Choucas : la LPO Anjou démissionne du comité technique FDGDON 49

21 Avr 2020 | Actualité

Lilian Sineux

 

Le préfet vient de prendre le 26 mars dernier, en plein confinement, un arrêté autorisant la destruction de 500 choucas, espèce protégée, dans quelques communes du Segréen, ce malgré l’avis défavorable au projet d’arrêté rendu en janvier 2020 par le Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel (CSRPN).

En effet certaines communes connaissent quelques dégâts aux cultures sur les semis de printemps, dégâts qui sont attribués aux choucas par les agriculteurs.

C’est en 2015 que la fédération des groupements de défense contre les organismes nuisibles de Maine-et-Loire (FDGDON49) a créé un comité technique pour aider la prise de décision du Préfet en la matière, et a demandé à la LPO Anjou d’y participer pour apporter son expertise.

Nos représentants ont toujours fait valoir qu’avant d’en arriver à l’option de prélèvement (qui plus est sur une espèce protégée), il convenait de quantifier, connaître et prévenir.

Or nous constatons que la connaissance de l’espèce et la prévention des dégâts n’ont pas été approfondis que ce soit son régime alimentaire ou les mesures destinées à limiter l’accès à la nourriture. De même rien n’a été fait pour décourager la nidification dans le bâti ou pour disperser les dortoirs ou les colonies par effarouchement sonore.

En raison de cette absence de prise en compte de nos propositions et de désaccords récurrents sur les comptages des effectifs, nous venons d’annoncer le retrait de la LPO Anjou de ce comité technique.

Plus généralement, la LPO Anjou souhaite ainsi marquer son opposition de principe à la destruction d’une espèce protégée.

Elle est d’ailleurs rejointe sur ce dossier par plusieurs autres associations de protection de la faune sauvage, parmi lesquelles l’association Crowlife qui a pris l’initiative d’une pétition demandant le retrait de l’arrêté en cause : https://www.crowlife.org/non-a-la-destruction-du-choucas-non-a-larrete-qui-permet-de-se-faire-une-espece-protegee-en-maine-et-loire-en-plein-confinement/

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