Le Conseil d’État sonne le glas du piégeage traditionnel des oiseaux sauvages en France

La plus haute juridiction administrative française vient d’annuler pour la quatrième année consécutive les arrêtés ministériels autorisant les pratiques moyenâgeuses de piégeage d’oiseaux sauvages, dont la LPO demande l’abolition définitive.

Par des décisions en date du 23 novembre 2022, le Conseil d’État vient d’annuler définitivement les arrêtés ministériels du 12 octobre 2021 qui avaient autorisé pour la saison 2021-2022 la capture létale de 106 000 alouettes, 5 800 grives et merles et 1 230 pluviers et vanneaux à l’aide de pantes (filets) et de matoles (cages tombantes) dans 5 départements du Sud-Ouest, et de tenderies (filets et lacets) dans le département des Ardennes. Suite à un recours en référé de la LPO et de One Voice, ces arrêtés avaient déjà été suspendus en urgence le 25 octobre 2021.

Les arrêtés permettant ces pratiques litigieuses ont donc désormais été suspendus puis annulés par le Conseil d’État pour les saisons 2018/2019, 2019/2020, 2020/2021 et 2021/2022.

Le 2 août dernier, le ministre Christophe Béchu s’était engagé devant l’Assemblée nationale à attendre ce jugement avant de reprendre, ou non, des arrêtés pour reconduire ces mêmes pratiques litigieuses pour la saison 2022-2023. Ce qu’il ne fit pas, signant de nouveaux arrêtés le 4 octobre 2022, aussitôt attaqués par la LPO et One Voice qui obtinrent leur suspension le 21 octobre.

Comme à son habitude, l’État a pris les arrêtés la veille de leur application afin de permettre aux chasseurs de piéger le temps que les jugements, qu’il savait par avance défavorables, ne soient rendus. Ce « cynisme étatique », au profit de quelques milliers de chasseurs et au détriment de la biodiversité, mine la confiance dans les institutions.

La France fait en outre l’objet d’une procédure d’infraction de la part de la Commission européenne depuis 2019 pour non-respect de la directive Oiseaux concernant le piégeage traditionnel. Elle a été rappelée à l’ordre d’abord par une mise en demeure, puis par un avis motivé, dernière étape avant poursuite devant la Cour de justice de l’Union européenne.

Allain Bougrain Dubourg, président de la LPO, en appelle à la Première ministre en charge de la planification écologique pour passer enfin des discours aux actes. « S’acharner sur des espèces en déclin comme l’alouette des champs ou le vanneau huppé n’est pas digne d’un pays qui ambitionne d’être un modèle de protection de la biodiversité au niveau mondial alors qu’il n’arrive même pas à respecter la directive Oiseaux, adoptée par la France il y a trente ans. » 

Offre de stage : étude des populations d’oiseaux de plaine de la Champagne de Méron, site Natura 2000 (49).

Outarde canepetière © Louis-Marie Préau

Contexte :

La Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), association locale Anjou œuvre depuis 30 ans pour la protection de la biodiversité, et notamment pour les oiseaux des plaines saumuroises. Cette étude s’inscrit dans le cadre des suivis écologiques du site Natura 2000 de la Champagne de Méron. Les principaux enjeux concernent la conservation de l’avifaune sensible dans un contexte agricole, avec entre autres l’Outarde canepetière, l’Œdicnème criard, les busards et les passereaux de plaine.

Missions :

La période du stage est centrée sur la période de reproduction des espèces. Le travail du stagiaire consiste principalement à :

  • Réaliser les études de l’avifaune de plaine sur la base de protocoles standardisés et en lien avec les bénévoles locaux : points d’écoute, suivis hebdomadaires, comptages concertés, etc. ;
  • Participer au suivi de l’habitat et à l’approfondissement des connaissances locales sur d’autres groupes d’espèces (faune et/ou flore) ;
  • Réaliser des cartographies (QGis) et analyses pour évaluer la répartition des espèces, la qualité des habitats, les différents facteurs d’influence et leurs évolutions respectives ;
  • Participer aux réflexions vis-à-vis de la conservation du site ;
  • Participer aux actions de sensibilisation auprès des acteurs locaux et du grand public ;
  • Réaliser un rapport d’étude.

Déroulement du stage :

  • Durée de 4 à 6 mois, comprenant la période de mi-mars à mi-juillet.
  • Indemnités légales de stage (selon la réglementation en vigueur) + frais kilométriques pris en charge.
  • Stage à temps plein, bureau basé à Saumur (49), terrain réalisé à Montreuil-Bellay (49) et Épieds (49).

Profil recherché :

  • Licence pro, Master I ou II : biologie de la conservation, écologie des populations ou équivalent.
  • Connaissances naturalistes :
    • Connaissance et expérience indispensables en ornithologie ;
    • Connaissances d’autres groupes appréciées (faune et/ou flore) ;
    • Intérêt pour les milieux agricoles.
  • Traitement des données :
    • Connaissance indispensable des logiciels de cartographie ; 
    • Connaissance de l’analyse de données appréciée.
  • Savoir-être :
    • Motivation pour le travail de terrain ; 
    • Patience, rigueur et autonomie dans la réalisation des suivis scientifiques ; 
    • Aisance relationnelle dans le contact avec le réseau de bénévole et les acteurs locaux.
  • Permis de conduire indispensable.

Modalités de candidature :

CV et lettre de motivation à adresser par mail, au plus tard le 4 décembre 2022 à l’attention d’Axelle Denis : axelle.denis@lpo.fr

Offre de stage : Suivi de la reproduction des Sternidés et Laridés de Loire et autre faune remarquable sur un site Natura 2000 (Maine-et-Loire, 49).

Sterne pierregarin nichant au sol © Louis-Marie Préau

Problématique : La LPO Anjou réalise des suivis d’espèces d’intérêt communautaire et patrimoniales dans le site Natura 2000 « Vallée de la Loire des Ponts-de-Cé à Montsoreau ». Elle contribue à leur préservation, en coopération avec les autres acteurs locaux agissant pour la conservation de la biodiversité au sein du site Natura 2000, du département et de la région.
La LPO Anjou œuvre en particulier depuis de nombreuses années à la préservation de l’avifaune patrimoniale, nicheuse notamment sur le site Natura 2000 de la « Vallée de la Loire des Ponts-de-Cé à Montsoreau » (Sternes pierregarin et naine, Mouettes mélanocéphale et rieuse et Goélands leucophée, marin, Œdicnème criard, Petit Gravelot…). Les sternes sont sans nul doute les espèces les plus emblématiques des grèves de Loire. Elles sont considérées comme les plus sensibles au dérangement et de ce fait, menacées. Chaque année, de nombreux échecs sont constatés, liés pour la plupart aux dérangements humains.

Missions détaillées :

Le/la stagiaire aura pour missions, en lien avec le chargé de missions, de :

  • Cartographier et dénombrer l’ensemble des colonies de sternes et autres Laridés nichant sur la Loire ;
  • Analyser des données et comparer avec les suivis antérieurs ;
  • Participer à la protection des colonies (mise en place de panneaux en canoë) ;
  • Surveiller les principales colonies et quantifier/qualifier le dérangement ;
  • Sensibiliser des usagers de la Loire : pêcheurs, promeneurs, sportifs… ;
  • Identifier, cartographier et dénombrer l’avifaune patrimoniale du site (colonies d’Hirondelles de rivage, héronnières, autres espèces d’intérêt patrimonial…) ;
  • Inventorier et cartographier les autres taxons d’intérêt patrimonial (oiseaux, odonates, mammifères…) ;
  • Participer aux différents suivis en lien avec les enjeux du site (Loutre et Castor…)

Déroulement du stage :

Ce travail se déroulera sur une période de 3 à 4 mois minimum sur la période avril/fin juillet (durée incompressible afin de couvrir la totalité de la période de reproduction).

Profil :

  • Licence professionnelle ou Master I : écologie, gestion des zones humides… ;
  • Goût prononcé pour le terrain ; grande capacité d’autonomie et rigueur sont les principales qualités souhaitées (quelques soirées d’inventaires sont à envisager, de même que certains week-ends)) ;
  • Très bonnes connaissances ornithologiques : expérience dans le domaine des inventaires souhaitée (point d’écoute, détermination et suivis espèces Laridés notamment autres espèces appréciées : limicoles…) ;
  • Connaissances des habitats et du fonctionnement des écosystèmes ;
  • Maîtrise des outils informatiques (bureautique, logiciel de cartographie : QGIS) ;
  • Permis de conduire et véhicule personnel indispensables.

Moyens mis à disposition du stagiaire :

  • Matériel optique : jumelles et longue-vue
  • Cartographique (Cartes IGN)

Indemnités de stage (selon barème en vigueur), frais kilométriques pris en charge.

Modalités de candidature :

CV et lettre de motivation à adresser avant le 4 décembre 2022 à :
Damien ROCHIER
Jardin des Plantes, place de Récollets
49400 SAUMUR
Tel : 02 41 67 18 18 ou 06 33 74 75 79
e-mail : damien.rochier@lpo.fr

La biodiversité, otage des énergies renouvelables ?

Le projet de loi relatif à l’accélération de la production d’énergies renouvelables sera étudié à l’Assemblée nationale en commission à partir du lundi 21 novembre puis débattu dans l’hémicycle en décembre. Malgré quelques avancées comme le renforcement de l’obligation d’équipement des toitures et parkings en panneaux photovoltaïques, en l’état le texte rate l’objectif qu’il s’était fixé d’accélérer le déploiement des énergies renouvelables tout en garantissant la protection la biodiversité et le dialogue environnemental.

Vendredi 4 novembre, les sénateurs ont approuvé le projet de loi relatif à l’accélération de la production d’énergies renouvelables, intégrant au passage un certain nombre de régressions environnementales au nom de l’urgence à agir. La LPO regrette la dégradation du texte lors de son examen par le Sénat et a suggéré une série de propositions d’amendements aux députés afin de corriger le tir. 

La LPO dénonce d’abord une provocation inutile des sénateurs : la limitation du droit de recours par l’instauration de dommages et intérêts spécifiques que les bénéficiaires des autorisations attaquées pourront demander lorsqu’ils considéreront que les recours déposés par les associations environnementales leur sont préjudiciables. C’est inacceptable parce que non démocratique !

Par ailleurs, la possibilité de relèvement des seuils à partir desquels les projets d’énergies renouvelables sont soumis à évaluation environnementale, la reconnaissance automatique de leur intérêt public majeur (ouvrant donc la possibilité de destruction d’espèces protégées), ou encore les dérogations offertes à certains projets hydroélectriques ayant des incidences sur les continuités écologiques des cours d’eau constituent de graves régressions du droit de l’environnement. La LPO demande qu’aucun projet aujourd’hui soumis à évaluation environnementale ne puisse en être exempté et qu’aucune dérogation susceptible d’augmenter l’impact de ces installations sur l’environnement ne soit accordée.

De plus, il est inadmissible que l’artificialisation des sols ou la consommation d’espaces naturels, agricoles ou forestiers causées par les gros projets ne soient pas comptabilisées dans les objectifs de Zéro Artificialisation Nette sur les territoires, au motif qu’il s’agirait de projets nationaux.

Enfin, la réduction à la portion congrue des consultations du public, loin d’apaiser les débats et d’améliorer l’acceptation locale, pourrait au contraire attiser les tensions et encourager les oppositions les plus radicales sans accélérer le développement des projets, dont la complexification des procédures d’autorisation risque d’augmenter l’insécurité juridique.

Comme le soulignent les experts du GIEC et de l’IPBES, climat et biodiversité sont indissociables. Il est impensable de vouloir traiter la question climatique en méprisant la biodiversité. Il appartient désormais aux députés de réconcilier transitions écologique et énergétique avec une meilleure prise en compte de la biodiversité dans les procédures relatives au développement des énergies renouvelables.

Allain Bougrain Dubourg
Président de la LPO

L’automne, c’est le moment idéal pour installer les nichoirs

La LPO vous livre quelques conseils pour accueillir nos amis à plumes dans les meilleures conditions.

© Sylvie Desgranges

Le manque de sites de nidification naturels peut être un obstacle à la reproduction des oiseaux nicheurs de nos jardins. Il est possible de leur donner un petit coup de pouce en équipant son jardin, son balcon, sa terrasse ou sa cour de nichoirs.

Saviez-vous que les nichoirs doivent être installés dès le mois de novembre, et non au printemps ? En effet, certains oiseaux comme les mésanges recherchent très tôt un lieu de reproduction. D’autres, comme le Troglodyte mignon, vont s’y abriter en hiver. Cette période permet également un temps d’adaptation, augmentant ainsi les chances que les nichoirs soient occupés par une future nichée.

Retrouvez un large choix sur le site de la boutique LPO.

Où placer le nichoir ?

Les nichoirs type « boîte aux lettres » peuvent être installés sur un tronc d’arbre tandis que les nichoirs semi-ouverts peuvent être fixés à un mur.

Quelle orientation ?

Nous conseillons d’éviter les vents dominants d’ouest et de placer le nichoir pour que le trou d’envol soit en direction du sud ou du sud-est.

Quelle hauteur ?

Les nichoirs sont à fixer à une hauteur comprise entre 2 et 5 mètres au-dessus du sol.

Comment l’attacher ?

Ne clouez pas le nichoir directement sur l’arbre (sauf avec des clous en aluminium). Vous pouvez utiliser du fil de fer et entourer le tronc en intercalant des petits morceaux de bois pour protéger l’arbre.

Peut-on poser plusieurs nichoirs sur un terrain ?

Oui, à condition qu’ils soient destinés à des espèces différentes. Deux nichoirs destinés à une même espèce doivent en revanche être éloignés d’au moins 30 mètres (limites de territoires).

Comment entretenir le nichoir ?

Chaque année, il est nécessaire de nettoyer les nichoirs. Les passereaux construisent tous les ans un nouveau nid et ne réutilisent pas l’ancien. Or l’ajout de matériaux rehausse la hauteur du nid, rapprochant dangereusement les oisillons du trou d’envol. En outre, le nettoyage prévient les risques de maladies et permet de vérifier le bon état de votre nichoir.

En premier lieu, assurez-vous que le nichoir est vide. En l’absence des oiseaux, il peut être occupé par d’autres animaux (chauves-souris, insectes…).

Ensuite, videz le nichoir de tous ses matériaux et brossez l’intérieur avec une brosse métallique. Si nécessaire, vous pouvez appliquer de l’huile de lin pour assurer une bonne étanchéité et la préservation du bois.

Vous trouverez tout le nécessaire pour entretenir votre nichoir sur la boutique LPO (brossehuile de linsavon noir…).

Pour aller plus loin ?

Vous désirez en faire plus pour les oiseaux ? Rejoignez le premier réseau de jardins écologiques de France en faveur de la biodiversité de proximité en créant votre Refuge LPO et bénéficiez de conseils d’aménagements pour inviter la biodiversité dans votre jardin ou sur votre balcon. Je deviens Refuge LPO.

La LPO Anjou recrute une ou un service civique Animation et Dynamisation du réseau « chauves-souris » en Maine-et-Loire

© Fabien Fougeroux

Préambule :

L’Anjou est un territoire avec de très forts enjeux liés aux chauves-souris (concentration remarquable de colonies en souterrain et en bâti). Depuis 2008, le plan national d’actions Chiroptères a permis le lancement de nombreuses actions, tant du point de vue de la conservation de ces espèces menacées que vis-à-vis de l’amélioration des connaissances ou de l’implication des bénévoles. Aujourd’hui, il est nécessaire de maintenir ces actions. Ainsi, tout au long de l’année, des sollicitations nous parviennent qui nécessitent une mobilisation. Par ailleurs, l’association essaie d’impliquer le plus possible les bénévoles aux actions engagées, ainsi que les propriétaires de gîtes à chauves-souris, afin de conforter leur protection. Basé à Angers, vous participerez donc sur l’ensemble du département de Maine-et-Loire à consolider la dynamique initiée et à assurer son maintien pour les années à venir.

Missions :

Épaulé(e) par le(s) chargé(e)s de mission et les référent(e)s bénévoles, le ou la volontaire aura pour missions de participer :

  • Au développement et à l’accompagnement des actions bénévoles liées aux chauves-souris :
    • SOS chauves-souris ;
    • Réseau de propriétaires assurant eux-mêmes le comptage de leur colonie ;
    • Suivis et comptages des sites ;
    • Aide à la préservation des sites ;
    • Organisation et participation à des prospections ciblées ;
    • Mise en place d’un réseau d’échanges entre propriétaires de gîtes à chauves-souris et l’association.
  • A la création et l’actualisation des outils :
    • Référents du réseau de médiation « SOS chauves-souris » ;
    • Annuaire des colonies connues ;
    • Actions de communications diverses (lettres d’information, prospectus, événements…).

Vous serez amené(e) notamment à :

  • Participer à la sauvegarde d’espèces menacées ;
  • Être en contact avec des réseaux de bénévoles ;
  • Être en immersion dans le monde associatif ;
  • Faire de la médiation auprès de propriétaires de sites (particuliers, collectivités).

Modalités

Durée : 10 mois – 35 heures hebdomadaires. Activités possibles le week-end et les jours fériés.
Commencement souhaité de la mission de VSC : mi-janvier 2023.
Conditions de travail : contrats de service civique (www.service-civique.gouv.fr), il faut être âgé(e) de 18 à 25 ans. Indemnités forfaitaires versées par l’Agence des services civiques et complément versé par l’association.
Lieu de travail : siège social (Angers) et couverture de tout le département (49). Permis B nécessaire.


Merci d’adresser votre candidature avant le 30 novembre 2022 (CV et lettre de motivation au format PDF, nommé avec vos nom et prénom) par courrier électronique aux 2 adresses suivantes :
camille.gaudin@lpo.fr / benjamin.meme-lafond@lpo.fr

La LPO Anjou recrute une chargée ou un chargé de missions agriculture et biodiversité

Avec ses 1 600 adhérents, une équipe de 25 salariées et salariés, aidée de 6 volontaires en service civique et 4 stagiaires, la LPO Anjou agit depuis près de 30 ans sur l’ensemble du département de Maine-et-Loire pour la conservation des espèces et des milieux et pour la sensibilisation de tous les publics.

Propriétaire ou gestionnaire de plus de 500 hectares au sein des sites Natura 2000 du département, actrice du déploiement des MAEc et animatrice d’un réseau de fermes partenaires, notre association souhaite renforcer ses actions sur l’ensemble des espaces agricoles.

Avec l’esprit militant qui vous anime, vous serez référente ou référent du sujet et coordonnerez la dynamique bénévole du projet Paysans de Nature déployé par l’association.

Missions et activités principales

  • La veille sur l’actualité « agriculture et biodiversité » notamment la PAC ;
  • Le soutien des chargés de missions concernant :
    • les PNA d’espèces des milieux agricoles (plantes messicoles, Râle des genêts, Outarde canepetière, chiroptères…) ;
    • la préparation et la mise en œuvre des PAEC territoriaux ;
  • La gestion des propriétés agricoles de la LPO (acquisitions, bail rural environnemental, conventions de gestion…) ;
  • L’animation du réseau de fermes partenaires ;
  • La coordination du réseau de bénévoles pour la réalisation d’actions de :
    • diagnostics d’exploitations ;
    • plantations de haies et autres travaux ou aménagements en faveur de la biodiversité ;
  • Le lien avec les organismes professionnels agricoles partenaires ;
  • Des interventions de formation à destination des agriculteurs ou futurs agriculteurs (MFR, lycées agricoles…) ;
  • Le lien avec le réseau agriculture de la LPO France.

Vous pourrez également intervenir dans l’accompagnement de collectivités désireuses de favoriser la biodiversité au sein leur foncier agricole (acquisitions, BRE, conventions de gestion…).

Compétences requises

De formation supérieure en agriculture et/ou en environnement, vous disposez des compétences suivantes :

Connaissances :

  • Des politiques de l’État et des collectivités en matière d’environnement, et plus particulièrement d’agro-écologie ;
  • Du monde agricole et de ses acteurs (Terres de Liens, CIVAM, chambres d’agriculture…) ;
  • De la flore des milieux agricoles (prairies et cultures) ;
  • De la fonctionnalité des sols.

Savoir-faire :

  • Animation et mobilisation d’un réseau bénévole ;
  • Montage et gestion de projets ;
  • Maîtrise des outils bureautiques et du SIG (Qgis) ;
  • Techniques de communication (expression, négociation) ;
  • Veille documentaire ;
  • Création et suivi de partenariats.

Capacités :

  • Convictions relatives à l’objet social de la LPO ;
  • Relationnelles (écoute, goût du contact, ouverture aux autres) ;
  • Prise de parole en public ;
  • Adaptabilité et pragmatisme ;
  • Réflexion prospective.

Conditions d’exercice de la fonction

  • Contrat à durée indéterminée à temps plein (base 39 h et attribution de 24 jours de RTT) ;
  • Travail possible en soirée ou le week-end ;
  • Poste basé à Angers ;
  • Rémunération selon compétences et expérience (CCN ECLAT – Classification :
    Groupe E – coefficient selon expérience et ancienneté dans la branche) ;
  • Mutuelle de groupe et remboursement des frais de transport en commun à 50 % ;
  • Mise à disposition d’un ordinateur portable et d’un téléphone (forfait 4G).

Le poste proposé ne comporte pas de fonction de management de salarié mais l’encadrement de stagiaires et volontaires en service civique. Selon ses compétences,
le ou la gestionnaire coordonnera l’intervention de collègues spécialistes (groupes
taxonomiques, chantiers, animations, administration…).

Le poste impose des déplacements réguliers sur l’ensemble du département de
Maine-et-Loire. Le permis B est donc requis. L’association possède des véhicules de
service, mais en cas d’indisponibilité, un véhicule personnel est indispensable.

Candidature

Lettre de motivation et CV à adresser :

  • par courrier à l’attention de :
    Mme la présidente de la LPO Anjou
    35, rue de la Barre, 49000 Angers.
  • ou par mail à anjou@lpo.fr.

Clôture des candidatures le 10 novembre 2022.

Dates prévisionnelles d’entretien du 14 au 18 novembre.

Prise de poste dès que possible à compter de janvier 2023.


Vous pouvez consulter la fiche de poste ici.

Le Conseil d’État suspend à nouveau le piégeage traditionnel des alouettes

La plus haute juridiction administrative française inflige un énième camouflet au gouvernement qui s’obstine à vouloir autoriser ces pratiques moyenâgeuses et déjà jugées illégales sous la pression des lobbies de la chasse.

Alouette des champs © Philippe Siriot

Deux arrêtés ministériels autorisant la chasse aux pantes (filets horizontaux) et aux matoles (cages tombantes) et fixant les quotas de capture à 106 500 alouettes des champs dans quatre départements (Landes, Gironde, Lot-et-Garonne, Pyrénées-Atlantiques) pour la saison 2022-2023 ont été suspendus ce vendredi 21 octobre par une ordonnance du juge des référés du Conseil d’État suite à un recours en urgence de la LPO et One Voice.

Publiés au Journal officiel le 7 octobre dernier, ces arrêtés visaient une nouvelle fois une espèce dont le statut de conservation est défavorable aux niveaux européen et français : l’Alouette des champs en fort déclin a perdu plus de la moitié de ses effectifs européens depuis 1980 et près du quart de sa population française au cours des 20 dernières années.

Le Conseil d’État avait déjà annulé le 6 août 2021 les arrêtés ministériels ayant autorisé les mêmes pratiques pour les saisons 2018-2019, 2019-2020 et 2020-2021, car elles contrevenaient à la directive Oiseaux de l’Union européenne. Le 15 octobre 2021, plusieurs arrêtés ministériels les autorisant à nouveau pour 2021-2022 avaient malgré tout été publiés au Journal officiel, déjà sur ordre d’Emmanuel Macron soucieux de ménager les chasseurs à l’approche des élections présidentielles. Nos associations avaient immédiatement déposé des recours en référé auprès du Conseil d’État pour demander leur suspension en urgence, obtenue le 25 octobre 2021.

Qu’importe que le Conseil d’État ne se soit pas encore prononcé sur une éventuelle annulation définitive, qu’importe que le ministre en charge de la chasse, Christophe Béchu, se soit engagé le 2 août devant l’Assemblée nationale à attendre cette décision avant de signer les arrêtés, qu’importe que la France fasse l’objet d’une procédure d’infraction de la part de la Commission européenne sur ce sujet depuis 2019 : le gouvernement avait fait le choix de la récidive en reprenant des arrêtés qu’il sait illégaux, ce que vient une nouvelle fois de confirmer le Conseil d’État !

Pour tenter de satisfaire les lobbies cynégétiques, Emmanuel Macron impose chaque année la reconduction d’arrêtés déjà jugés illégaux à maintes reprises en sachant pertinemment qu’ils seront suspendus peu après par le Conseil d’État. Ce petit jeu ne trompe même plus les chasseurs. Il est temps que ces récidives consternantes cessent enfin.

Allain Bougrain Dubourg,
président de la LPO

Méprisant la biodiversité, le président Macron offre le piégeage aux chasseurs…

Alouette des champs © Philippe Siriot

Quatre arrêtés ministériels viennent d’autoriser à nouveau la capture létale de plus de 100 000 oiseaux sauvages, déjà jugée illégale à plusieurs reprises par le Conseil d’État et la Commission européenne. La LPO dénonce ce cadeau inacceptable.

Deux duos d’arrêtés ministériels (un arrêté cadre et un arrêté fixant les quotas) autorisant la chasse aux pantes (filets horizontaux) et aux matoles (cages tombantes) de 106 500 alouettes des champs dans quatre départements (Landes, Gironde, Lot-et-Garonne, Pyrénées-Atlantiques) pour la saison 2022-2023 ont été publiés au Journal officiel ce 7 octobre.

Ces arrêtés visent une nouvelle fois une espèce dont le statut de conservation est défavorable aux niveaux européen et français : l’Alouette des champs, en fort déclin, a perdu plus de la moitié de ses effectifs européens depuis 1980 et près du quart de sa population française au cours des 20 dernières années.

Saisi par la LPO et One Voice, le Conseil d’État avait pourtant annulé le 6 août 2021 les arrêtés ministériels ayant autorisé les mêmes pratiques pour les saisons 2018-2019, 2019-2020 et 2020-2021, car elles contrevenaient à la directive Oiseaux de l’Union européenne. Le 15 octobre 2021, plusieurs arrêtés ministériels les autorisant à nouveau pour 2021-2022 avaient malgré tout été publiés au Journal officiel, déjà sur ordre d’Emmanuel Macron soucieux de ménager les chasseurs à l’approche des élections présidentielles. La LPO et One Voice avaient immédiatement déposé des recours en référé auprès du Conseil d’État pour demander leur suspension en urgence, obtenue le 25 octobre 2021.

Qu’importe que le Conseil d’État ne se soit pas encore prononcé sur une éventuelle annulation définitive ; qu’importe que le ministre en charge de la chasse, Christophe Béchu, se soit engagé le 2 août devant l’Assemblée nationale à attendre cette décision avant de signer les arrêtés, qu’importe que la France fasse l’objet d’une procédure d’infraction de la part de la Commission européenne sur ce sujet depuis 2019 : le gouvernement fait le choix de la récidive en reprenant des arrêtés qu’il sait illégaux. Et, comme à son habitude, il les publie la veille de leur application afin de laisser tuer des milliers d’oiseaux le temps que le Conseil d’État se prononce sur le recours en référé que la LPO va déposer immédiatement pour demander la suspension de ces arrêtés.

Pourquoi respecter la loi quand il suffit de la modifier ?

Pour se justifier, il affirme que les nouveaux arrêtés cadre sur les chasses traditionnelles, qui viennent abroger ceux du 17 août 1989, ont fait l’objet d’une refonte intégrale afin de respecter cette fois les exigences de la directive Oiseaux. En décembre 2021, la LPO a attaqué les précédents arrêtés cadres devant le Conseil d’État auquel le Ministère refusait de répondre depuis des mois en travaillant plutôt à leur réécriture en compagnie des lobbies cynégétiques.

Selon le Ministère : « cette refonte se caractérise par la démonstration de l’absence d’autre solution satisfaisante, par le renforcement de l’encadrement de la chasse, par la création ou le renforcement de mesures de contrôle et de surveillance permettant d’assurer la sélectivité et la prise de faibles quantités, ainsi que l’exploitation judicieuse de cette chasse traditionnelle. »

Un contrôle théorique car l’Office français de la biodiversité (OFB) ne dispose pas d’agents en nombre suffisant pour surveiller tous les sites. Et les pièges utilisés ne sont pas plus sélectifs qu’auparavant : la LPO a démontré par le passé que certains passereaux protégés comme des pinsons des arbres, des chardonnerets ou des bruants ortolans étaient mutilés voire tués. Quant à l’absence d’autre solution « satisfaisante », les alouettes sont déjà chassées au fusil, les dernières estimations disponibles, qui portent sur la saison 2013-2014, faisant état de près de 180 000 individus tués chaque année. La LPO demande que l’Alouette des champs soit durablement retirée des espèces chassables et protégée compte tenu de l’effondrement très préoccupant de sa population.

Pour Allain Bougrain Dubourg, président de la LPO :

« Le 26 septembre dernier, le président de la République m’affirmait droit dans les yeux qu’il placerait désormais la protection de la biodiversité dans les priorités de la France, quelques minutes avant de recevoir le président de la Fédération nationale des chasseurs… Sa décision de rétablir des pratiques moyenâgeuses affectant une espèce fragile va à l’encontre de ses prétentions et désavoue son propre ministre qui avait garanti attendre le jugement du Conseil d’État avant toute décision. En outre il invite à la manipulation d’oiseaux sauvages en pleine période de grippe aviaire, ce qui est irresponsable. »

Devenir une sentinelle de la biodiversité

Grenouille agile © Jessica Lafon

Le réseau régional LPO souhaite développer dans les années à venir des indicateurs de l’évolution de la faune vertébrée. À l’instar du STOC EPS pour les oiseaux, qui s’avère être un outil extrêmement robuste pour apprécier les tendances d’évolution, il existe divers protocoles nationaux portant sur d’autres groupes taxinomiques. Actuellement ces protocoles ne sont pas assez largement répandus sur notre territoire pour être exploitables.

Nous souhaitons donc cet automne former des volontaires pour la mise en œuvre de ces protocoles dès l’année prochaine. Ces suivis seront réalisés soit sur des fermes volontaires de notre réseau de paysans locaux, soit sur des sites privés où vous avez accès. L’idée est de former des personnes qui souhaitent s’engager sur le long terme pour réaliser annuellement un ou plusieurs protocoles par site.

Trois temps forts sont donc programmés en octobre :

  • Formation aux protocoles PopAmphibien et PopReptile : samedi 8 octobre, 9 h-12 h, à Bécon-les-Granits. Renseignements et inscription : Édouard Beslot.
  • Formation au protocole Vigie-Chiro(ptère) : mercredi 12 octobre, 9 h 30-12 h 30, à Blaison-Saint-Sulpice. Renseignements et inscription : Camille Gaudin.
  • Formation EPOC (Estimation des populations d’oiseaux communs) : samedi 15 octobre, 9 h 30-12 h, à Angers (local LPO Anjou). Renseignements et inscription : Édouard Beslot.

Télécharger le flyer POP Amphibiens et POP Reptiles ici

Vous aimez les reptiles, vous préférez les amphibiens ou les chauves-souris, vous êtes ornithologue à l’ouïe fine… Il y en a pour tous les goûts ! Ces formations ne s’adressent pas nécessairement à des débutants, sans pour autant devoir être un expert, elles nécessitent un minimum de connaissances.

Les formations comportent deux volets : un technique, présentation de la méthode, des espèces… et un pratique, application sur le terrain.

Merci de réserver auprès des responsables des formations. Attention, nombre limité de places !  La formation sur les chauves-souris est déjà quasi pleine…