiète le Parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine et la Ligue pour la Protection des Oiseaux Anjou.
« Avec la baisse prochaine du niveau d’eau, plusieurs grèves où nichent les sternes seront vite raccordées à la berge et accessibles aux piétons, augmentant les risques de dérangements et d’écrasements des œufs » alerte Lucie Blondel, chargée de mission Natura 2000 au Parc. C’est notamment le cas à Saumur (banc de sable des Ardilliers), à Gennes-Val de Loire (amont de l’Île de Gennes) et à Montsoreau (grève du pont). Des espaces naturels plébiscités des riverains et visiteurs, habitués à s’y promener, pique-niquer… « Si cette première ponte est un échec, les sternes n’auront alors pas de deuxième chance » conclut Lucie.
Après une année 2023 difficile où pour la première fois depuis plus de 20 ans, aucun couple de sternes n’a produit de jeunes à l’envol entre Montsoreau et Saumur, une bonne cohabitation des Hommes et de la nature est alors plus que nécessaire.
Des nuisances constatées malgré les actions de protection
Premier département d’accueil pour les populations ligériennes de sternes, le Maine-et-Loire a une responsabilité très forte pour la survie de ces espèces menacées. Depuis 2013, la Préfecture a mis en place deux « Aires de Protection de Biotope » (APB). Ces mesures réglementaires s’appliquent du 1er avril au 15 août à tous les bancs de sable non accessibles à pied sec, de Saumur à Montsoreau et de La Daguenière au Thoureil. L’accès y est donc interdit tout comme l’accostage, le stationnement, la divagation d’animaux domestiques, le bivouac, le camping et les feux.
Des panneaux rappelant les interdictions sont visibles toute l’année sur les cales de Loire. D’autres, plus spécifiques seront prochainement installés sur les grèves concernées, par les salariés et bénévoles de la LPO Anjou. La réglementation s’applique même en l’absence de signalisation. Des agents de la police de l’environnement patrouillent dans ces secteurs et sont habilités à verbaliser les contrevenants.
Les sternes, comme d’autres oiseaux de Loire, sont protégées par la loi. Même en dehors de ces zones réglementaires, toute destruction, dérangements volontaires ou dégradation de leur habitat sont passibles de sanctions pénales.
Dans le cadre du Plan National d’Actions pour la Noctule commune, une espèce de chauve-souris en déclin dans notre département, un week-end de prospection a eu lieu du 7 au 9 juin dans le Choletais. Une trentaine de bénévoles se sont rejoint dans l’agglomération de Cholet dès le vendredi après-midi afin de commencer les recherches. Logés sur une ferme du réseau Paysans de Nature, le week-end a été l’occasion de partager un beau moment de convivialité au profit des chauves-souris.
Alerte : chauve-souris disparue ?
La Noctule commune est sur la liste rouge des mammifères continentaux des Pays de la Loire : vulnérable à l’échelle nationale, un PRA (plan régional d’actions) a été mis en place pour améliorer l’état des connaissances et la conservation des populations de Noctule commune.
Parmi les nombreuses menaces auxquelles la Noctule commune doit faire face, la destruction de ses gîtes en est une particulièrement importante. Il est donc urgent d’avancer vers une meilleure prise en compte de ses gîtes. On retrouve le plus souvent cette espèce dans les cavités présentes sur les arbres, à plusieurs mètres de hauteur, sur le tronc ou les branches épaisses. L’élagage ou l’abattage des arbres à cavités peut donc s’avérer problématique si la présence de chauves-souris n’a pas été prise en compte.
Dès le vendredi après-midi, quelques premières équipes ont commencé les prospections dans le Choletais, en allant inspecter les cavités arboricoles de certains arbres propices à l’installation des Noctules communes : les vieux arbres secs (comme les platanes, par exemple) présentant des cavités (loges de pics, trous dans l’écorce…) sont particulièrement favorables à la présence de cette espèce.
Le soir, aux alentours de 22h, les équipes se placent avec des détecteurs d’ultra-sons autour de secteurs considérés comme favorables et comptent les Noctules repérées en sortie de gîtes, le but étant de cibler l’arbre-gîte pour le conserver par la suite. À la fin du week-end, c’est une trentaine de Noctules communes qui avaient été contactées, et un arbre-gîte qui a été trouvé.
Nos bénévoles ont aussi pu observer des Sérotines communes en vol. On vous laisse découvrir le ballet auquel ils ont eu droit :
Une belle surprise a également régalé une équipe de bénévoles : un gîte a pu être compté lors du week-end, et a donné de très bons résultats : 1230 Murins à oreilles échancrées, 409 Grands rhinolophes et 94 Pipistrelles communes (et en prime quelques noctules en sortie de gîte) !
Merci à tous nos bénévoles pour leur présence et leur investissement ! Un grand merci aussi à Laurent et Dolores de nous avoir chaleureusement accueilli dans leur superbe ferme, et pour leur aide précieuse lors des prospections du samedi.
Les Basses Vallées Angevines (BVA) constituent un réservoir de biodiversité pour la faune et la flore des milieux prairiaux. Leur caractère exceptionnel est souligné par la présence de Râle des genêts dont il est le dernier bastion de reproduction en France. Malgré des actions menées depuis de nombreuses années visant à la préservation de ce site et de sa biodiversité, le déclin du Râle des genêts n’a pas été endigué. À l’aide d’une modélisation intégrée du socio-écosystème, incluant l’ensemble des processus écologiques et socio-économiques pertinents, le projet RALEGENETS financé par la FRB vise à révéler les scénarios souhaitables qui mettront en lumière les actions à mener prioritairement, et ceux non souhaitées dans lesquels les décisions de gestion aboutissent à une détérioration du système. Ces scénarios seront ensuite dessinés pour être communiqués aux acteurs locaux.
Méthodologie
Le cœur de ce projet s’appuie sur un cadre de modélisation possibiliste (nommé EDEN) issu de l’informatique théorique. Ce modèle s’appuie sur des variables descriptives du système, manipulées de façon qualitative et discrète à l’aide de règles formelles, et calcule de façon exhaustive toutes les trajectoires possibles découlant de ces règles. Il devra a priori inclure tous les processus bio-écologiques (réseaux trophiques et non-trophiques), physicochimiques (climat, pollutions), socio-économiques (agronomie, micro-économie, usages de loisir et tourisme) des BVA qui contribuent à répondre à la question posée. L’approche retenue consiste à co-construire le modèle avec les acteurs et usagers du site (pas de développement méthodologique, le modèle est déjà stabilisé). Le·la post doctorant·e aura pour tâche d’assembler la connaissance scientifique et experte du socio-écosystème des BVA et du Râle des genêts en particulier, avec l’aide des partenaires du projet, en un ensemble de composantes et processus, ensuite transformées en variables et de règles formelles. Il·elle contribuera à la conception du modèle, à sa validation à l’aide de trajectoires déjà observées sur le site, et à l’interprétation des scénarios modélisés. Les animateurs du site feront ultérieurement le suivi de la mise en pratique et de l’efficacité des actions révélées par le modèle.
Compétences souhaitées
Doctorat dans les domaines des sciences écologiques et/ou de la conservation, ou de la théorie et modélisation en sciences de l’environnement (au sens large) ;
Connaissance ou expérience en ornithologie pas indispensable mais appréciée ;
Expérience et appétence pour la modélisation et la logique ;
Capacité à réaliser des entretiens et à animer des groupes de travail, ainsi qu’à interagir avec des non-spécialistes (ex : dessinatrice) ;
Dynamisme, créativité et autonomie.
Lieu et durée du contrat
Le·la post doctorant·e sera basé·e à Créteil (UMR iEES, Université Paris-Est Créteil). Le travail suppose toutefois des déplacements sur les terrains d’étude (région d’Angers) pour animer des entretiens et des ateliers de co-construction du modèle avec les acteurs locaux, ainsi qu’au sein de l’UMR AMAP (Montpellier, C. Gaucherel est co-porteur de ce projet RALEGENETS). Le post-doc sera d’une durée de 18 mois, entre septembre 2024 et février 2025.
Rémunération
Gratification en fonction des grilles salariales de l’INRAE en vigueur.
Candidatures
Les candidatures se font jusqu’au 30 juin 2024, par envoi d’un CV et d’une lettre de motivation par e-mail à Tiphanie Hercé et Yoan Fourcade.
Le Gouvernement multiplie les mesures en faveur de la création de retenues de substitution destinées à l’irrigation, souvent au détriment de zones naturelles. La LPO dénonce une régression écologique irresponsable visant à maintenir sous perfusion un modèle agricole obsolète et délétère, et appelle les citoyens à se mobiliser.
Jusqu’au 19 juin 2024, le ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires soumet à la consultation publique obligatoire un projet de modification de l’arrêté du 9 juin 2021 encadrant l’aménagement et l’exploitation de plans d’eau au niveau national, conformément à la rubrique 3.2.3.0 de la nomenclature annexée à l’article R. 214-1 du code de l’environnement.
La LPO demande le retrait de ce projet d’arrêté et encourage les Français à s’y opposer lors de la consultation publique en donnant un avis défavorable avant le 19 juin.
La modification envisagée consiste à soustraire de l’application de l’article 4 dudit arrêté les zones humides dont la superficie est inférieure à 1 hectare, qui représentent environ la moitié de la surface nationale estimée à 3 millions d’hectares. Selon cet article 4, l’implantation d’un plan d’eau en zone humide ne peut intervenir que s’il participe à l’opération de restauration de cette dernière, ou s’il respecte une série de conditions strictes :
Existence d’un intérêt général majeur ;
Absence d’autre solution alternative ;
Efficacité des mesures de réduction et de compensation de l’impact écologique.
Si l’arrêté est adopté, les plans d’eau inférieurs à 1 hectare seront désormais exonérés de toutes ces conditions, avec comme conséquence l’implantation facilitée de bassins d’irrigation artificiels de taille moyenne (des « mini méga-bassines ») en lieu et place d’habitats naturels pour la biodiversité.
Cette mesure fait suite à l’adoption en première lecture par les députés le 26 mai dernier de la Loi d’orientation agricole qui, entre autres reculs environnementaux, limite les procédures de recours suspensif contre les méga-bassines afin de faciliter leur installation.
Il est estimé qu’environ la moitié des zones humides françaises ont disparu entre 1960 et 1990, victimes du remembrement agricole et de l’urbanisation, et que 41 % des milieux humides françaises ont continué de se dégrader entre 2010 et 2020 selon une étude des services de l’État.
Dans un contexte de réchauffement climatique et d’effondrement du vivant, il est irresponsable de faire disparaitre des écosystèmes qui sont essentiels pour préserver la biodiversité, réguler le cycle de l’eau et absorber du carbone. L’accaparement des ressources en eau au profit d’une poignée d’agroindustriels accentue en outre l’assèchement des bassins versants et les inégalités au sein du monde agricole.
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