Vente de graines et calendriers 2021

Nous avons besoin de vous !

Comme chaque année, la LPO Anjou propose une vente de calendriers au profit de l’association et de graines de tournesol bio pour nourrir les oiseaux des jardins pendant l’hiver.

Pour commander rendez-vous par ici

Amélioration de la prise en compte de la Loutre d’Europe

Loutre d’Europe – Joël Tudoux

Dans le cadre du plan national d’actions en faveur de la Loutre d’Europe financé par la DREAL Pays de la Loire, la LPO suit et accompagne depuis 2014 la recolonisation du département de Maine-et-Loire par l’espèce. En effet cette espèce qui a fortement régressé à cause de la dégradation de son habitat et de la chasse pour la fourrure recolonise petit à petit les cours d’eau. Cependant cette recolonisation est fragile et nécessite une prise de conscience des différents acteurs liés, agissant sur les cours d’eau comme les syndicats de rivières ou le conseil départemental 49. 

Sa recolonisation peut être perturbée, par exemple, par le franchissement des ouvrages d’art des routes (pont, buse, etc.). En effet lorsqu’un ouvrage est infranchissable par la voie aquatique ou si l’énergie qu’elle doit dépenser pour le traverser est trop grande, elle préfèrera passer au-dessus et risquera donc de se faire percuter par un véhicule. Les collisions routières sont la première cause de mortalité de cette espèce dans les Pays de la Loire, ce qui en fait donc une problématique majeure pour sa conservation. De plus une mauvaise gestion des berges et de la ripisylve peut aussi lui être dommageable car elle a besoin de zones de tranquillité pour la reproduction.

Pour enrayer son déclin, améliorer sa recolonisation et sa prise en compte, la LPO Anjou a rencontré différents techniciens qui s’occupent de rivières en 2020. Ces techniciens font partie de syndicats de rivière qui œuvrent au rétablissement de la bonne qualité des masses d’eau et des milieux aquatiques en France. Ce sont donc des acteurs incontournables à sensibiliser pour le retour de la Loutre d’Europe et plus largement des mammifères semi-aquatiques comme le Castor d’Eurasie et le Campagnol amphibie. 

Nous avons donc rencontré au total 6 syndicats :  

  • Le SMBVAR (Syndicat mixte des Basses Vallées Angevines et de la Romme) ;
  • L’agglomération de Saumur qui œuvre sur le Thouet ;
  • L’Établissement public territorial de bassin de la Sèvre nantaise ;
  • Le syndicat mixte EDENN qui s’occupe de l’Erdre ;
  • Le syndicat Layon-Aubance-Louets ;
  • Le syndicat du bassin de l’Oudon.
Aménagement par le conseil départemental de Maine et Loire – Alexandre Martin

Les techniciens n’étaient pas toujours au courant de la présence de la loutre sur leur territoire d’action et ces rendez-vous ont donc été l’occasion d’échanger sur les possibilités de prendre en compte la loutre et les mammifères semi-aquatiques dans leur programme de travaux. Nous avons aussi pu visiter des ouvrages d’art problématiques pour le passage de la faune et discuter des solutions possibles. Nous allons poursuivre en 2021 ce travail en essayant de rencontrer d’autres syndicats de rivière et d’autres acteurs agissant sur les cours d’eau.  

Rédaction : Alexandre Martin et Sylvie Desgranges.  

Budget participatif Angers 2020 : votez pour le projet n°31 !

Rappel du projet  : « Une mare pour les crapauds au parc du Vallon »

Dès la fin de l’hiver, les crapauds du quartier lac de Maine migrent la nuit vers le lac de Maine pour s’y reproduire.
Beaucoup d’entre eux passent par le parc du vallon puis franchissent l’avenue du lac de Maine où plusieurs dizaines sont écrasés chaque année par les véhicules et cela malgré le crapauduc relevé chaque matin de février à avril par les bénévoles.

Pourquoi ce projet ?

La création d’une mare :

  • Pour permettre aux crapauds de se reproduire sans avoir à franchir la route et donc de ne pas être écrasés !
  • Pour favoriser la biodiversité (libellules, oiseaux, amphibiens…)
  • Pour offrir un support pédagogique aux écoles environnantes, afin de sensibiliser les enfants à la protection de l’environnement et au respect du vivant.

Comment voter ?

Par voie numérique en se rendant sur la plateforme Écrivons Angers.
ou
par bulletin papier à compléter et à déposer dans l’une des urnes situées dans la ville :

  • A l’Agora du budget participatif, place du Ralliement : du lundi au vendredi, de 12h à 14h et de 17h à 19h30, le samedi, de 11h à 18h
  • A la Cité des associations,
  • A l’hôtel de ville,
  • Au J, Angers connectée jeunesse,
  • A la médiathèque Toussaint
  • ou dans votre maison de quartier

Quand voter ?

Nous comptons sur vous pour voter (et faire voter autour de vous) jusqu’au 19 octobre en faveur du projet de la LPO, le no 31 !

À vous de jouer  !

Chasse à la tourterelle des bois : la France tente de pigeonner l’Europe

À peine arrivée, Barbara Pompili va-t-elle ouvrir le feu sur la tourterelle des bois, espèce en voie d’extinction, malgré l’injonction de la Commission européenne d’y mettre fin ‽

Tourterelle des bois – Grégoire Duffez

Le Ministère de la Transition écologique s’apprête à laisser tuer 17 460 Tourterelles des bois dès la rentrée de septembre. Alors qu’une infraction a été relevée par la Commission européenne contre la France qui laisse chasser cette espèce en danger, et que le candidat Emmanuel Macron s’était engagé à stopper la chasse des espèces en mauvais état de conservation.

La LPO invite ses sympathisants à participer à la consultation publique ouverte jusqu’au 12 août afin de s’opposer à ce projet d’arrêté incompréhensible. 

Inscrite sur la liste rouge de l’UICN, la Tourterelle des bois est menacée d’extinction au niveau mondial. Ses effectifs en Europe sont en chute libre (−80 % depuis 1980). Ce déclin apparaît comme particulièrement prononcé sur la voie de migration occidentale dont fait partie la France. Des pays comme le Royaume-Uni pleurent déjà sa disparition. Et ce ne sont pas les milieux favorables qui manquent.

Le 2 juillet dernier, la Commission européenne a pourtant adressé un avis motivé à la France afin qu’elle prenne des mesures urgentes contre la chasse des espèces en mauvais état de conservation et en premier lieu la Tourterelle des bois.

L’an dernier, consulté par le Ministère en charge de la Transition écologique, un comité d’experts scientifiques a conclu à la nécessité de stopper au moins provisoirement la chasse de cette espèce afin de maximiser les chances d’une stabilisation des effectifs à court terme. L’État a quand même cédé au lobby cynégétique et accordé un quota de 18 000 oiseaux, jurant que les « prélèvements » seraient encadrés, rapportés et analysés. Las, les chasseurs n’ont pas déclaré toutes leurs prises et personne n’est en mesure de dire si ce quota a été respecté ou non faute de contrôles suffisants. Le recours de la LPO contre cet arrêté ministériel du 30 août 2019 n’a toujours pas été examiné sur le fond. Le chiffre de 17 460 proposé cette année à la place de 18 000 prend simplement en considération une baisse de population estimée à 3 % par an.

Pour Allain Bougrain-Dubourg : « Le Premier ministre Jean Castex a annoncé la main sur le cœur une prise en compte des enjeux écologiques par le nouveau gouvernement. Le voici devant l’épreuve du feu. Les Français sauront vite à quoi s’en tenir ».

Vers une deuxième saison catastrophique pour les sternes de la Loire

L’année avait pourtant si bien débuté. Les Sternes naines et Sternes pierregarins, espèces emblématiques qui nichent sur les bancs de sable de la Loire sont revenues en nombre cette année afin de pondre leurs œufs au sein de cavités creusées à même le sable et élever leurs jeunes.

La LPO Anjou comptabilisait ainsi 14 sites, tout début juin, réunissant au total 248 couples de Sternes pierregarin et 156 couples de Sternes naines. Cela faisait plusieurs années que nous n’avions pas eu une telle population.

Malheureusement une crue d’ampleur exceptionnelle est survenue entre le 17 et le 19 juin avec une hausse des niveaux de la Loire avoisinant les 1,40 m. Cette crue a submergé l’ensemble des 14 sites identifiés comme sites de reproduction. Nids, œufs et poussins ont été emportés par les eaux en pleine nuit.

Il aura fallu 15 jours pour voir la moitié des couples seulement s’installer de nouveau en colonies et relancer un nouveau cycle. Mais les menaces pesant sur ces couples sont toujours là.

Sterne naine – Louis-Marie Préau

Le pire des scénarios

Comme en 2018, menaces naturelles et anthropiques se conjuguent. La saison touristique est déjà bien lancée et les sternes couvent toujours leurs œufs. À ce stade, les couples et colonies sont extrêmement vulnérables et chaque envol fragilise un peu plus leur reproduction. La succession des envols suite à des passages répétés aux abords des colonies peuvent engendrer la mort des embryons ou la déshydratation des poussins exposés ainsi aux fortes chaleurs, ou aux possibles prédateurs, sans protection des adultes.

La LPO Anjou constate cette année un essor d’ampleur exceptionnelle des activités touristiques en Loire aggravant une situation déjà bien compliquée. Notre association constate une augmentation non négligeable des activités récréatives sur la Loire mais surtout de comportements irrespectueux mettant à mal les colonies (survol à très basse altitude, débarquements impromptus, divagation de chiens, bivouacs…). 

Cette soif de nature, compréhensible après la période de confinement que nous avons tous vécue, ne doit pas aboutir à la destruction d’une partie de l’écosystème « Loire » aussi la LPO Anjou tire la sonnette d’alarme.

Le 13 juillet dernier, l’une des plus grosses colonies connues à ce jour, pourtant protégée par des panneaux, a disparu des suites probables d’un dérangement. Pour la première fois depuis plus de 10 ans, aucun couple de sterne ne se reproduira sur la partie angevine située à l’amont de Saumur.

Cela ne peut continuer, jusqu’où faut-il aller pour que cela cesse ? 

RESPONSABILISONS-NOUS DÈS À PRÉSENT !

Sterne pierregarin – LPO Anjou

Petit rappel sur l’arrêté préfectoral de protection de biotope

Sur cette partie de Loire située entre Montsoreau et les Ponts-de-Cé, les sites de reproduction des sternes sont protégés par arrêté préfectoral et tout débarquement y est interdit entre le 1er avril et le 15 août.

Comme chaque année, la LPO Anjou place des panneaux réglementaires de sensibilisation autour de chaque colonie (bancs de sable avec installation de couples) afin que chaque site soit identifiable par les usagers de la Loire. Le but est d’assurer toute la quiétude nécessaire aux couples de sternes pour la réussite de leur cycle de reproduction. Ces mesures sont essentielles et accompagnent le dispositif d’arrêté préfectoral de protection de biotope (APPB) actuellement en vigueur sur deux tronçons de Loire. Chaque colonie est ainsi « protégée » par la mise en place de panneaux signalant la présence d’un site occupé.

Cette année encore, la population de sternes reste très fragile et leurs nichées menacées. Les gestes à respecter sont pourtant simples.

Quelques règles simples à respecter

  • Ne pas débarquer sur un site équipé de panneaux ;
  • En cas de grève tardivement rattachée à la berge : respecter la colonie et maintenir son chien en laisse ;
  • Pas de survols à basse altitude ;
  • Passer au large de sites équipés de panneaux, ne pas s’approcher, ne pas stationner à proximité directe, rester silencieux.

Conclusion

Les sternes et plus largement le patrimoine naturel de ce fleuve qui nous est cher, sont un bien commun que nous nous devons tous de protéger afin que nos enfants, petits-enfants et générations futures puissent continuer de s’émerveiller de leur présence, de les voir évoluer sur ce fleuve.

Notre association, associée à de nombreuses structures telles que le PNR Loire-Anjou-Touraine, la DDT 49, l’Office français pour la biodiversité (OFB), œuvre chaque année à leur protection mais nos actions conjointes ne pourront y parvenir sans une participation collective.

Il est désormais temps que chacun d’entre nous prenne conscience de la fragilité de ces espèces et de l’importance de les protéger.

Cela passe inévitablement par le respect de la quiétude de ces oiseaux au cours de la saison de reproduction.

Dites NON à la chasse « traditionnelle » de plus de 150 000 oiseaux

Rouge-gorge tué par un piège à la glu, chasse non sélective.

Le Ministère de l’Écologie vient de soumettre à la consultation publique 11 arrêtés prévoyant d’autoriser la chasse de dizaines de milliers d’oiseaux sauvages dans des conditions révoltantes. Nous vous invitons à y participer.

Toutes les informations et les liens vers les consultations sont ici

Chasse : sursis pour le Courlis cendré et la Barge à queue noire ?

Courlis cendré © David Allemand

Le gouvernement propose la suspension de la chasse de ces deux oiseaux menacés pour la période 2020-2021. Encourageant, mais pas suffisant.

L’argumentaire et le lien vers la consultation est à retrouver ici.

Une nouvelle présidence à la LPO Anjou

Voilà un peu plus de 10 ans que Jean-Pierre Moron préside cette association et il ne veut pas monopoliser ce poste :

« Les années se sont aussi accumulées sur moi, et il est temps de céder la place à quelqu’un de plus jeune qui sera plus dynamique ! Ce que je peux affirmer c’est que j’ai assumé cette fonction avec beaucoup de plaisir et qu’elle m’a apporté beaucoup de satisfaction personnelle. Le bénévolat prend beaucoup de votre temps mais il apporte aussi plein de richesses dont celle de vous avoir rencontré. Je ne quitte pas pour l’instant le conseil d’administration, je tiens à rester auprès de mes collègues et amis administrateurs afin de poursuivre notre combat pour la biodiversité. »

Jean-Pierre Moron

Jean-Pierre Moron est maintenant vice-président de l’association

Les membres du conseil d’administration de la LPO Anjou remercient vivement Jean-Pierre pour ces années passées à la présidence de la LPO Anjou. Tâche qu’il a accomplie avec beaucoup de bienveillance, de bonne humeur, toujours prêt à écouter, rencontrer et donner de son temps pour faire avancer la cause. Placer notre association de protection de la nature au rang des interlocuteurs incontournables de la vie publique a été un de ses objectifs. Nous sommes heureux de savoir qu’il souhaite rester au sein du conseil d’administration. Il nous fera profiter encore longtemps de sa sagesse, de ses connaissances des dossiers, de son expérience.

Présider une telle association d’une quinzaine de salariés, c’est une grande responsabilité, beaucoup de temps en réunions au sein de l’association, en temps de médiation avec divers interlocuteurs. C’est veiller à la sécurité financière afin de continuer à agir pour la nature. C’est aussi beaucoup de temps passé en représentation auprès des collectivités locales, des institutions et de leurs représentants.

Nous remercions donc aussi son épouse Paulette qui a accepté ses absences nombreuses et assumé ainsi sa part dans les engagements pris par Jean-Pierre !

Portrait de Reine, nouvelle présidente de la LPO Anjou

Reine Dupas, nouvelle présidente de la LPO Anjou

Native de Maine-et-Loire, je suis revenue m’y installer pour ma retraite il y a juste 8 ans après avoir vécu 20 ans en région parisienne et une quinzaine d’années à La Roche-sur-Yon. Entrée par une petite porte dans l’administration et aujourd’hui retraitée du ministère de l’Agriculture, j’ai œuvré la plus grande partie de ma vie professionnelle à la protection des espaces naturels et agricoles dans les documents d’urbanisme.

La passion des oiseaux m’est tombée dessus au moment de ma migration vers la capitale. L’oiseau n’a cessé ensuite de tenir une grande place dans ma vie. J’ai d’abord adhéré au CORIF (Centre ornithologique de la région Île-de-France) : imaginez les réunions mensuelles dans un amphi un peu poussiéreux du Muséum… Intéressée par toute la Nature j’ai fréquenté entre autres un peu « Les Naturalistes parisiens » et surtout j’ai adhéré à la LPO en 1988.

J’ai appris beaucoup dans toutes ces associations, posé mon regard sur la qualité des milieux naturels grâce à l’ornithologie. C’est en Vendée que je me suis investie vraiment dans le fonctionnement de l’association où pendant 3 années j’ai assumé le poste de secrétaire de la LPO Vendée. Et depuis 7 ans je participe au conseil d’administration de la LPO Anjou.

Bien qu’observatrice active, contributrice de Faune-Anjou, en particulier par ma participation au suivi STOC (suivi temporel des oiseaux communs) depuis une vingtaine d’années, mon approche n’est pas exclusivement naturaliste. Je dirais même qu’elle est d’abord artistique et poétique, une façon éclectique de plonger dans le monde du vivant. Et c’est ainsi que fascinée par l’Oiseau, par le jeu qu’implique sa possible observation, j’ai laissé ces êtres légers conduire mes découvertes de la nature ici et par le monde. Libres et sauvages dans leurs milieux, grands migrateurs, indépendants des humains, c’est ainsi que je les veux…

Aujourd’hui, dans ce contexte de l’effondrement des espèces, du réchauffement climatique, des atteintes redoublées aux milieux naturels, c’est avec émotion que j’ai accepté d’assurer la fonction de présidente de la LPO Anjou. Avec vous tous, je souhaite contribuer au basculement nécessaire de nos sociétés pour une prise en compte réelle de la biodiversité.

Reine Dupas

Loire en crue : impact dramatique sur la reproduction des Sternes

Louis-Marie Préau – Sternes naines

La semaine dernière, la Loire avait entamé une dangereuse montée de son niveau d’eau qui a mis fin à tout espoir de voir une bonne reproduction des sternes, espèces d’oiseaux déjà fragilisées, nichant sur les bancs de sables en bord de Loire.

Les effectifs de cette année étaient pourtant prometteurs. Avant le 17 juin, on recensait 256 couples de Sternes pierregarin et 152 couples de Sternes naines, répartis sur environ 14 grèves des Ponts-de-Cé à Montsoreau.

Le 18 juin, après une forte crue en amont et notamment sur l’Allier, la Loire a augmenté de plus d’1m50 balayant tout sur son passage. Les effectifs de Sternes pierregarin ont ainsi chuté de 43% pour atteindre 146 couples et 8 poussins observés. Ceux des Sternes naines ont chuté de 80% pour atteindre 32 couples répartis sur 3 grèves restantes. 2 poussins de Petit gravelots avaient également été aperçus.

La Loire a atteint son pic le 19 juin 2020. Elle est redescendue ces derniers jours. Mais le bilan nous laisse un goût amer. En effet, il ne restait malheureusement plus que 6 couples de Sternes pierregarin au total et un seul de Sternes naines le 19 juin. Seulement 3 poussins ont été observés.

L’espoir de voir apparaître une seconde nichée en fin d’été est très faible. En effet, les Sternes repartent habituellement en Afrique à la mi-août et il faut compter une quarantaine de jours pour qu’elles puissent mener à bien leur nichée.

Alerte fortes chaleurs

Martinet noir juvénile – Théophile Tusseau ©

Avec le retour des beaux jours, les fortes chaleurs arrivent aussi !?️

De ce fait nous vous invitons à laisser de l’eau un peu partout dans vos jardins (pas trop profond et/ou avec une pierre ou rebord dedans) afin que nos amis à plumes et à poils puissent s’hydrater.

Mais hélas ça n’aidera pas tout le monde !

Les Hirondelles et Martinet noir nichant sous les toitures sont certainement les plus exposés. Avec les fortes chaleurs, les nids souvent installés sous les ardoises de nos toits, se transforment vite en fournaise ! Recherchant un peu d’air « frais », les jeunes oiseaux se rapprochent du bord et tombent !

En cas de découverte, ramassez-le tout de suite, installez-le dans une petite boîte à chaussures avec du papier essuie-tout, dans une pièce au calme et au frais, pas d’eau pas de nourriture, hydratez-le en faisant goutter de l’eau sur la pointe du bec (jamais directement dedans avec seringue ou cuillère !)

La LPO Anjou n’est pas un centre de soin et ne peut pas prendre en charge la faune sauvage en détresse. Nous vous invitons à prendre directement contact avec un des centres de sauvegarde de la région.

  • Centre Vétérinaire de la Faune Sauvage-Oniris
    Route du Gachet – 44 307 Nantes
    02 40 68 77 76
  • Centre de Sauvegarde Valentine et Jacques Perrin
    Route de Ménil Saint-Fort – 53 200 Château-Gontier
    02 43 07 24 38
  • Pour tous conseils ou infos supplémentaires, vous pouvez contacter la LPO Anjou au 02 41 44 44 22 (exclusivement pour le Maine et Loire)

Un décret gouvernemental cherche à contourner la Directive Oiseaux.

Alors que la France fait l’objet d’une procédure judiciaire pour non respect de la Directive européenne de protection des oiseaux, ce décret introduit de sournoises subtilités juridiques afin de pouvoir y déroger en faveur des chasseurs. 

Voici la réalité de l’hypocrisie au plus haut niveau de l’Etat, en matière de protection de la biodiversité, dès lors qu’il s’agit de favoriser les abus de la chasse en France. 

Extrait du Décret n° 2020-612 du 19 mai 2020 du Ministère de la transition écologique et solidaire précisant les modalités de mise en œuvre des dérogations prévues aux articles L. 424-2 et L. 424-4 du code de l’environnement pour la chasse de certains oiseaux de passage :

Art. 2. – Après l’article R. 424-15 du code de l’environnement, il est inséré un article R. 424-15-1 ainsi rédigé: « Art. R. 424-15-1. – Pour l’application des dispositions du troisième alinéa des articles L. 424-2 et L. 424-4, l’utilisation de modes et moyens de chasse consacrés par les usages traditionnels est autorisée dès lors qu’elle correspond à une exploitation judicieuse de certains oiseaux.»

Voici la réalité de l’hypocrisie au plus haut niveau de l’Etat, en matière de protection de la biodiversité, dès lors qu’il s’agit de favoriser les abus de la chasse en France.

Extrait du Décret n° 2020-612 du 19 mai 2020 du Ministère de la transition écologique et solidaire précisant les modalités de mise en œuvre des dérogations prévues aux articles L. 424-2 et L. 424-4 du code de l’environnement pour la chasse de certains oiseaux de passage :

Art. 2. – Après l’article R. 424-15 du code de l’environnement, il est inséré un article R. 424-15-1 ainsi rédigé: « Art. R. 424-15-1. – Pour l’application des dispositions du troisième alinéa des articles L. 424-2 et L. 424-4, l’utilisation de modes et moyens de chasse consacrés par les usages traditionnels est autorisée dès lors qu’elle correspond à une exploitation judicieuse de certains oiseaux.»

Vous n’y comprenez rien ou pas grand chose ?

Rassurez-vous c’est normal ! C’était l’objectif de celui qui « tenait la plume » pour le Ministère en principe en charge de l’écologie, à savoir le Président de la Fédération nationale des chasseurs (FNC) Willy Schraen ; il s’en était d’ailleurs vanté sur Facebook : « La rédaction proposée répond à la demande de la FNC (…) Ce décret va permettre de mieux fonder les décisions que le ministre sera amené à prendre pour la prolongation dérogatoire de la chasse des oies et les quotas des chasses traditionnelles. »

Sous son apparence anodine et technocratique, ce décret publié au Journal Officiel le 23 mai est en fait une énième tentative des lobbies cynégétiques de faire prolonger la chasse aux oies migratrices en février, annulée à treize reprises par le Conseil d’Etat suite à des recours de la LPO, et de pérenniser les chasses traditionnelles, dont le piégeage à la glu, qualifiées dans ce texte d’« exploitation judicieuse de certains oiseaux ».

Déni de démocratie

La consultation publique obligatoire préalable au décret, à laquelle la LPO avait appelé ses sympathisants à participer en novembre dernier, a recueilli 13752 avis recevables dont 57% étaient défavorables au projet, pourtant maintenu en l’état. Ce nouveau déni de démocratie participative fait écho au rapport rendu en décembre dernier par la Commission Nationale du Débat Public (CNDP) qui relevait les dysfonctionnements de ces consultations, notamment l’absence de prise en compte de leur résultat.

Courlis cendré – Jessica Lafon

Alors que, suite à une plainte de la LPO, la France a fait l’objet de l’ouverture d’une infraction de la part de la Commission européenne pour avoir contrevenu à la Directive Oiseaux en autorisant la chasse aux oiseaux migrateurs en février et pour être le dernier pays à autoriser le piégeage des oiseaux avec de la glu, voici donc la réponse du gouvernement. Ce dernier fait en outre prendre des risques inconsidérés de recours devant la Cour de Justice de l’Union Européenne, avec des pénalités potentielles de plusieurs millions d’euros pour satisfaire à nouveau les lobbies de la chasse. Ce mépris à l’égard de la biodiversité et du droit environnemental se dessine à la veille d’accueillir, en janvier 2021 à Marseille, le Congrès mondial de l’Union international de conservation de la nature.

Il va devenir de plus en plus difficile pour la France, dernier pays européen à chasser un oiseau en danger comme le Courlis cendré et à piéger les oiseaux avec de la colle, de donner des leçons de préservation de la nature au reste du monde.

Grive piégée – LPO France